Angelica Kauffmann

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Patrick AULNAS

Autoportraits

Angelica Kauffmann. Autoportrait avec couronne de fleurs (1771)

Angelica Kauffmann. Autoportrait avec couronne de fleurs (1771)
Huile sur toile, 56 × 42,5 cm, collection particulière.

 

Angelica Kauffmann. Autoportrait (1784)

Angelica Kauffmann. Autoportrait (1784)
Huile sur toile, 64,8 × 50,7 cm, Neue Pinakothek, Munich.

 

Angelica Kauffmann. Autoportrait (1787)

Angelica Kauffmann. Autoportrait (1787)
Huile sur toile, 128 × 94 cm, Galerie des Offices, Florence.

Biographie

1741-1807

Les femmes peintres de cette époque avaient en général un père peintre. Ce fut le cas de l’artiste autrichienne Angelica Kauffmann, dont le père, Joseph Johann Kauffmann (1707-1782), était peintre itinérant, décorateur d’églises. Angelica deviendra, encore jeune, une portraitiste célèbre dans toute l’Europe. La française Élisabeth Vigée Le Brun fut l’autre grande portraitiste de l’époque.

Née le 30 octobre 1741 à Coire, ville natale de sa mère Cleofa Luz, dans l’actuel canton suisse des Grisons, elle commence très jeune à peindre en servant d’assistante à son père. Peu après sa naissance, la famille s’installe à Morbegno en Valteline, en Italie du nord, à proximité de la frontière suisse. C’est là qu’Angelica Kauffmann passe sa jeunesse. Outre l’apprentissage de la peinture, son éducation la familiarise avec les langues. Elle connaît l’allemand, l’italien, le français et l’anglais. La musique est également au programme et Angelica se révèle être une soprano de talent. Elle peint d’ailleurs son premier autoportrait en 1753, à l’âge de douze ans, en se représentant en chanteuse tenant une partition.

 

Angelica Kauffmann. Autoportrait avec partition musicale (1753)

Angelica Kauffmann. Autoportrait avec partition musicale (1753)
Huile sur toile, 49,5 × 40,5 cm, Tiroler Landesmuseum Ferdinandeum.

De 1754 à 1757, la famille voyage en Italie du Nord pour exécuter les commandes reçues par Joseph Kauffmann. L’installation à Milan permet à Angelica de copier les œuvres des grands maîtres et de réaliser des portraits qui connaissent le succès. Sa mère meurt à Milan en 1757 et elle part avec son père pour l’Autriche. Celui-ci doit décorer l’intérieur de l’église de Schwarzenberg, endommagé par un incendie. Dans cette église, Angelica réalise en collaboration avec son père, une fresque des douze apôtres, d’après une gravure de Giovanni Battista Piazzetta (1683-1754). Il s’agit de son unique travail de fresque.

Le talent de la jeune artiste est déjà connu et, de 1757 à 1759, elle est demandée en Bade-Wurtemberg pour différents portraits, en particulier celui du cardinal de Rodt, prince-évêque de Constance. Angelica Kauffmann retrouve ensuite l’Italie pour une vie itinérante avec son père : Milan, Modène, Parme, Florence, Bologne. Le 5 octobre 1762, à l’âge de vingt-et-un ans, elle devient membre d’honneur de l’Académie des Beaux-arts de Bologne. De 1763 à 1766, le père et la fille se fixent à Rome, où Angelica reçoit de nombreuses commandes de portraits. Le plus célèbre est celui de Johann Joachim Winckelmann (1717-1768), historien de l’art.

 

Angelica Kauffmann. Johann Joachim Winckelmann (1764)

Angelica Kauffmann. Johann Joachim Winckelmann (1764)
Huile sur toile, 97 × 71 cm, Kunsthaus Zürich.

Le 5 mai 1765, Angelica Kauffmann devient membre de l’Académia di San Luca de Rome. De nombreux anglais étant présents en Italie cette époque, la portraitiste désormais célèbre reçoit des commandes de la communauté britannique. Le portrait de l'acteur et dramaturge anglais David Garrick (1717-1779) est envoyé à Londres pour l’exposition de la Society of Artists où il rencontre un grand succès. Angelica Kauffmann devient ainsi célèbre dans l’aristocratie anglaise. Accompagnée de son père elle se rend à Londres en 1766 et fréquente le portraitiste Joshua Reynolds (1723-1792), dont elle fera le portrait et réciproquement.

