Marguerite Gérard

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Patrick AULNAS

 

Portraits

 

Jean-Honoré Fragonard. Portrait de Marguerite Gérard (v. 1778)

Jean-Honoré Fragonard. Portrait de Marguerite Gérard (v. 1778)
Encre brune, lavis brun, pierre noire sur papier, 18,2 × 12,6 cm, musée des Beaux-Arts et d'Archéologie, Besançon.

 

 

François Dumont. Marguerite Gérard (1793)

François Dumont. Marguerite Gérard (1793)
Miniature sur ivoire, 15,8 × 11,8 cm, The Wallace collection, Londres
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Biographie

1761-1837

Marguerite Gérard naît le 28 janvier 1761 à Grasse, où son père exerçait la profession de parfumeur. Elle est la cadette d’une famille de sept enfants. Après la mort de sa mère en 1775, elle quitte Grasse pour rejoindre à Paris sa sœur aînée Marie-Anne. Celle-ci avait épousé en 1769 Jean-Honoré Fragonard, lui-même originaire de Grasse. Marie-Anne Gérard est également une artiste et réalise des miniatures, qui ont souvent été attribuées à son mari.

 

Marie-Anne Gérard. Portrait d’un garçon (v. 1775)

Marie-Anne Gérard. Portrait d’un garçon (v. 1775)
Miniature sur ivoire, 7,3 × 5,9 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

 

Marguerite Gérard, qui ne se mariera jamais, vit au Louvre avec sa sœur, son mari et leurs enfants. En 1789, pendant la Révolution, Fragonard est nommé Conservateur du musée du Louvre, nouvellement créé dans le palais éponyme. Il n’en sera expulsé que sous l’Empire en 1805. Jusqu’à cette date, Marguerite Gérard est donc restée au Louvre avec la famille Fragonard.

Formée par l’un des plus grands peintres de l’époque, Marguerite Gérard va rapidement montrer des qualités exceptionnelles. Dans le cadre de son apprentissage, elle collabore à l’exécution de certains tableaux de Fragonard.

 

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Les premiers pas (1780-85)

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Les premiers pas (1780-85)
Huile sur toile, 44 × 55 cm, Harvard Art Museums, Cambridge, USA

 

Au cours de la décennie 1780, elle se spécialise dans le portrait sur support bois de petit format (environ 22 × 16 cm). Ces portraits ne sont pas destinés à être exposés mais équivalent aux photographies familiales d’aujourd’hui. Ils constituent des souvenirs du temps passé.

 

Marguerite Gérard. Portrait de Marie Ledoux et de ses filles (1787)

Marguerite Gérard. Portrait de Marie Ledoux et de ses filles (1787)
Huile sur bois, 22 × 16 cm, collection particulière.

 

Les portraits de Marguerite Gérard lui valent une réputation d’artiste de talent mais elle restera dans l’histoire de l’art pour ses scènes de genre. Dans la décennie 1790, elle met au point un style inspiré des grands peintres néerlandais de scènes de genre, en particulier Gabriel Metsu (1629-1667). Ses peintures rencontrent un succès considérable et elle expose régulièrement au Salon officiel de l’Académie, où elle obtiendra trois médailles. Mais jamais elle ne tente d’entrer à l’Académie.

 

Marguerite Gérard. La mauvaise nouvelle (1804)

Marguerite Gérard. La mauvaise nouvelle (1804)
Huile sur toile, 64 × 51 cm, musée du Louvre, Paris.

Analyse détaillée

 

Pendant la Révolution, Marguerite Gérard n’est pas inquiétée par le pouvoir politique, comme par exemple Elisabeth Vigée-Le Brun, qui dut émigrer. Ses peintures lui rapportant beaucoup d’argent, elle fait partie des femmes qui ont donné leurs bijoux à la nation aux prises avec les guerres révolutionnaires. En 1808, sous l’Empire, elle expose au Salon La clémence de Napoléon, qui rencontre le succès.

La carrière de Marguerite Gérard décline beaucoup après 1824. On lui reproche le caractère répétitif de son travail. Mais elle a accumulé une belle fortune avec son art et vit confortablement à Paris jusqu’à sa mort le 18 mai 1837, à l’âge de 76 ans.

