Johannes Vermeer
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Patrick AULNAS
Autoportrait
Vermeer. Détail de L'entremetteuse (1656)
Autoportrait présumé.
Biographie
1632-1675
Johannes (ou Jan) Vermeer naît à Delft en 1632 dans une famille de commerçants. Bien que maître-tisserand, son père n’est pas un modèle de stabilité et exerce simultanément plusieurs activités. Il sera également aubergiste et profitera des opportunités commerciales qu’offre cette activité pour se faire marchand d’art. Des documents de la Guilde de Saint-Luc de Delft attestent de la vente par son intermédiaire de tableaux de peintres locaux. Mais ce père n’est pas un habile commerçant et à sa mort, en 1652, il laisse à Johannes de lourdes dettes.
Outre ce contact avec le milieu de l’art, l’apprentissage artistique du jeune Vermeer commence probablement à la fin des années 1640. Seules des hypothèses permettent de désigner son ou ses maîtres qui ne peuvent appartenir qu’aux peintres de Delft. On a ainsi évoqué Carel Fabritius (1622-1654), Leonard Bramer (1596-1674), Gerard ter Borch (1617-1681) et Evert Van Aelst (1602-1657). Quoiqu’il en soit, fin 1653 Johannes Vermeer est admis comme maître par la Guilde de Saint-Luc de Delft : il pouvait donc justifier à cette date de plusieurs années de formation.
En avril 1653, il avait épousé Catharina Bolnes, de confession catholique. Celle-ci est issue d’une famille aisée de marchands de briques. Mais Vermeer étant calviniste, il doit se convertir, avant le mariage, au catholicisme, pour obtenir l’approbation de Maria Thins, sa future belle-mère. Cette conversion, sincère ou intéressée, suscitera malgré tout deux œuvres de jeunesse : Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (1654-56) et Sainte Praxède (1655). Ce mariage permettra à Vermeer de connaître temporairement la prospérité financière. Le jeune couple s’installe chez Maria Thins, séparée de corps de son mari. Quinze enfants naîtront de cette union, dont quatre mourront en bas-âge.
Vermeer. La Laitière (1660)
Huile sur toile, 45,5 × 41 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.
Analyse détaillée
Parallèlement à sa vocation de peintre, Vermeer poursuit l’activité de négoce de tableaux de son père. Il acquiert une solide réputation puisqu’en 1662, il est élu syndic de la Guilde de Saint-Luc de Delft, c’est-à-dire dirigeant de la corporation des artistes locaux. Les commanditaires du peintre sont des notables locaux et il ne semble pas que sa renommée ait excédé de son vivant le cadre provincial.
La situation politique et économique des Provinces-Unies se dégrade en 1672. La République est à la fois la cible de l’armée française de Louis XIV (guerre de Hollande) et de la flotte anglaise. Pour protéger Amsterdam de l’ennemi, les terres situées sous le niveau de la mer sont inondées. S’ensuit une grave crise économique dont le marché de l’art va bien entendu pâtir. Maria Thins, la belle-mère de Vermeer, perd l’essentiel de ses revenus. Non seulement le peintre ne reçoit plus de commandes mais son activité de marchand de tableaux périclite. Il doit se résoudre à emprunter 1 000 florins pour faire vivre sa nombreuse famille. Ruiné, endetté, abattu (déprimé dirions-nous aujourd’hui), le grand artiste s’affaiblit rapidement comme l’a raconté par la suite son épouse. Il meurt à Delft en décembre 1675. Pour honorer la dette de 1 000 florins, Catharina Bolnes devra tout vendre : tableaux, mobilier, maison.
Œuvre
L’oubli et la redécouverte
Après sa mort, Vermeer reste apprécié de quelques connaisseurs mais il est placé au second rang par les historiens d’art. Pour le 17e siècle, leur conformisme les portait à louer ce qu’appréciaient les dirigeants : les grands maîtres du baroque et du classicisme français. Peu à peu, au cours du 19e siècle, le nom de Vermeer réapparaît, mais il faut attendre 1866 pour que l’historien Étienne-Joseph-Théophile Thoré, dit William Bürger (1807-1869) lui consacre deux articles dans La Gazette des Beaux-arts. Ce démocrate avait en effet compris à quel point l’église et la monarchie imposaient une hiérarchie des genres et faisaient prévaloir les mythes religieux et les scènes historiques souvent violentes. Il fut donc, au 19e siècle, un défenseur du réalisme contre l’académisme. Pour le 17e siècle, il se fit le redécouvreur de l’ancêtre du réalisme : la peinture de genre de Vermeer. Son action fut couronnée de succès ; les musées recherchèrent les Vermeer et le prix des tableaux s’envola.
