Nicolas de Largillierre

 
 

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Patrick AULNAS

Portraits

 

Nicolas de Largillierre. Autoportrait (1707)

Nicolas de Largillierre. Autoportrait (1707)
Huile sur toile, 90 × 71 cm, National Gallery of Art, Washington.

 

 

Charles Étienne Geuslain. Portrait du peintre Nicolas de Largillière (1723)

Charles Étienne Geuslain. Portrait du peintre Nicolas de Largillière (1723)
Huile sur toile, 130 × 97 cm, musée du Louvre, Paris

 

Biographie

1656-1746

Nicolas de Largillierre naît le 2 octobre 1656 à Paris où son père exerce la profession de chapelier. Mais dès 1659, la famille s’installe à Anvers. C’est dans cette ville que se déroule la formation artistique de Nicolas de Largillierre. Il est en particulier l’élève du peintre baroque Anton Goebouw (1616-1698). En 1673, il est admis comme maître par la corporation des peintres et sculpteurs, la guilde de Saint-Luc d’Anvers.

 

Nicolas de Largillierre. Portrait d’un jeune homme et de son précepteur (1685)

Nicolas de Largillierre. Portrait d’un jeune homme et de son précepteur (1685)
Huile sur toile, 146 × 115 cm, National Gallery of Art, Washington.

 

En 1675, Nicolas de Largillierre rejoint à Londres l’atelier de Peter Lely (1618-1680), peintre d’origine néerlandaise jouissant d’une immense popularité de portraitiste en Angleterre. Lely avait besoin de collaborateurs pour faire face aux nombreuses commandes qui lui étaient adressées. Largillierre fut employé à restaurer les tableaux du château de Windsor, résidence de la famille royale. Son exceptionnel talent de restaurateur conduisit le roi Charles II (1630-1685) à lui commander des portraits. Mais l’Angleterre est à cette époque confrontée à des conflits entre catholiques et anglicans qui atteignent même la famille royale. Les étrangers constituant une cible, Nicolas de Largillière quitte l’Angleterre en 1679 pour s’établir à Paris.

 

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme (v. 1696)

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme (v. 1696)
Huile sur toile, 163 × 130 cm, Saint Louis Art Museum.

 

Il obtient rapidement la protection de Charles Le Brun, le directeur de l’Académie royale de peinture et de sculpture. Dès 1686, il est admis à l'Académie avec comme morceau de réception un grand portrait de Le Brun.

Nicolas de Largillierre devient alors un peintre très apprécié dans le domaine du portrait, alter ego de Hyacinthe Rigaud, l’autre grand portraitiste du règne de Louis XIV. Il épouse en 1699 Marie-Élisabeth Forest, fille du peintre paysagiste Jean Forest (1635-1712). Deux filles et un garçon naîtront de cette union. Le peintre connaîtra tous les honneurs officiels : professeur à l’Académie, recteur (préside certaines séances de l’Académie et joue un rôle administratif) en 1722, chancelier (garde du sceau, signe et scelle tous les actes de l’Académie) en 1733, directeur de l’Académie en 1738.

 

Nicolas de Largillierre. Portrait de famille (1720-30)

Nicolas de Largillierre. Portrait de famille (1720-30)
Huile sur toile, 149 × 200 cm, musée du Louvre, Paris.

 

La longue vie de Nicolas de Largillierre se termine le 20 mars 1746, à l’âge de 89 ans, dans l’hôtel parisien qu’il avait fait bâtir rue Geoffroy-Langevin.

 

Œuvre

A la fin du 17e siècle, le portrait était encore considéré, en France en particulier, comme un genre mineur. Le classicisme imposait la peinture d’histoire et la peinture mythologique au sommet de la hiérarchie des genres. Nicolas de Largillierre faisait partie de ces artistes d’exception capables d’appréhender tous les genres avec bonheur. Mais c’est le portrait qui lui valut la célébrité, d’abord en Angleterre puis en France. Son intelligence des contraintes du temps et son habileté lui permirent cependant de devenir académicien, aussi bien dans le domaine du portrait que dans celui de la peinture d’histoire, en proposant comme morceau de réception un très grand portrait de Charles Le Brun, le directeur de l’Académie. Ce portrait conjugue la figure du modèle et le décor historique et artistique avec un savoir-faire qui n’appartient qu’aux grands artistes.