 

Œuvre

L’œuvre de Marguerite Gérard comporte des portraits et des scènes de genre, mais c’est incontestablement dans cette seconde spécialité que l’artiste excelle. La peinture de genre constitue à l’époque la meilleure solution pour une femme dépourvue de formation académique et ne pouvant prétendre à la peinture mythologique et religieuse, qui conserve encore la première place dans la hiérarchie des genres. Contrairement à ses consœurs, qui se spécialisent dans le portrait (Marie-Anne Loir, Elisabeth Vigée-Le Brun) ou dans la nature morte (Anne Vallayer-Coster), Marguerite Gérard choisit les scènes de l’intimité familiale, qui avaient fait le succès des grands artistes néerlandais depuis le 17e siècle (Vermeer, Gérard Dou, Jan Steen, Gabriel Metsu, Pieter de Hooch). Rares sont les femmes qui aborderont la peinture d’histoire, Angelica Kauffmann étant la plus connue.

 

Marguerite Gérard. Le présent (1788)

Marguerite Gérard. Le présent (1788)
Huile sur toile, 55 × 45 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.

 

On retrouve dans la peinture intimiste de Marguerite Gérard la quiétude poétique des hollandais, obtenue par un traitement nuancé de la lumière et une recherche de vérité dans la représentation des étoffes satinées et du mobilier formant le cadre de la scène. Lecture, musique, danse, visites familiales, relation mère-enfant constituent les thèmes dominants de l’artiste, qui ne cherche pas le réalisme mais une valorisation idéalisante du mode de vie des femmes de la haute société de l’époque.

Alors que son maître Fragonard laissait volontiers des touches apparentes, Marguerite Gérard prend soin de lisser parfaitement ses tableaux de façon à faire disparaître par un véritable glaçage toute trace de pinceau. Pour les robes et les étoffes, elle procède à des essayages sur des mannequins lui servant de modèle. L’inventaire de sa succession contient une description de quatre mannequins très usagés de différentes tailles.

 

Marguerite Gérard. La leçon de piano (1785-89)

Marguerite Gérard. La leçon de piano (1785-89)
Huile sur toile, 46 × 38 cm, Shickman Gallery, New York.

 

Marguerite Gérard, artiste de grand talent, est aussi une réaliste dans le domaine commercial. Elle n’attend pas les commanditaires mais commercialise ses tableaux par l’intermédiaire de marchands d’art parisiens réputés, par exemple Jean Dubois et Goury de Champgrand. A partir de ses peintures elle fait également réaliser des estampes tirées à de nombreux exemplaires et permettant d’atteindre un public beaucoup plus large et moins fortuné que les acheteurs de tableaux.

 

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Les premiers pas (1780-85)

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Les premiers pas (1780-85)
Huile sur toile, 44 × 55 cm, Harvard Art Museums, Cambridge, USA.

 

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. L’enfant chéri (1780-85)

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. L’enfant chéri (1780-85)
Huile sur toile, 44 × 55 cm, Harvard Art Museums, Cambridge, USA.

 

« Les premiers pas et L’enfant chéri datent d’une période d’étroite collaboration entre Fragonard et Marguerite Gérard, son élève et belle-sœur. L’étanchéité du feuillage et des figures, ainsi que la structure compositionnelle suggèrent la formation académique de Fragonard, qui est encore plus évidente dans son dessin pour Les premiers pas, également dans les collections de Harvard Art Museums. Cependant, le rendu somptueux des tissus et la touche délicate sur le visage maternel révèlent la main de son élève, qui est devenue une artiste indépendante en 1790. Les deux tableaux célèbrent les joies de la maternité, un thème exploré dans les écrits de Jean-Jacques Rousseau. » (Commentaire Harvard Art Museums)

Marguerite Gérard. Portrait d’un homme avec un grand livre (v. 1785)

Marguerite Gérard. Portrait d’un homme avec un grand livre (v. 1785). Huile sur bois, 22 × 16 cm, Museum of Fine Arts, Boston. Ce portrait d’une personne non identifiée valorise la dimension culturelle. Cet homme, sans doute le commanditaire, veut apparaître en pleine recherche d’informations dans un ouvrage illustré de grandes dimensions, du type Encyclopédie.