Sa vie privée comporte une aventure peu banale. Le succès de ses portraits lui apportant une aisance financière suscitant la convoitise, elle se laisse séduire par un aventurier suédois se présentant sous le titre de comte de Horn et l’épouse. Le malandrin s’enfuit avec la fortune d’Angelica Kauffmann quelques mois plus tard. Elle obtiendra l’annulation du mariage en 1768 par un jugement de l’Église anglicane. La même année, elle est un des membres fondateurs de la Royal Academy, dont le premier président est Joshua Reynolds. Sa renommée est considérable et elle reçoit d’importantes commandes pour la décoration intérieure d’édifices privés ou publics, dont la cathédrale Saint-Paul en 1773.

 

Angelica Kauffmann. Ariane abandonnée par Thésée (1774)

Angelica Kauffmann. Ariane abandonnée par Thésée (1774)
Huile sur toile, 64 × 91 cm, The Museum of Fine Arts, Houston.

Elle épouse le peintre italien Antonio Zucchi (1726-1795) en 1781 à Londres. Cette même année, après quinze années passées dans la capitale britannique, Angelica Kauffmann quitte Londres pour reprendre pendant environ un an une vie itinérante liée aux commandes reçues : Schwarzenberg, Padoue, Vérone, Venise. En novembre 1782, elle acquiert avec son mari un atelier à Rome, au 72 de la via Sistina, près de l’église de la Trinité-des-Monts. Le peintre néoclassique allemand Raphaël Mengs (1728-1779) avait longtemps habité cette maison, qui devient le lieu de rendez-vous des artistes établis dans la capitale italienne et de nombreux intellectuels de l’époque. Elle reçoit en particulier la visite de Goethe (1749-1832) et de Herder (1744-1803) et se lie d’amitié avec le collectionneur allemand Johann Friedrich Reiffenstein (1719-1793).

Son mari, Antonio Zucchi, meurt en 1795. Angelica Kauffmann tombe malade en 1802 et meurt le 5 novembre 1807.

 

Œuvre

L’œuvre d’Angelica Kauffmann comporte deux volets : les portraits et les scènes mythologiques et religieuses. Elle réalise aussi des travaux de décoration et des gravures. Elle apparaît dans le monde de l’art lorsque le néoclassicisme commence à s’affirmer et elle est sensible à l’influence de Winckelmann, qu’elle rencontre dans sa jeunesse. Le néoclassicisme d’Angelica Kauffmann ne possède pas la rigueur de celui de Jacques-Louis David par exemple. Elle évolue souplement d’un style parfois proche du rococo au début de sa carrière à une stylisation plus géométrique ensuite. On pourra comparer de ce point de vue Renaud et Armide (1771) et Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris (1790).

 

Angelica Kauffmann. Renaud et Armide (1771)

Angelica Kauffmann. Renaud et Armide (1771)
Huile sur toile, 131 × 153 cm, Yale Center for British Art, New Haven.

 

Angelica Kauffmann. Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris (1790)

Angelica Kauffmann. Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris (1790)
Huile sur toile, 102 × 127,5 cm, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg.

Mais c’est surtout par l’art du portrait qu’Angelica Kauffmann conquiert une réputation internationale. Elle peint toute l’aristocratie européenne et obtient en Angleterre un immense succès, ses portraits s’arrachant pour des sommes importantes. Elle ne parviendra cependant pas à détrôner Joshua Reynolds, le grand portraitiste local.

 

Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill (1795)

Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill (1795)
Huile sur toile, 130 × 102 cm, collection particulière.

Portraits

Angelica Kauffmann. Portrait de David Garrick (1764)

Angelica Kauffmann. Portrait de David Garrick (1764). Huile sur toile, 84 × 69 cm, Burghley House, Stamford. David Garrick (1717-1779) est un acteur et dramaturge anglais, auteur d’une quarantaine de pièces de théâtre, considéré comme l’une des figures les plus importantes du théâtre britannique du 18e siècle.