 

Nicolas de Largillierre. Portrait de Charles Le Brun (1683-1686)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Charles Le Brun (1683-1686)
Huile sur toile, 232 × 187 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Il est courant d’affirmer que Hyacinthe Rigaud fut le peintre de la haute noblesse et Largillierre celui de la haute bourgeoisie. Il est vrai qu’on ne trouve pas chez Largillierre d’équivalent du célébrissime portrait de Louis XIV de 1701. Mais la haute noblesse est également présente. Rigaud a acquis avec ce coup de maître une présence dans l’histoire qui n’est pas accordée à Largillierre. Mais il est évidemment impossible de hiérarchiser ces deux très grands artistes. Au demeurant, Largillierre faisait parfois preuve d’une originalité qui aujourd’hui encore nous saisit, que nous soyons ou non des connaisseurs de la peinture de son époque. Ainsi en est-il de La belle Strasbourgeoise qui, au-delà ou en deçà de toute analyse, apparaît spontanément comme un chef d’œuvre de l’agencement des formes et des couleurs.

 

Nicolas de Largillierre. La Belle Strasbourgeoise (1703)

Nicolas de Largillierre. La Belle Strasbourgeoise (1703)
Huile sur toile, 138 × 106 cm, musée des Beaux-Arts, Strasbourg.

 

 

Nicolas de Largillierre. Autoportrait en saint Jean (1675-78)

Nicolas de Largillierre. Autoportrait en saint Jean (1675-78).  Huile sur toile, 118 × 92 cm, musée d'art et d'histoire de Genève. « Cet autoportrait du tout jeune Largillierre – l'artiste ne semble guère avoir ici plus d'une vingtaine d'années – date de son deuxième séjour en Angleterre. Le peintre a choisi de se représenter sous la figure de saint Jean, peut-être influencé par le portrait historié, genre pratiqué par des artistes comme Benedetto Gennari (1633-1715) ou Jacob Huysmans (1633-1696) ayant travaillé à la cour d'Angleterre. Mais il fut certainement motivé par le souci de dépasser le cadre du portrait pur et de le rapprocher de la peinture d'histoire, religieuse ou mythologique.
Le coloris chaud du paysage à l'arrière-plan, le traitement et le modelé du sujet rappelant van Dyck mettent en évidence une influence de la peinture flamande dont Largillierre s'était imprégné dans sa jeunesse à Anvers et qu'il transmettait avec passion à ses élèves, parmi lesquels on compte Jean-Baptiste Oudry. » (Commentaire musée d'art et d'histoire de Genève)

Nicolas de Largillierre. Vanité (1677)

Nicolas de Largillierre. Vanité (1677). Huile sur toile, 76 × 63 cm, Museum de Fundatie, Swolle. « Nicolas de Largillière a fait carrière comme portraitiste. A ce titre, il confère à ses modèles une certaine immortalité. Dans ce tableau, cependant, le peintre s'intéresse à l'antithèse de cette immortalité. Il s'agit d'un bel exemple de nature morte de type vanité, très prisée au XVIIe siècle. Les objets rassemblés ici symbolisent la finitude et la vanité de l'existence humaine. Le crâne n’exige aucune explication. La montre, posée devant, indique le tic-tac inexorable du temps. Les fleurs épanouies se faneront bientôt. Et le livre souligne que nous pouvons emmagasiner le savoir et la sagesse dans des livres épais, mais que cela ne prolongera pas notre vie. Il y a cependant une lueur d'espoir : le crâne est entouré d'épis de maïs et une nouvelle vie peut germer à partir des grains de céréales. La vie individuelle est limitée, mais le cycle de la vie continue encore et encore. De Largillière est né à Paris, mais a passé une grande partie de son enfance à Anvers, où il a également reçu une éducation. Vers 1675, il part pour Londres, où il peint cette nature morte à l'âge de 21 ans. Il s'agit donc de l'œuvre d'un Français en Angleterre, pleinement ancrée dans la peinture hollandaise. » (Commentaire Fred Meijer, Museum de Fundatie)