La peinture de genre hollandaise, l’une des plus poétiques de l’histoire de l’art
Vermeer n’est pas une exception dans la peinture hollandaise du 17e siècle. Il existe un courant consacré aux scènes d’intérieur qui correspond à la demande locale. Un véritable marché de l’art avait en effet émergé et les acheteurs étaient des bourgeois plus ou moins aisés, dont les goûts et les centres d’intérêt différaient profondément de ceux des aristocrates et des ecclésiastiques, commanditaires des tableaux dans l’Europe catholique. Les quelques exemples comparatifs suivants mettent en relief les influences subies de la part de Gabriel Metsu (1629-1667), Gerard Ter Borch (1617-1681), Pieter de Hooch (1629-1684 à 1694).
Vermeer apporte des effets de lumière et de perspective plus subtils et plus sophistiqués. On a pu démontrer qu’il utilisait probablement une chambre noire (camera obscura) pour capter une première image photographique du sujet. La chambre noire est un dispositif optique permettant de projeter sur une surface plane la lumière réfléchie par les objets environnants. On obtient sur la surface plane une image inversée de la scène réelle. Le principe est découvert au 10e siècle par un scientifique arabe, Ibn al-Haytham (965-1039).
La photographie permettra, au 19e siècle, de fixer l’image ainsi obtenue sur un support par un procédé chimique. Cette méthode permettait à Vermeer d’obtenir des effets photographiques de lumière, de flou, de profondeur de champ. Mais au-delà de la technique, le génie de l’artiste est d’abord de poser un regard de poète sur les scènes banales du quotidien.
« Les personnages, comme perdus dans leur intériorité, condensent le calme et le silence ambiants ; la lumière joue sur leurs vêtements, sur les perles, sur les pupilles et rend évident le volume ovoïde des têtes. Toutes les composantes du tableau jouent en complète harmonie, aucune ne détruisant à son profit l'équilibre de celui-ci. Ainsi des scènes de la vie quotidienne peuvent-elles devenir les moyens de dévoilement d'un des univers les plus poétiques de la peinture, où l'immobilité et la consistance des êtres et des choses sont révélées par la magie d'une lumière quasi immanente. » (Encyclopédie Larousse. Article Vermeer)
Qu’aimons-nous tellement chez Vermeer aujourd’hui ?
La quiétude et la poésie
Vermeer. La Liseuse à la fenêtre (1657-59)
Huile sur toile, 83 × 64,5 cm, Gemäldegalerie, Dresde.
S’il avait axé son travail sur la thématique de ses débuts (Le Christ dans la maison de Marthe et Marie, 1654-56), il ne serait pas pour nous l’égal de Rubens, Rembrandt ou Vélasquez. Mais il a rapidement abandonné le genre noble de l’époque, les grandes scènes mythologiques et historiques, pour se consacrer aux scènes de genre, c’est-à-dire à des scènes de la vie quotidienne. C’est le silence des scènes d’intérieur qui l’intéresse. S’il peut utiliser les clair-obscur, Vermeer est étranger à une certaine violence baroque. Il est un peintre de la quiétude. Lorsque des artistes comme Caravage ou Rubens nous brutalisent, Vermeer nous parle avec douceur. Mais comme chez tout grand artiste, le regard singulier qu’il porte sur le quotidien le transfigure. Il ne faut pas chercher le reflet exact de la réalité chez Vermeer, mais plutôt une manière de voir.
Un certain regard sur la féminité
Vermeer. La maîtresse et la servante (1666-67)
Huile sur toile, 89,5 × 78,1 cm, Frick Collection, New York.
Quels sont les éléments récurrents dans les scènes d’intérieur de Vermeer ? Sur les trente-sept tableaux attribués au peintre, la musique et les instruments de musique figurent à dix reprises, mais l’instrumentiste est toujours une femme. La lettre (d’amour en général), lue ou écrite, revient à sept reprises et c’est toujours une femme qui lit ou écrit. Les bijoux sont très présents et ce sont essentiellement des perles portées en boucles d’oreilles. Les activités domestiques ne sont évidemment pas omises : dentelière, jeune femme à l’aiguière, laitière. Le thème omniprésent est donc clairement la féminité. Notre complicité avec le regard de Vermeer correspond ainsi aux valeurs de notre temps : l’Occident du début du 21e siècle est l’époque de l’histoire de l’humanité la plus influencée par la féminité.