Angelica Kauffmann. Johann Joachim Winckelmann (1764)

Angelica Kauffmann. Johann Joachim Winckelmann (1764). Huile sur toile, 97 × 71 cm, Kunsthaus Zürich. Johann Joachim Winckelmann (1717-1768) est un archéologue et historien de l’art prussien. Il a joué un rôle important dans l’émergence du néoclassicisme, dont il se fit le théoricien. Pour lui, l’art grec constitue l’apogée du beau. Le baroque et le rococo, qui dominait en Europe au 18e siècle, doivent être dépassés, ce qui effectivement se produisit dans la seconde moitié du siècle.
Le tableau se Kauffmann respecte les critères néoclassiques par sa sobriété : fonds uni, couleurs sages (deux complémentaires : vert et rouge), présence d’un bas-relief sur lequel repose le livre, en référence à l’Antiquité. L’artiste, âgée de 23 ans, maîtrise totalement l’art du portrait en donnant du modèle l’image du penseur.

Angelica Kauffmann. Georgiana Spencer, Henrietta Spencer et George Spencer, vicomte Althorp (v. 1766)

Angelica Kauffmann. Georgiana Spencer, Henrietta Spencer et George Spencer, vicomte Althorp (v. 1766). Huile sur toile, 114 × 145 cm, collection particulière. Lors de la vente de ce portrait de famille en 2019, Sotheby’s indiquait comme titre :
Portrait de trois enfants, presque certainement Lady Georgiana Spencer, plus tard duchesse du Devonshire, Lady Henrietta Spencer et George, vicomte Althorp.
« Cet élégant portrait d’Angelika Kauffmann représente presque certainement la jeune génération des Spencers, l’une des familles les plus riches d'Angleterre. Les enfants étaient des membres éminents de l’aristocratie anglaise qui ont grandi pour devenir des figures importantes et très influentes de la société, en particulier Lady Georgiana, plus tard duchesse de Devonshire, représentée à gauche. Les Spencers figuraient parmi les premiers mécènes britanniques d’Angelika Kauffmann ; ce portrait a été peint peu après l’arrivée de l’artiste en provenance de Rome en 1766. » (Commentaire Sotheby’s)

Angelica Kauffmann. Edward Smith Stanley, sa femme et leur fils (v. 1776)

Angelica Kauffmann. Edward Smith Stanley, sa femme et leur fils (v. 1776).  Huile sur toile, 127 × 102 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Ce portrait de famille représente Edward Smith Stanley (1752-1834), douzième comte de Derby, avec sa première femme, Lady Elizabeth Hamilton (1753-1797) et leur fils Edward Smith Stanley (1775-1851). Le comte et la comtesse de Derby se sont mariés en juin 1774. Le tableau a probablement été peint l'année suivante. Les modèles se sont déguisés à la mode du 17e siècle, en particulier le mari, qui ressemble à une figure de Van Dyck.

Angelica Kauffmann. Sarah Harrop en muse (1780-81)

Angelica Kauffmann. Sarah Harrop en muse (1780-81). Huile sur toile, 142 × 121 cm, Princeton University Art Museum. « Ce célèbre portrait d’une grande soprano, par l’une des rares femmes artistes majeures de l’époque, suggère une amitié exceptionnelle entre artiste et modèle. L'arrière-plan fait allusion au mont Parnasse, berceau des muses anciennes, tandis que la lyre renvoie à Erato, muse de la poésie lyrique, qui s’accompagnait de musique. La partition évoque allégoriquement le monde moderne : il s’agit d’un extrait de l’opéra Rodelinda, Reine des Lombards (1725) de Georg Friedrich Haendel. Sarah Harrop était célèbre pour ses interprétations des opéras et oratorios de Haendel. Le tableau date de l’époque de son mariage avec Joah Bates, son mentor, qui a relancé et promu les œuvres de Haendel, la commémoration de sa naissance en 1784 en étant le point culminant. » (Commentaire Princeton University Art Museum)

Angelica Kauffmann. L’artiste en dessinatrice inspirée par la Poésie (1782)

Angelica Kauffmann. L’artiste en dessinatrice inspirée par la Poésie (1782). Huile sur toile, diamètre 61,2 cm, Kenwood House, English Heritage. Autoportrait de l’artiste (en robe blanche) tenant un carton à dessins et un crayon. La muse de la poésie, assise à ses côtés, lui souffle l’inspiration. L’arrière-plan architectural antique respecte les préceptes du néoclassicisme.