Nicolas de Largillierre. Elisabeth-Charlotte d'Orléans, Mademoiselle de Chartres (v. 1680)

Nicolas de Largillierre. Elisabeth-Charlotte d'Orléans, Mademoiselle de Chartres (v. 1680). Huile sur toile, 122 × 83 cm, Château de Versailles. Élisabeth-Charlotte d’Orléans (1676-1744), dite Mademoiselle de Chartres, est la fille du duc d’Orléans, frère de Louis XIV. La date de réalisation du tableau et très approximative puisque de toute évidence, la jeune demoiselle a ici plus de quatre ans.

Nicolas de Largillierre. Portrait d’un jeune homme et de son précepteur (1685)

Nicolas de Largillierre. Portrait d’un jeune homme et de son précepteur (1685). Huile sur toile, 146 × 115 cm, National Gallery of Art, Washington. Le modèle n’est pas identifié par le musée de Washington. Un jeune aristocrate en tenue d’apparat est représenté auprès de son précepteur beaucoup plus âgé et très sobrement vêtu. Pour animer la composition, le peintre a placé un chien au premier plan. Le cadre figure l’architecture d’un palais. Le tableau peut aussi être interprété comme une approche de la hiérarchie sociale de l’Ancien régime : un noble aux vêtements luxueux aux côtés d’un membre du tiers-état ou du clergé.

Nicolas de Largillierre. Portrait de Charles Le Brun (1683-1686)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Charles Le Brun (1683-1686). Huile sur toile, 232 × 187 cm, musée du Louvre, Paris. Ce portrait monumental est le morceau de réception de Nicolas de Largillierre à l’Académie en 1686. Les objets placés autour du modèle (sculpture antique, tableau d’histoire) attestent qu’il s’agit bien d’un portrait d’artiste. Sur le sol, un livre témoigne de la qualité de lettré du grand peintre Charles Le Brun (1619-1690), Premier peintre du roi et directeur de l’Académie. Les somptueuses étoffes et le mobilier indiquent le statut social élevé de Le Brun. Ce portrait d’apparat magnifie l’artiste en le représentant comme s’il appartenait à l’aristocratie.

Nicolas de Largillierre. Portrait de dame (v. 1695)

Nicolas de Largillierre. Portrait de dame (v. 1695). Huile sur toile, 80 × 62 cm, collection particulière. « Sur notre portrait les tonalités enflammées du velours rouge de la robe s’affrontent aux reflets glacés du velours bleu. En juxtaposant les coloris opposés le peintre accentue le contraste. Cet effet époustouflant témoigne d’une grande ingéniosité de Nicolas de Largillière, ce maniement audacieux de la palette dans le sillage d’Antoine Van Dyck.
Cette gamme chromatique extrêmement intense tranche avec le fond sobre du paysage classique au ciel bleu assombri.
La lumière presque électrique de la mise en scène théâtralisée accentue la blancheur des carnations, la brillance des étoffes et le scintillement des bijoux et broderies d'or.
La virtuosité du peintre éclate dans le traitement des étoffes, la spontanéité dans le rendu de la texture, les coups de pinceaux déterminés aux traits fins et précis, rompus par des empattements fougueux.
Fidèle à son talent de portraitiste prodigieux, Nicolas de Largillière réussit admirablement à refléter dans ce portrait le faste et l'opulence du règne de Louis XIV. » (Commentaire Galerie Nicolas Lenté, Paris)

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme (v. 1696)

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme (v. 1696). Huile sur toile, 163 × 130 cm, Saint Louis Art Museum. « Entourée d'objets luxueux qui rehaussent sa beauté et définissent son bon goût, cette inconnue enfile dans ses cheveux les rubans de satin d'un collier de perles de cristal. La somptueuse table en marbre et son pied en putto, le vase en porcelaine chinoise importé et les tissus opulents sont des motifs fréquents dans l'art de Nicolas de Largillière et sont particulièrement appréciés par le milieu social fortuné qui l'emploie. Dans une cour où la noblesse rivalisait pour être présente lorsque le roi s'habillait le matin, des images intimes comme celle-ci, situées dans la chambre à coucher ou le boudoir, étaient appropriées à l'étalage de la richesse et du pouvoir. » (Commentaire Saint Louis Art Museum)