Loin du grandiose et de la solennité
Vermeer est un peintre intimiste par l'esprit et par la forme. Il affectionne les petits formats quand l’époque vouait un culte au grandiose : La Jeune fille à la perle mesure 44,5 × 39 cm, La Dentelière 24 × 21 cm, La Laitière 45,5 × 41 cm. Le plus grand format de Vermeer est précisément une scène biblique très banale au 17e siècle, Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (160 × 142 cm). S’il reconnaît le génie des grands maîtres du baroque, le 21e siècle auquel nous appartenons n’a guère d’affinités avec la solennité des gigantesques panneaux mythologiques. Les petits formats de Vermeer correspondent mieux à notre sensibilité. Il ne peint dans sa carrière que deux paysages urbains de modestes dimensions vers 1660 : Vue de Delft (98,5 × 115,7 cm) et La Ruelle (54,3 × 44 cm). Ces paysages sont pourtant parmi les plus célèbres de l’histoire de la peinture.
Vermeer et la littérature
Y-a-t-il une communauté d’esprit entre la littérature et l’œuvre de Vermeer ? Vermeer est-il un peintre « littéraire » ? Une chose est certaine : il intéresse beaucoup les écrivains. Voici trois citations.
Marcel Proust. La Prisonnière : la mort de Bergotte
« Il mourut dans les circonstances suivantes : Une crise dʼurémie assez légère était cause qu’on lui avait prescrit le repos. Mais un critique ayant écrit que dans la Vue de Delft de Ver Meer (prêté par le musée de La Haye pour une exposition hollandaise), tableau qu’il adorait et croyait connaître très bien, un petit pan de mur jaune (qu’il ne se rappelait pas) était si bien peint, qu’il était, si on le regardait seul, comme une précieuse œuvre d’art chinoise, d’une beauté qui se suffirait à elle-même, Bergotte mangea quelques pommes de terre, sortit et entra à lʼexposition. Dès les premières marches qu’il eut à gravir, il fut pris d’étourdissements. Il passa devant plusieurs tableaux et eut lʼimpression de la sécheresse et de lʼinutilité d’un art si factice, et qui ne valait pas les courants d’air et de soleil d’un palazzo de Venise, ou d’une simple maison au bord de la mer. Enfin il fut devant le Ver Meer, qu’il se rappelait plus éclatant, plus différent de tout ce qu’il connaissait, mais où, grâce à lʼarticle du critique, il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. Ses étourdissements augmentaient ; il attachait son regard, comme un enfant à un papillon jaune qu’il veut saisir, au précieux petit pan de mur. « C’est ainsi que jʼaurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune. » Cependant la gravité de ses étourdissements ne lui échappait pas. Dans une céleste balance lui apparaissait, chargeant l’un des plateaux, sa propre vie, tandis que l’autre contenait le petit pan de mur si bien peint en jaune. Il sentait qu’il avait imprudemment donné le premier pour le second. « Je ne voudrais pourtant pas, se disait-il, être pour les journaux du soir le fait divers de cette exposition. »
Hans Koning, écrivain et journaliste néerlandais
« Le Mauritshuis est un petit musée, ancien et tranquille, qui est un cadre parfait pour La Jeune fille au turban. Les jours d'hiver, il arrive qu'il n'y ait aucun visiteur dans la salle où elle est exposée. Au dehors, les rues sont silencieuses ; la lumière qui tombe du ciel bas est celle que Vermeer a connue. Au milieu de toutes les œuvres recherchées du XVIIe siècle qui l'entourent, la jeune fille émerge dans une tache de couleur claire et illumine la salle. »
Tracy Chevalier. La Jeune fille à la perle. Editions Gallimard
Vermeer. La jeune fille à la perle (1665-67)
Huile sur toile, 46,5 × 40 cm, Mauritshuis, La Haye.
« L'homme m'observait de ses yeux gris comme la mer. Son visage allongé, anguleux, reflétait la sérénité alors que celui de son épouse était aussi changeant que chandelle au vent. Il ne portait ni barbe ni moustache, d'où cette apparence nette que j'appréciai. Une houppelande noire couvrait ses épaules, sa chemise était blanche et son col de fine dentelle. Son chapeau était enfoncé sur la chevelure couleur de brique défraîchie par les intempéries.
"Que faisiez-vous là Griet ?" demanda-t-il.
Sa question me surprit, mais je n'en laissai rien paraître.
Je coupais des légumes pour la soupe, Monsieur."
J'avais l'habitude de disposer les légumes en cercle, par catégorie, comme les parts d'une tarte. Il y avait cinq parts : choux rouge, oignons, poireaux, carottes et navets. Je m'étais servie d'une lame de couteau pour délimiter chaque part et j'avais placé une rondelle de carotte au centre.