Marguerite Gérard. L’élève intéressante (v. 1786)

Marguerite Gérard. L’élève intéressante (v. 1786). Huile sur toile, 65 × 55 cm, musée du Louvre, Paris. « Ce tableau a été peint vers 1787 lorsque la composition est gravée par Géraud Vidal sous le titre L’Élève intéressante. La gravure attribue l’œuvre à la seule Marguerite Gérard ; il s’agit de ce fait d’une des premières peintures présentées sous son seul nom, même s’il n'est pas impossible que Fragonard ait peint quelques détails comme le chat et le chien en bas à droite.
L’œuvre n’en offre pas moins un vibrant hommage à l’art de Fragonard. Le sujet du tableau se nourrit de réflexions relatives à la formation des femmes artistes dans le cadre de ces ateliers familiaux qui furent très courants au 18e siècle. La figure principale étudie attentivement, au sein d’un atelier artistement encombré, une gravure où l’on reconnaît une des plus célèbres compositions de Jean-Honoré Fragonard, La Fontaine d’amour (Los Angeles, The Getty Museum), peinte probablement avant 1785. Au pied de la jeune élève, Marguerite Gérard a placé une sphère métallique dont la surface polie réfléchit très lisiblement l’autre partie de l’atelier. On y distingue une femme assise en train de peindre devant son chevalet alors que l’homme contemple son travail (allusion à Marguerite Gérard peignant avec la complicité de Fragonard ?).
L’Élève intéressante offre une composition raffinée et complexe exécutée avec une maitrise confondante. La délicatesse du traitement des tissus, la souplesse des plis et la brillance du satin de la robe, le rendu des matières, le poli des métaux, le subtil clair-obscur sont exceptionnels. La grande sophistication de cette œuvre en fait l’une des scènes de genre les plus remarquables de la décennie qui précéda la Révolution. » (Commentaire musée du Louvre)

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Le baiser à la dérobée (1787)

Jean-Honoré Fragonard et Marguerite Gérard. Le baiser à la dérobée (1787). Huile sur toile, 45 × 55 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. « La période tardive de Fragonard a été marquée par une étude attentive des maîtres hollandais du 17e siècle, dont l’influence se fait sentir dans ce chef-d’œuvre, Le baiser à la dérobée. La surface lisse et émaillée du tableau, les touches multiples utilisées pour traiter les détails avec une précision extrême rappellent incontestablement le travail des artistes néerlandais Metsu et Terborch. Fragonard représente avec délicatesse la texture de la surface et le matériau dont chaque objet est constitué. Pourtant, le sujet lui-même est une scène plaisante tirée de la vie, avec cette grâce et cette légèreté dans les mouvements des deux protagonistes, si typiques de l’art français de l’époque. La peinture s’inscrit nettement dans la mouvance du style rococo, déjà affecté par des tendances réalistes dans la seconde moitié du 18e siècle. (Commentaire musée de l'Ermitage)

Marguerite Gérard. Portrait de Marie Ledoux et de ses filles (1787)

Marguerite Gérard. Portrait de Marie Ledoux et de ses filles (1787). Huile sur bois, 22 × 16 cm, collection particulière. Claude-Nicolas Ledoux (1736-1806) est un architecte et l’un des principaux représentants en France du style néoclassique. Il épouse en 1764 Marie Bureau (v. 1740-1792). Deux filles naissent de cette union : Adélaïde en 1771 et Alexandrine en 1776. La harpe d’Alexandrine et la feuille de papier à dessin tenue par Adélaïde permettent de situer le niveau d’éducation des deux filles.

Marguerite Gérard. Portrait de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux (v. 1787)

Marguerite Gérard. Portrait de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux (v. 1787). Huile sur bois, 21,5 × 16 cm, musée Cognacq-Jay, Paris. « Belle-sœur et élève du célèbre Fragonard, Marguerite Gérard se spécialisa dans la production de petits portraits aussi précis que des miniatures, d’une facture simple et raffinée. Ces œuvres intimistes offrent un saisissant témoignage de la société française à la veille de la Révolution. La formule du portrait en pied, régulièrement utilisée par l’artiste, permet de donner davantage de stature au modèle, mais aussi de le montrer dans sa décontraction naturelle. L’artiste a su saisir un sentiment à la fois désinvolte et de confiance en soi. Les atours élégants de l’homme portraituré contrastent quelque peu avec son environnement dépouillé, à peine meublé par un trépied. Quant aux dessins d’architecture, ils renvoient au statut du modèle. Il s’agit de Claude-Nicolas Ledoux, un des plus importants architectes français de la fin du XVIIIe siècle. Marguerite Gérard l’a figuré avec ses projets destinés à la barrière d’octroi de Paris, ensemble de bâtiments construits autour de la capitale pour percevoir les recettes fiscales. Les modèles venaient certainement poser dans l’atelier de l’artiste car le guéridon à guirlandes sur lequel le plan est déployé le plan se retrouve dans plusieurs de ses tableaux. » (Commentaire musée Cognacq-Jay)

