Nature morte et scène de genre

Patrick AULNAS

0. Panorama du 18e siècle 
1. Le rococo (≈ 1700-1785)
2. Le portrait (≈ 1700-1820)
3. Nature morte et scène de genre
4. Les artistes du Grand Tour (≈ 1700-1820)
5. Le néo-classicisme (≈ 1760-1830)

 

3. Nature morte et scène de genre

 

Chardin. La Bulle de savon (1734)Chardin. La Bulle de savon (1734)

 

La scène de genre représente une scène de la vie quotidienne (travail, loisir, fête, etc.) ou une anecdote. La nature morte est une peinture d’objets inanimés (aliments, gibiers, fruits, fleurs, objets divers...) que l’artiste a placés sur un support (table, support de pierre ou de bois) afin qu’ils constituent un ensemble jugé harmonieux.

Nature morte et scène de genre sont encore des genres jugés mineurs au 18e siècle. Pourtant, des artistes se spécialisent dans ces domaines et les font évoluer. Il s’agit souvent de personnalités rebelles à toute typologie. Elles construisent une œuvre fortement originale en se tenant à l’écart des courants dominants de l’époque : le rococo et le néo-classicisme. A la fin de leur vie, ces artistes sont souvent oubliés, mais leur œuvre traverse le temps.

 

Pour une étude complète, cliquer sur le nom du peintre

Jan van Huysum. Nature morte florale (1734)Jan van Huysum (1682-1749)

Jan van Huysum avait acquis au 18e siècle une réputation exceptionnelle dans un genre jugé mineur par les académies : la nature morte. Il fut surnommé « le phénix de tous les peintres de fleurs ».

William Hogarth. Marriage-A-la-mode : le tête-à-tête (1743-45)William Hogarth (1697-1764)

L’œuvre de William Hogarth constitue l’un des éléments fondateurs de la peinture britannique. C’est principalement par la scène de genre satirique qu’il marque l’histoire de l’art.

Chardin. La Bulle de savon (1734)Jean Siméon Chardin (1699-1779)

Chardin est particulièrement renommé pour ses natures mortes. C’est à un autre regard sur le 18e siècle qu’il nous convie. Par l’observation empathique alliée à une maîtrise technique acquise par un travail acharné, le peintre donne aux objets quotidiens une sorte d’éternité.

Étienne Jeaurat. Les Écosseuses de pois de la Halle (1759-89)Étienne Jeaurat (1699-1789)

Jeaurat, observateur avisé, sait restituer par l’image l’anecdote significative de son époque et demeure ainsi l’un des rares peintres français du réalisme social au 18e siècle.

Greuze. L’accordée de village (1761)Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)

Cet artiste tient une place très particulière au 18e siècle. A une époque de libertinage, il est le peintre de la morale. A une époque de cynisme, il est le peintre du sentiment intime. Il a laissé des scènes de genre et des portraits remarquables mais n’a pas réussi dans la peinture d’histoire.

Joseph Wright of Derby. Expérience sur un oiseau (1768)Joseph Wright of Derby (1734-1797)

Peintre de la lumière, Joseph Wright inaugure la scène de genre ténébriste à caractère scientifique et industriel.

Anne Vallayer-Coster. Bouquet de fleurs dans un verre d'eau (1770-1800)Anne Vallayer-Coster (1744-1818)

Anne Vallayer-Coster parvient comme peu de peintres à nous transmettre sa méditation intérieure sur les fruits, les fleurs et les aliments, disposés en général sur une table en pierre avec un arrière-plan sombre et uniforme. Une prune, une pivoine, une brioche deviennent alors sujets de réflexion.

Marguerite Gérard. La mauvaise nouvelle (1804)Marguerite Gérard (1761-1837)

Belle-sœur et élève de Jean-Honoré Fragonard, Marguerite Gérard se spécialise dans les scènes familiales mettant en valeur les femmes de la haute société de l’époque.

 

Ajouter un commentaire