L'homme tapota sur la table. "Est-ce dans cet ordre qu'ils iront dans la soupe ? me demanda-t-il en étudiant le cercle.
-Non, Monsieur." J'hésitais, je n'aurais pu expliquer pour quelle raison je les avais arrangés de la sorte. Je m'étais dit que ça devrait être comme ça, un point c'est tout, mais j'avais trop peur d'avouer ça à un monsieur.
"Je vois que vous avez mis de côté les légumes blancs, reprit-il en montrant les navets et les oignons. Tiens, ceux de couleur orange ne voisinent pas avec ceux de couleur pourpre, pourquoi ça ?" Il ramassa une tranche de chou et un bout de carotte, les secoua dans sa main comme des dés.
Je regardais ma mère, elle hocha discrètement la tête.
"Les couleurs jurent parfois quand elles sont côte à côte, Monsieur."
Il fronça les sourcils, de toute évidence il ne s'attendait pas à cette réponse. "Dites-moi, vous passez beaucoup de temps à disposer les légumes avant de faire la soupe ?
-Oh non ! Monsieur", répondis-je confuse, je ne voulais pas qu'il crût que je gaspillais mon temps. Du coin de l'œil, j'entrevis un mouvement. Ma sœur Agnès nous épiait, tapie derrière le montant de la porte. En entendant ma réponse, elle avait secoué la tête. Il était rare que je mente. Je baissai les yeux.
L'homme tourna légèrement la tête, Agnès disparut. Il laissa retomber les morceaux de carottes et de chou parmi leurs semblables. Le chou se retrouva en partie avec les oignons. J'aurais voulu tendre la main pour le remettre à sa place. Je me retins, ce qu'il devina. Il me mettait à l'épreuve.
"Assez bavardé comme ça", déclara la femme. Si agacée fût-elle par l'attention qu'il me portait, c'est moi qu'elle fustigea du regard. "Nous disons donc à demain ?" Elle se tourna vers l'homme avant de sortir majestueusement de la pièce, suivie par ma mère. L'homme jeta un dernier coup d'œil à ce qui devait être la soupe, puis il me salua de la tête et suivit les femmes. " »
Œuvres complètes (37)
On évalue à environ 45 le nombre de tableaux peints par Vermeer, mais 34 à 37 seulement nous sont parvenus. 34 tableaux sont attribués avec certitude à Vermeer. L’attribution reste controversée pour trois autres tableaux.
Les scènes de genre (26)
L'entremetteuse (1656). Huile sur toile, 143 × 130 cm, Gemäldegalerie, Dresde. Les scènes de prostitution étaient courantes dans la peinture hollandaise du 17e siècle. Celle-ci se situe probablement dans un lupanar. La prostituée (en jaune) négocie avec un client (en rouge). Derrière lui se trouve l'entremetteuse (en noir) et à gauche un acolyte qui est considéré comme un autoportrait de Vermeer. Cette première scène de genre du peintre succède à des scènes religieuses (voir ci-après). Il fallait s'adapter à la clientèle locale.
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Les portraits (2)
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Les paysages (2)
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Les allégories (2)
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L'Allégorie de la foi (1671-74). Huile sur toile, 114 × 89 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Vermeer transpose sur la toile l'allégorie de la foi figurant dans un livre très célèbre à l'époque, Iconologia, de l'italien Cesare Ripa (1555-1622). Ce recueil, paru en 1522, présente par ordre alphabétique des allégories (la Paix, la Liberté, la Foi, etc.). L'auteur le destine aux artistes (poètes, peintres, sculpteurs) afin, selon lui, de les aider à représenter les vices, les vertus et les sentiments humains. Si le talent de peintre de Vermeer est bien au rendez-vous (couleurs, lumière), cette composition ne correspondant pas à son registre habituel a quelque chose de figé et d'artificiel quand le reste de l'œuvre se caractérise précisément par son humanité et sa vérité. Le grand tableau de l'arrière-plan est une reproduction de la Crucifixion du peintre néerlandais Jacob Jordaens (1593-1678) |
Les scènes religieuses et mythologiques (2)
Diane et ses compagnes (1653-56). Huile sur toile, 98,5 × 105 cm, Mauritshuis, La Haye. Diane (Artémis pour les grecs) est la déesse de la chasse et de la lune. Elle est la fille de Jupiter (Zeus) et de Latone (Léto) et la sœur jumelle d'Apollon. En peinture, et jusqu'au 19e siècle, elle constitue un argument mythologique plus ou moins admis par l'ordre moral religieux pour représenter la nudité féminine. Mais la Diane de Vermeer est d'une irréprochable sagesse. |
Le Christ dans la maison de Marthe et Marie (1654-56). Huile sur toile, 160 × 142 cm, National Gallery of Scotland, Édimbourg. Marthe de Béthanie, son frère Lazare de Béthanie et sa sœur Marie de Béthanie sont des disciples du Christ. L'Évangile selon saint Luc comporte un épisode où Marthe et Marie offrent l'hospitalité à Jésus-Christ. Les deux sœurs sont aussi mentionnées comme des témoins de la résurrection du Christ. Cette toile de jeunesse est stylistiquement d'inspiration italienne. |
Les tableaux dont l’attribution à Vermeer est controversée (3)
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La fille au chapeau rouge (1665-66). Huile sur bois, 23 × 18 cm, National Gallery of Art, Washington. Ce tableau est un tronie, mot néerlandais indiquant un genre en vogue aux Pays-Bas au 17e siècle. Ces compositions, intermédiaires entre les scènes de genre et les portraits, cherchaient à saisir un état d'esprit ou une expression exagérée du personnage représenté. Il s'agit ici d'une étude de l'expression du visage. Certains spécialistes pensent que ce tableau est un faux Vermeer. Avec La jeune fille à la flûte (ci-après), il s'agit des deux seules œuvres de Vermeer peintes sur bois.