Marguerite Gérard. Le présent (1788)

Marguerite Gérard. Le présent (1788). Huile sur toile, 55 × 45 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. Une femme reçoit une corbeille de fleurs accompagnée d’une lettre. La domestique qui a apporté le présent apparaît en arrière-plan de même qu’un enfant. Des chiens jouent alentour. L’imagination du spectateur est conviée. Pourquoi ce cadeau ? Qui a écrit la lettre ?

Marguerite Gérard. Premiers pas (v. 1788)

Marguerite Gérard. Premiers pas (v. 1788). Huile sur toile, 45,5 × 55 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. « Les joies de la vie familiale et les vertus féminines sont les sujets principaux de l’œuvre de Marguerite Gérard. Les personnages de ses peintures sont des mères tendres, des nourrices attentionnées et affectueuses, des enfants charmants, des chats et des chiens. Malgré la relative monotonie de la gamme de sujets et d’images de l’élève de Fragonard, ses peintures ne manquent pas de vérité et peuvent fasciner. Les œuvres de Gérard furent régulièrement exposées au Salon et connurent un succès constant auprès du public. Les traits distinctifs de son art, qui combinait le style rococo et le néoclassicisme, relèvent de la narration et de la sentimentalité. La netteté du dessin, les couleurs exactes et la facture lisse sont les principales caractéristiques du style de peinture de Marguerite Gérard. » (Commentaire musée de l'Ermitage)

Marguerite Gérard. La leçon de piano (1785-89)

Marguerite Gérard. La leçon de piano (1785-89). Huile sur toile, 46 × 38 cm, Shickman Gallery, New York. La musique est un thème fréquent que les hollandais avaient abondamment traité au 17e siècle. Marguerite Gérard l’inscrit ici dans le rapport mère-enfant alors qu’auparavant le professeur était presque toujours un homme. On retrouve la finition lissée de Metsu avec éclats de lumière sur les étoffes satinées : voir par exemple Gabriel Metsu. Jeune femme composant de la musique (v. 1664), Mauritshuis, La Haye.

Marguerite Gérard. Portrait de Jean-Honoré Fragonard (1780-90).

Marguerite Gérard. Portrait de Jean-Honoré Fragonard (1780-90). Huile sur bois, collection particulière. « Peint d'un point de vue da sotto in su (*) et proche du personnage, le portrait de Fragonard se distingue […] par la place que Marguerite Gérard accorde à la figure dans l'espace, son aisance, la pose du modèle, mais aussi la belle manière avec laquelle celui-ci est mis en avant et s'impose au spectateur. Marguerite Gérard s'inspire de l'Autoportrait de Fragonard, assis dans un fauteuil, conservé à Paris dans la collection Fritz Lugt (pierre noire, diamètre 170 mm, Paris collection Fritz Lugt).
La touche vive et détaillée, l'aisance du modèle, son regard apaisé et souriant, révèlent l'intimité de la scène et la relation familière qui unit la peintre à Fragonard. » (Commentaire Sotheby’s)

(*) En contreplongée

Marguerite Gérard. Portrait d'un architecte et de sa famille (1787-90)

Marguerite Gérard. Portrait d'un architecte et de sa famille (1787-90). Huile sur bois, 30,5 × 24 cm, The Baltimore Museum of Art. Cette famille non identifiée de la haute bourgeoisie ou de l’aristocratie pose ostensiblement sur un arrière-plan architectural très sobre. L’intérêt porté à la formation artistique dans cette famille n’a pas été oublié, le père et le fils tenant un crayon à la main.