Nicolas de Largillierre. La Belle Strasbourgeoise (1703)

Nicolas de Largillierre. La Belle Strasbourgeoise (1703). Huile sur toile, 138 × 106 cm, musée des Beaux-Arts, Strasbourg. « Dans ce portrait de femme, dit la Belle Strasbourgeoise, Nicolas de Largillierre sait allier la relative simplicité du modèle à un fond de paysage traité très librement. La grande réussite de ce tableau tient au traitement de la couleur, qui repose sur des harmonies d'ocres, de bruns et de bleus éteints. Le noir y domine, décliné sur tous les modes, en fonction des matières et des textures.
Le regard un peu vague et mélancolique du modèle, son élégance détachée, l'étrangeté de son chapeau qui s'étend sur toute la largeur de la toile lui confèrent une poésie à la fois diffuse et particulière. » (Commentaire Encyclopédie Larousse)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jean Baptiste Forest (1704)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jean Baptiste Forest (1704). Huile sur toile, 96 × 128 cm, palais des Beaux-Arts de Lille. Jean-Baptiste Forest (1635-1712) est un peintre paysagiste français qui devint académicien en 1674 et s’orienta vers le commerce de tableaux et dessins à la fin de sa vie. Il est le beau-père de Nicolas de Largillierre qui épousa en 1699 Marie Elisabeth Forest.

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jean Pupil de Craponne (1708)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jean Pupil de Craponne (1708). Huile sur toile, 93 × 75 cm, musée de Grenoble. « Nicolas de Largillière est considéré comme l’un des plus grands peintres du règne de Louis XIV et de la Régence. Excellent portraitiste, il aurait réalisé plus de mille effigies de ses contemporains. Il rivalisa dans ce genre avec Hyacinthe Rigaud qui avait cependant une clientèle quelque peu différente de la sienne. Largillière a plutôt peint des parlementaires, des financiers et des grands bourgeois alors que Rigaud satisfaisait les commandes du roi et des membres de la cour. Ce goût nouveau pour le portrait résulte d’une évolution dans une société où la bourgeoisie est en pleine ascension. Largillière, réputé pour sa représentation fidèle du modèle, accorde une place primordiale à la vérité psychologique. Jean Pupil de Craponne, gentilhomme de la Grande Vénerie de France et seigneur dans le Lyonnais, est une personne d’âge mûr et de belle prestance. Devant un fond bleu nuit et des frondaisons aux rousseurs d’automne, le peintre le décrit avec une expression mi-sérieuse mi-amusée, le regard plein d’esprit. Placé dans une posture très simple, il est présenté à mi-corps, la tête ornée d’une impressionnante perruque cendrée et le corps vêtu d’un ample manteau brun-doré qui dissimule ses mains. La virtuosité de la touche, large et épaisse, la qualité des couleurs, chaudes et lumineuses, et la grande liberté de facture font de ce tableau l’un des plus brillants portraits masculins du peintre, un chef-d’œuvre du genre. » (Commentaire musée de Grenoble)

Nicolas de Largillierre. Portrait de jeune femme, dite Jeanne-Elisabeth de Beauharnais (1711)

Nicolas de Largillierre. Portrait de jeune femme, dite Jeanne-Elisabeth de Beauharnais (1711). Huile sur toile, 116 × 102 cm, musée de Grenoble. La base Joconde indique que l’ancien titre était Portrait d'une dame de la famille de Barral. Il ne semble pas y avoir de certitude sur l’identité du modèle. Jeanne-Elisabeth de Beauharnais (1685-1742) appartient à une famille de la noblesse connue depuis le début du 15e siècle. Elle épouse en 1711, date du portrait, Michel Bégon, Intendant de la Nouvelle France (colonies françaises d’Amérique).