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Commentaires
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- 1. Delaunay Le 13/11/2022
Merci infiniment. Générosité et exigence : ce n’est pas souvent, par les temps qui courent. Une question : y a-t-il une raison pour que la lumière vienne toujours de la gauche ? -
- 2. LEGARE Le 29/08/2021
Bravo et merci pour cette étude complète sur Vermeer J’ai lu avec beaucoup de plaisir le livre de Tracy Chevalier : La Jeune fille à la perle Cependant je ne trouve pas de réponse à la question suivante Qu’en est-il de cette relation Maître et servante décrite dans le livre ? L’auteure s’est-elle inspirée de faits réels ( autant que ce soit possible) ou simplement de l’imaginaire ? -
- 3. Gorge Le 21/11/2018
Super biographie merci -
- 4. chantal riviere Le 25/10/2018
Vermeer m'inspire je viens de faire l'esquisse de la jeune fille à la perle ,je me lance!!!
merci pour cette biographie je suis conquise. -
- 5. Ludo Le 18/02/2017
Merci pour cette biographie détaillée et les notices des oeuvres de Vermeer. A noter l'exposition Vermeer et les maîtres de la peinture de genre à voir au Louvre : http://www.moreeuw.com/histoire-art/exposition-vermeer-louvre-paris.htm -
- 6. margot Le 27/09/2015
je remercie la personne qui a écrit cette biographie très bien construite et complète -
- 7. Bertille Le 05/11/2014
Bonjour, je voulais dire bravo et remercier celui ou celle qui a écrit cet article, car il est très complet et m'a été très utile, mais je voudrais juste faire remarquer à l'auteur qu'il y eu 11 survivants parmi les 15 enfants de Vermeer, et non pas 11 enfants et 7 survivants. Voila, et merci pour ce super article.-
- rivagedebohemeLe 06/11/2014
Merci pour vos compliments. Pour le nombre d'enfants, vous avez raison. Je corrige.
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- 8. Lafille Le 17/10/2014
BONJOUR, j'aimerais savoir quel est le courant artistique de ce très bon peintre s'il vous plait?-
- rivagedebohemeLe 18/10/2014
Deux courants principaux se développent au 17e siècle (voir panorama du 17e sur le site): le baroque et le classicisme. Vermeer ne peut pas être rattaché strictement à l’un de ces courants, mais il subit évidemment leur l’influence. Dans les peintures religieuses de ses débuts, l’influence italienne classique est plus perceptible que l’influence baroque. Mais il devient un maître de la peinture de genre et abandonne les thèmes historiques et mythologiques qui constituent l’essentiel de la production baroque et classique. Historiquement Vermeer appartient à « l’âge d’or de la peinture hollandaise » qui se caractérise par une créativité exceptionnelle dans tous les genres (histoire et religion, paysage, scènes de genre) mais comportant des influences stylistiques diverses.
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- 9. Guichard Lucas Le 14/10/2014
Merci pour cette magnifique biographie, qui grâce à, eu 20/20. -
- 10. Naguere Le 11/02/2013
J'aime beaucoup (ci-dessus) les commentaires des écrivains sur la peinture. Pour la peinture du XVIIIe, je verrais bien des extraits des Salons de Diderot. Et toute la peinture de Chardin (appréciée par Frédéric II de Prusse !!!).-
- rivagedebohemeLe 12/02/2013
Oui, tout à fait d'accord. Il faut trouver les textes...
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