Marguerite Gérard. Jeune femme et enfant (v. 1799)

Marguerite Gérard. Jeune femme et enfant (v. 1799). Huile sur toile, 64 × 53 cm, musée des Beaux-Arts, Dijon. Une petite version du tableau fut présentée au Salon de 1799 sous l’intitulé Une femme assise tenant une jeune fille sur ses genoux.
« Dans les années 1790, Marguerite Gérard entreprit de se départir de la lumière chaleureuse très fragonardesque pour privilégier un rendu plus froid. Elle ne cessa alors d'expérimenter tout à la fois une nouvelle palette, de nouveaux tissus et un nouveau travail sur les effets de lumière […] De nouveaux tissus remplaçaient la soie très à la mode dans les années 1780. Les drapés évoluèrent au même rythme que la mode. Marguerite Gérard introduisit de nouvelles tentures et de nouvelles gammes colorées. » (Carole Blumenfeld, cité par le musée des Beaux-Arts de Dijon)

Marguerite Gérard. Une artiste peignant le portrait d’une musicienne (avant 1803)

Marguerite Gérard. Une artiste peignant le portrait d’une musicienne (avant 1803). Huile sur toile, 61 × 51,5 cm, musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg. On songe à un autoportrait de l’artiste au travail…

Marguerite Gérard. La mauvaise nouvelle (1804)

Marguerite Gérard. La mauvaise nouvelle (1804). Huile sur toile, 64 × 51 cm, musée du Louvre, Paris. Le thème avait déjà été exploité par la peinture de genre hollandaise au 17e siècle. Une femme reçoit une lettre et réagit plus ou moins vivement. Le spectateur est libre de composer un récit car il ignore tout du contenu de la lettre et de son expéditeur. Ici, la belle dame se pâme et reçoit des sels de son amie. Le cadre domestique a été exécuté avec une grande minutie : mobilier, mur avec tableau, nappe et tapis. Le chien, souvent présent, introduit une nuance humoristique. Qu’arrive-il encore à ma maîtresse ?
Analyse détaillée

Marguerite Gérard. La clémence de Napoléon Ier (1808)

Marguerite Gérard. La clémence de Napoléon Ier (1808). Huile sur toile, 81 × 65 cm, Château de Malmaison, Rueil-Malmaison. Le prussien Franz Ludwig (1756-1827), prince de Hatzfeldt, nommé gouverneur civil de Berlin par Napoléon, était soupçonné de trahison. Des lettres indiquaient qu’il instruisait un prince allemand des mouvements de troupe français. Il fut arrêté. Sa femme, enceinte, vint implorer Napoléon Ier de le gracier, en protestant de son innocence. L’empereur, touché par son état, accorda sa grâce en répondant : « Eh bien, vous tenez cette lettre, jetez-la au feu ». Plusieurs peintres traitèrent le sujet, mais c’est celui de Marguerite Gérard, exposé au Salon de 1808, qui rencontra le plus de succès critique.

Marguerite Gérard. La lecture (1817)

Marguerite Gérard. La lecture (1817). Huile sur toile, 32 × 24 cm,  Barber Institute of Fine Arts, Birmingham. « Dans l’intimité de sa maison décorée avec goût, une jeune femme lit attentivement un livre. Sa tête délicatement bouclée, penchée sur les pages, rompt avec une silhouette par ailleurs impeccablement droite, aux vêtements conformes à la mode de la fin du 18e siècle. Un chat est installé sur ses genoux, tandis que son fils se tient calmement à ses côtés […] Le livre détourne cette femme de ses devoirs maternels ; peut-être s’agit-il d’un roman sentimental avec intrigue romantique, très populaire en France à cette époque […] » (Commentaire Barber Institute of Fine Arts, Birmingham)

Marguerite Gérard. L’été (v. 1820)

Marguerite Gérard. L’été (v. 1820). Huile sur toile, 68 × 50 cm, musée Hyacinthe Rigaud, Perpignan. Le bonheur familial, la maternité et la nature accueillante se conjuguent dans cette scène aux accents rousseauistes et préromantiques.

Marguerite Gérard. Le jeune dessinateur (1821)

Marguerite Gérard. Le jeune dessinateur (1821). Huile sur toile, 62 × 51 cm, collection particulière. L’artiste a traité avec soin les trois figures mais a laissé l’arrière-plan dans un flou plutôt austère. Un enfant suit un cours de dessin, un tableau se trouvant même à titre d’exemple à ses côtés. Sa mère lit pour patienter et son professeur, une femme,  surveille l’évolution du travail.

 

 

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