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jacques-Antoine Arlaud (1714)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Jacques-Antoine Arlaud (1714).  Huile sur toile, 92 × 74 cm, Musée d’Art et d’Histoire, Genève. « Portraitiste réputé sous les règnes de Louis XIV et de Louis XV, Nicolas de Largillière réalise de nombreux portraits d’artistes. Ce tableau majestueux, dont la touche enlevée et le coloris somptueux rappellent la formation flamande du maître, représente Jacques-Antoine Arlaud, célèbre peintre et miniaturiste genevois. Un temps élève de Largillière, Arlaud fait une brillante carrière, à Paris notamment, et devient le peintre du régent Philippe d’Orléans, qui lui assigne un appartement au château de Saint-Cloud. Représenté en buste, la palette du miniaturiste à la main, il s’adonne ici à l’exercice du trompe-l’œil, en copiant en grisaille le bas-relief d’une Léda alors attribuée à Michel-Ange (1475-1564). Ce faisant, Largillière place Arlaud dans la filiation des plus grands artistes. Cette référence fait également allusion à une anecdote connue à l’époque, selon laquelle Arlaud, pour des raisons inconnues, découpa en morceaux son magnifique trompe-l’œil et en distribua les restes. » (Commentaire Musée d’Art et d’Histoire)

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme en Diane dit à tort Mlle de Barral (v. 1714)

Nicolas de Largillierre. Portrait de femme en Diane dit à tort Mlle de Barral (v. 1714)
Huile sur toile, 135 × 108 cm, musée des Beaux-Arts de Pau.

Nicolas de Largillierre. Portrait d'homme en Apollon (v. 1715)Nicolas de Largillierre. Portrait d'homme en Apollon (v. 1715)
Huile sur toile, 136 × 107 cm, musée du Louvre, Paris.

« Dans ce portrait de femme en Diane, le modèle, représenté sous les traits de la déesse de la chasse et de la lune, n’est pas figé dans une pose, mais évolue avec une allure vive et dégagée.
On distingue ainsi tous les attributs de la déesse : le croissant de lune placé tel un diadème sur la tête, la peau de léopard enveloppant la taille et contrastant avec sa peau laiteuse.
On note également l’arc, astucieusement caché dans sa main droite puis les trois chiens de chasse lancés à ses côtés dans une course effrénée. Enfin, à l’arrière-plan à droite, on devine des nymphes.
L’artiste a également réalisé le pendant masculin de ce portrait qui est actuellement conservé au musée du Louvre. Le modèle y est représenté en Apollon, frère jumeau de Diane, dieu de la lumière, des arts et de la divination.
En s’affranchissant légèrement des codes artificiels du portrait d’apparat, Nicolas de Largillière, sans négliger les détails et la distinction du modèle, capture une certaine sensibilité préfigurant les portraits dits au naturel. » (Commentaire musée des Beaux-Arts de Pau)

Nicolas de Largillierre. Françoise Turrettini en Diane chasseresse (1721)

Nicolas de Largillierre. Françoise Turrettini en Diane chasseresse (1721). Huile sur toile, 140 × 107 cm, Musée d'art et d'histoire de Genève. Le musée donne le titre suivant : Portrait allégorique en Diane chasseresse de Françoise Turrettini, épouse du baron David de Vasserot, seigneur de Vincy et des Vaux, baron de la Batie. Future baronne de Donop, en secondes noces.
Françoise Turrettini (1693-1771) appartient à une riche famille genevoise venue de Toscane au 16e siècle. D’abord épouse du banquier David Vasserot (1690-1727), elle épouse en 1747 le baron Auguste Maurice de Donop, ministre d’État et des affaires étrangères de Hesse-Cassel. Françoise Turrettini était propriétaire d’un immense domaine foncier constitué par son premier mari.