Angelica Kauffmann. Marie-Caroline d'Autriche (1782-83)

Angelica Kauffmann. Marie-Caroline d'Autriche (1782-83). Huile sur toile, Vorarlberg Museum, Bregenz. Marie-Caroline d'Autriche (1752-1814) est archiduchesse d’Autriche, c’est-à-dire fille du couple impérial. Elle devint reine de Naples et de Sicile par son mariage avec Ferdinand IV de Naples (1751-1825). Elle eut dix-huit enfants.

Angelica Kauffmann. Ferdinand IV de Naples et sa famille (1783)

Angelica Kauffmann. Ferdinand IV de Naples et sa famille (1783). Huile sur toile, 310 × 426 cm, Museo di Capodimonte, Naples. Ce tableau monumental a été réalisé au cours du séjour à Naples de l’artiste en 1782-83. Sur un arrière-plan paysager comportant quelques éléments d’architecture classique, la famille royale est alignée, conformément au modèle anglais du portrait de famille. Angelica Kauffmann revenait alors d’Angleterre où elle avait passé quinze ans. Ferdinand IV et Marie-Caroline d’Autriche sont entourés de six de leurs enfants.

Analyse détaillée 

Angelica Kauffmann. Le prince Stanislas Poniatowski (1786)

Angelica Kauffmann. Le prince Stanislas Poniatowski (1786). Huile sur toile, 77 × 54 cm, collection particulière. Cette peinture est une étude du prince Stanislas Poniatowski (1754-1833), sans les mains, en vue d’un portrait en pied. Le prince Stanislas est le fils de Casimir Poniatowski (1721-1800), frère aîné du dernier roi de Pologne, Stanislas Augustus (1732-1798). Le portrait a été exécuté à Rome, où Angelica Kaufmann s'est installée en 1782.

Angelica Kauffmann. Le prince Henryk Lubomirski en Amour (1786)

Angelica Kauffmann. Le prince Henryk Lubomirski en Amour (1786). Huile sur toile, Galerie nationale d’art de Lviv, Ukraine. Henryk Lubomirski (1777-1850), prince polonais, devint célèbre pour sa beauté exceptionnelle. Sa tutrice, la richissime princesse maréchale Izabela Lubomirska (1736-1816), fit réaliser son portrait par plusieurs artistes au cours de ses pérégrinations européennes. Angelica Kauffmann représente le prince, âgé de 9 ans, en Cupidon. Cupidon, fils de Vénus et de Mars, est le dieu de l'Amour chez les romains (Éros chez les grecs). Ses attributs sont un arc et un carquois, dont il se sert pour envoyer des flèches d'argent représentant les pointes du désir dans le cœur des dieux et des hommes. Élisabeth Vigée Le Brun réalisa l’année suivante un autre portrait de l’enfant. Voir Le prince Henryk Lubomirski en Amour de la gloire.

Angelica Kauffmann. L’artiste hésitant entre la peinture et la musique (1792)

Angelica Kauffmann. L’artiste hésitant entre la peinture et la musique (1792). Huile sur toile, 147 × 216 cm, National Trust Collection, Prieuré de Nostell. Angelica Kauffmann avait une voix exceptionnelle et aurait pu faire carrière comme chanteuse d’opéra. Elle a choisi la peinture, domaine à cette époque réservé aux hommes. Ce remarquable autoportrait saisit avec élégance et expressivité les hésitations d’Angelica, dans le style néoclassique doux propre à la grande artiste.

Angelica Kauffmann. Teresa Bandettini (1794)

Angelica Kauffmann. Teresa Bandettini (1794). Huile sur toile, 93,6 × 128,2 cm, Museum Kunstpalast, Düsseldorf. Teresa Bandettini (1763-1837), connue également sous le pseudonyme d’Amarilli Etrusca, est une poétesse et une danseuse italienne. D’abord danseuse professionnelle, elle se consacre ensuite à la poésie et insère dans ses spectacles des improvisations poétiques. Sur le tableau de Kauffmann, elle déclame un poème devant un public. La couronne de lierre la consacre comme égérie de la poésie.

Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill (1795)

Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill (1795). Huile sur toile, 130 × 102 cm, collection particulière. Le modèle est Henrietta Maria Hill (1773-1831), épouse de Charles Brudenell-Bruce, 1er marquis d'Ailesbury (1773-1856), dont le portrait est représenté sur le pendentif qu’Henrietta tient dans sa main. Les deux portraits, peints par Angelica Kauffmann à Rome, commémorent leur mariage, qui eut lieu en Italie pendant leur Grand Tour.

Angelica Kauffmann. Monseigneur Giuseppe Spina (1798)

Angelica Kauffmann. Monseigneur Giuseppe Spina (1798). Huile sur toile, 95,5 × 80 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « En 1782, Angelica Kauffmann s’était définitivement installée à Rome avec son deuxième mari, Antonio Zucchi. C’est là que le couple a rencontré Monseigneur Spina, qui est devenu un ami proche qui était auprès de Zucchi en 1795, lors de sa dernière maladie.
Spina avait la quarantaine et venait d’être ordonné quand il devint le modèle de Kauffmann, probablement en janvier 1798. Son long nez et ses sourcils noirs sont mis en valeur par des cheveux poudrés étroitement bouclés. Il porte un magnifique surplis de dentelle. L'élégant monseigneur, confident de Pie VI, devint un habile diplomate au service de l’église » (Commentaire Metropolitan Museum of Art)

 

Sujets mythologiques et religieux

Angelica Kauffmann. Saint Jean l’Évangéliste (1757)

Angelica Kauffmann. Saint Jean l’Évangéliste (1757)
Fresque, église de la Sainte-Trinité, Schwarzenberg.

Angelica Kauffmann. Saint Pierre (1757)

Angelica Kauffmann. Saint Pierre (1757)
Fresque, église de la Sainte-Trinité, Schwarzenberg.

Ces représentations des apôtres Jean et Pierre ont été réalisées par Angelica Kauffmann et son père dans l’église de Schwarzenberg, en Autriche. On attribue les figures des apôtres à Angelica, alors âgée de seize ans.

Angelica Kauffmann. Renaud et Armide (1771)

Angelica Kauffmann. Renaud et Armide (1771). Huile sur toile, 131 × 153 cm, Yale Center for British Art, New Haven. Cette légende est tirée d’un épisode de La Jérusalem délivrée du Tasse, ouvrage paru en 1581. Le chevalier croisé Renaud, en route pour Jérusalem, est séduit par Armide, jeune sarrasine, dépitée d’avoir rendu amoureux tous les croisés sauf le jeune Renaud. Grâce à un sortilège, elle parvient à le rendre amoureux et le garde prisonnier de ses charmes, mais elle sera alors partagée entre l’amour qu’elle porte au jeune homme et la fureur d’avoir dû utiliser un charme pour parvenir à ses fins. Le sujet a donné lieu à de multiples représentations picturales, dont celle de François Boucher en 1734.

Angelica Kauffmann. Ariane abandonnée par Thésée (1774)

Angelica Kauffmann. Ariane abandonnée par Thésée (1774). Huile sur toile, 64 × 91 cm, The Museum of Fine Arts, Houston. Ariane est, dans la mythologie grecque, la fille de Minos et de Pasiphaé. Elle aide le héros Thésée à sortir du labyrinthe. Bien qu’éprise de Thésée, elle suit Dionysos (Bacchus pour les romains) sur l’île de Lemnos et a plusieurs enfants de lui. Angelica Kauffmann représente Ariane, abandonnée par Thésée sur l’île de Naxos, au moment où le navire de Thésée s’éloigne.

Angelica Kauffmann. Diane et ses nymphes au bain (v. 1778)

Angelica Kauffmann. Diane et ses nymphes au bain (v. 1778). Huile sur toile, diamètre 66 cm, Art Gallery of South Australia, North Terrace. Diane (Artémis pour les grecs) est la déesse de la chasse et de la lune. Elle est la fille de Jupiter (Zeus) et de Latone (Léto) et la sœur jumelle d’Apollon. Son père Jupiter l’arma d’un arc et de flèches. Venue au monde peu avant son frère, elle assista à sa naissance et demanda à son père une virginité éternelle pour échapper aux douleurs de l’enfantement. Les nymphes qui l’accompagnent sont elles-mêmes d’une totale chasteté. Le sujet a été abondamment traité car il permettait de représenter la nudité féminine, sous couvert de mythologie. La Diane sortant du bain (1742) de François Boucher est un chef-d’œuvre de délicatesse.

