Le portrait

 
 

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Patrick AULNAS

0. Panorama du 18e siècle 
1. Le rococo (≈ 1700-1785)
2. Le portrait (≈ 1700-1820)
3. Nature morte et scène de genre
4. Les artistes du Grand Tour (≈ 1700-1820)
5. Le néo-classicisme (≈ 1760-1830)

 

2. Le portrait (≈ 1700-1820)

 

Vigée-Lebrun. Marie-Antoinette, 1783

Elisabeth Vigée Le Brun. Marie-Antoinette (1783)
Huile sur toile, 93 × 73 cm, National Gallery of Art, Washington.

 

Avant l’apparition de la photographie, le portrait est un dessin, une peinture, voire même une sculpture. Il représente l’image d’un ancêtre qui se transmettra de génération en génération. Il est aussi un moyen de communication à distance : dans l’aristocratie, de futurs époux peuvent faire connaissance par l’intermédiaire d’un portrait. Son rôle politique est essentiel. Le portrait du souverain devait être diffusé dans le royaume pour assurer son prestige.

Au cours du 17e siècle, l’art du portrait perd de sa sévérité initiale : les couleurs apparaissent, mais il s’agit toujours de mettre l’accent sur l’opulence, le prestige, la puissance d’un personnage comme dans le célèbre portrait de Louis XIV par Hyacinthe Rigaud.

 

Louis XIV par Rigaud

Hyacinthe Rigaud. Louis XIV (1701)
Huile sur toile, 277 × 194 cm, Musée du Louvre, Paris.

 

Le 18e siècle prolongera l’évolution de la palette du sombre vers le clair et introduira une thématique plus gaie, plus fantaisiste, plus psychologique également. La solennité laisse place à plus de légèreté, l’élégance se substitue à une certaine rigidité. Le visage et son expressivité prennent de l’importance : même chez les personnages masculins, la douceur, voire le sourire, ne sont plus proscrits. Le siècle des Lumières met ainsi l’accent sur l’intelligence et la sensibilité.

 

Pour une étude complète, cliquer sur le nom du peintre

Hyacinthe Rigaud. Louis XIV (1701)Hyacinthe Rigaud (1659-1743)

Hyacinthe Rigaud fut le peintre qui donna au portrait ses lettres de noblesse, à telle enseigne qu’on l’appela le Van Dyck français.

Rosalba Carriera. Jeune fille tenant une couronne de laurier, nymphe de la suite d’Apollon (1720)Rosalba Carriera (1675-1757)

Rosalba Carriera eut une influence importante au début du 18e siècle dans le domaine du portrait. Elle sut capter l’évolution du goût dans l’aristocratie de l’époque vers plus de légèreté. Elle fut la première spécialiste du pastel.

Nattier. Pauline Félicité de Mailly-Nesle (v. 1740)Jean-Marc Nattier (1685-1766)

L'immense succès de Jean-Marc Nattier sous le règne de Louis XV vient bien sûr d'un talent évident mais aussi d'un travail acharné. Son œuvre comporte en effet environ 400 tableaux. Nattier fait franchir un pas important à l'art du portrait au 18e siècle. Il prend la suite d'Hyacinthe Rigaud (1659-1743) qui avait fait évoluer le portrait idéalisé vers une plus grande vérité. Comme Rigaud, Nattier sait mettre en scène ses personnages par l'habillement et le décor : étoffes, rideaux, tapis, fleurs sont rendus avec un souci constant de réalisme.

Jean-Étienne Liotard. Louise d’Epinay (v. 1759)Jean-Etienne Liotard (1702-1789)

Le grand pastelliste suisse Jean-Étienne Liotard appartient à cette catégorie d’artistes qui construisent leur œuvre en marge des écoles et des tendances dominantes de leur époque.

Quentin de la Tour. Portrait de la marquise de Pompadour (1752-55)Maurice Quentin de la Tour (1704-1788)

Spécialisé dans le portrait au pastel, seule technique qu’il utilise, Quentin de la Tour deviendra le portraitiste officiel de la cour et sera unanimement apprécié de son vivant. Il a cherché à faire progresser la délicate technique du pastel. Il est aussi un ami des philosophes des Lumières.

Marianne Loir. Portrait de la marquise du Châtelet (v. 1745)Marie-Anne Loir (1705-1783)

Les portraits de Marianne Loir constituent une galerie de la noblesse et de la bourgeoisie provinciales françaises du 18e siècle, avec cependant quelques personnages célèbres de l'époque.

Jean-Baptiste Perronneau. Portrait de Madame de Sorquainville (1749)Jean-Baptiste Perronneau (1715-1783)

Jean-Baptiste Perronneau fut considéré comme un artiste de second ordre à son époque, peut-être parce que ses commanditaires appartiennent souvent à la bourgeoisie et non à la haute aristocratie comme ceux de Nattier ou Vigée Le Brun. Il est désormais perçu comme un grand portraitiste, sachant saisir la psychologie de ses modèles sans les flatter outre-mesure.

Greuze. Mme Georges Gougenot de Croissy, née Virany de Varennes (1757).Jean-Baptiste Greuze (1725-1805)

Plus connu pour ses scènes de genre, Greuze est également un grand portraitiste.

Gainsborough, Mr and Mrs William HallettThomas Gainsborough (1727-1788)

Gainsborough est l’un des plus grands portraitistes anglais du 18e siècle. Il commence sa carrière en peignant des paysages qu’il ne parvient pas à vendre. Aussi s’oriente-t-il vers le portrait sans pour autant renoncer aux paysages. Le portrait lui amène la notoriété et il devient le portraitiste de l’aristocratie et de la famille royale britannique.

Angelica Kauffmann. Henrietta Maria Hill (1795)Angelica Kauffmann (1741-1807)

Les portraits d’Angelica Kauffmann lui permettent de conquérir une réputation dans les familles royales et l’ensemble de l’aristocratie européenne. Elle a également réalisé des scènes mythologiques et religieuses.

Adélaïde Labille-Guiard. Portrait de Madame de Genlis (1790)Adélaïde Labille-Guiard (1749-1803)

Moins célèbre aujourd'hui qu'Elisabeth Vigée Le Brun, Adélaïde Labille-Guiard fut aussi la portraitiste de la famille royale sous le règne de Louis XVI, puis celle de la bourgeoisie dirigeante sous la Révolution.

Marie-Victoire Lemoine. Jeune femme appuyée sur le bord d’une croisée (1798-99)Marie-Victoire Lemoine (1754-1820)

Dans le sillage d'Elisabeth Vigée Le Brun, Marie-Victoire Lemoine fut une portraitiste très appréciée à la fin du 18e siècle et au début du 19e.

Elisabeth Vigée Le Brun. Autoportrait au Chapeau de Paille (1782)Elisabeth Vigée Le Brun (1755-1842)

Protégée par de grandes dames de l’aristocratie, Elisabeth Vigée Le Brun connut la célébrité dès l’âge de quinze ans. Pastelliste à ses débuts, elle réalisera ensuite des portraits à l’huile et des paysages. Pendant la révolution française, elle quitte la France et connaît le succès à l’étranger comme portraitiste de l’aristocratie européenne. Elle rentre en France sous le Consulat (1799-1804) et poursuit sa carrière de peintre.

 

Commentaires

  • Sergio Schina
    J'adore les ouvres de Mr Hyacinthe Rigaud, je tien dans ma collection deux ouvres de cet grand maître français.

    Sergio Schina /manager
    anticswiss.com
  • Lorain
    • 2. Lorain Le 03/03/2019
    A lire

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