Angelica Kauffmann. Télémaque et les nymphes de Calypso (1782)

Angelica Kauffmann. Télémaque et les nymphes de Calypso (1782)
Huile sur toile, 83 × 112 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

Angelica Kauffmann. La douleur de Télémaque (1783)

Angelica Kauffmann. La douleur de Télémaque (1783)
Huile sur toile, 83 × 114 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

« Ces tableaux ont été peints pour Monseigneur Onorato Caetani, peu après l'installation de Kauffmann à Rome, en 1782. Le sujet est tiré du roman de Fénelon, Télémaque, publié pour la première fois en 1699. Dans le premier tableau, Télémaque et son compagnon, Mentor, qui ont été jetés à terre, sont accueillis par Calypso et ses nymphes. Dans l'autre, Calypso fait signe à ses nymphes de se taire car leurs chansons sur le père de Télémaque, Ulysse, le rendent triste. » (Commentaire Metropolitan Museum of Art)

Angelica Kauffmann. Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris (1790)

Angelica Kauffmann. Vénus persuadant Hélène d'aimer Pâris (1790). Huile sur toile, 102 × 127,5 cm, musée de l’Ermitage, Saint-Pétersbourg. Pâris, fils du roi de Troie Priam, gardait les troupeaux sur le mont Ida. Trois déesses apparaissent : Aphrodite (Vénus chez les romains), Héra (Junon) et Athéna. Elles cherchent un juge, sur les conseils de Zeus, pour les départager dans un concours de beauté. Héra (Junon) promet à Pâris la souveraineté sur l’Asie et l’Europe, Athéna, la gloire des guerriers, et Aphrodite (Vénus) la main de la plus belle des femmes. Ce fut à cette dernière que Pâris offrit la pomme d’or (la pomme de la discorde) qui devait revenir à la plus belle. Mais, jalouses de n'avoir point été choisies, Athéna et Héra témoignèrent à l’avenir, d'une haine farouche à l'égard du Troyen Pâris et protégèrent les Grecs.
​Le tableau de style néoclassique représente Hélène (en bleu), la plus belle femme du monde selon la légende, et Vénus, assise à ses côtés. Vénus veut persuader Hélène d’aimer Pâris car elle lui a promis la plus belle femme. Pâris apparaît à droite, accompagné de Cupidon. Conformément à la doxa néoclassique, la scène se situe auprès des colonnes d’un péristyle avec un arrière-plan paysager. L’ensemble respire la quiétude alors que la même scène traitée en style baroque laisse volontiers apparaître les passions.

Angelica Kauffmann. Le Christ et la Samaritaine au puits (1796)

Angelica Kauffmann. Le Christ et la Samaritaine au puits (1796). Huile sur toile, 123,5 × 158.5 cm, Neue Pinakothek, Munich. L’épisode de la rencontre de Jésus et de la Samaritaine provient du Nouveau Testament (Evangile selon Jean). Jésus se repose près d’un puits. Une femme de Samarie (samaritaine) venant puiser de l’eau, Jésus lui demande à boire. La Samaritaine s’en étonne car les juifs méprisent les samaritains et ne leur adressent pas la parole. Jésus lui répond : «  Quiconque boit de cette eau aura encore soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle ».

 

Quelques gravures d’après Angelica Kauffmann

Angelica Kauffmann. Le Dieu des soldats, à la honte invulnérable (1785)

Angelica Kauffmann. Le Dieu des soldats, à la honte invulnérable (1785). Gravure sur cuivre, 40,2 × 49 cm, réalisée par le graveur italien Francesco Bartolozzi (1728-1815), Metropolitan Museum of Art. Le dessin de Kauffmann illustre la pièce de Shakespeare Coriolan (1607), acte 5.

Angelica Kauffmann. Ferdinand et Miranda (1786)

Angelica Kauffmann. Ferdinand et Miranda (1786). Gravure sur cuivre, 37,4 × 39,5 cm, réalisée par le graveur britannique Peltro William Tomkins (1759-1840), Metropolitan Museum of Art. Le dessin de Kauffmann illustre la pièce de Shakespeare La Tempête (1610), acte 3, scène 1.

 

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