Nicolas de Largillierre. Portrait de Voltaire (1718-24)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Voltaire (1718-24). Huile sur toile, 80 × 64 cm, musée Carnavalet. « L'existence de la version de Versailles, de plus belle qualité, a fait douter de l'authenticité du portrait du musée Carnavalet, dont l'historique est pourtant assez sûr. D'après les recherches de Samuel Taylor, il semble que le tableau de Carnavalet soit bien l'original et que le tableau de Versailles soit une réplique autographe, demandée par Voltaire à l'artiste vers 1740. La différence de qualité peut s'expliquer par la plus grande notoriété du modèle en 1740 : Largillierre aurait alors pris plus de soin à représenter le plus célèbre écrivain de toute l'Europe qu'il n'en avait pris, vers 1720, à représenter un auteur encore à ses débuts. » (Commentaire site Paris Musées)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Voltaire (1724-25)

Nicolas de Largillierre. Portrait de Voltaire (1724-25). Huile sur toile, 81 × 65 cm, château de Versailles. « Voltaire est présenté en buste de trois-quart, coiffé d'une perruque poudrée et vêtu à la mode de la Régence : revers des manches très longs et boutons petits et nombreux. La toile à l'harmonieuse palette chromatique et à l'exécution brillante suscita l'admiration et fit l'objet de nombreuses répliques et variantes. L'âge apparent du modèle et surtout l'harmonie douce du coloris incitent à dater l'exécution de ce tableau des années 1724-1725. » (Commentaire château de Versailles)

Nicolas de Largillierre. André François Alloys de Theys d'Herculais (1727)

Nicolas de Largillierre. André François Alloys de Theys d'Herculais (1727). Huile sur toile, 138 × 105 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Ce grand portrait d’un militaire [André François Alloys de Theys, 1692-1779] est un véritable catalogue de l'habileté exceptionnelle de Largillierre à représenter des textures et des matériaux divers : fourrure, plumes, velours, métal, poudre tombée, gants de cuir aplatis. L'armure apparaît dans d'autres portraits de Largillierre et pourrait être un accessoire de l'artiste. Le modèle a participé à des batailles contre l'Espagne entre 1718 et 1720 et l'architecture médiévale lointaine est probablement une allusion fantaisiste à ce pays. Dans les années 1730, un certain nombre d'artistes avaient développé une vision exotique et picaresque de l'Espagne, basée en grande partie sur le récit de Don Quichotte. » (Commentaire MET)

Nicolas de Largillierre. Moise sauvé des eaux (1728)

Nicolas de Largillierre. Moise sauvé des eaux (1728). Huile sur toile, 74 × 94,5 cm, musée du Louvre, Paris. Sous le règne de Louis XV, le rococo s’impose. Il s’agit de sortir de la solennité et de la rigueur des normes de composition imposées au 17e siècle en France. Nicolas de Largillière envisage donc le thème biblique presque comme une fête galante à la Watteau. Dans un parc comportant quelques sculptures (dont le sphinx) un groupe de femmes découvre un enfant. Elles sont vêtues comme les aristocrates du 18e siècle et leurs petits chiens s’agitent alentour. Le Nil n’apparaît pas et l’Orient est tout juste évoqué par un arbre ressemblant à un palmier et un palais se voulant égyptien en arrière-plan. Le peintre utilise le clair-obscur en concentrant la luminosité sur la fille du pharaon et l’enfant.

Nicolas de Largillierre. Portrait de famille (1720-30)

Nicolas de Largillierre. Portrait de famille (1720-30). Huile sur toile, 149 × 200 cm, musée du Louvre, Paris. Concernant le titre de ce tableau, le Louvre précise « dit autrefois à tort : Le peintre, sa femme et sa fille ». Largillierre place la famille dans un cadre naturel mais n’omet pas de mettre en évidence les occupations des modèles. Le gibier et le chien indiquent que le père s’adonne à la chasse. La fille, qui tient une partition, apprend la musique. Le portrait de groupe dans un paysage, rare au début du 18e siècle, deviendra par la suite une composition fréquemment adoptée par les peintres.

Nicolas de Largillierre. Portrait de la marquise du Châtelet (1735-40)

Nicolas de Largillierre. Portrait de la marquise du Chatelet (1735-40). Huile sur toile, 131 × 102, collection particulière. Gabrielle Émilie Le Tonnelier de Breteuil, marquise du Châtelet (1706-1749), est un personnage hors du commun. On la considèrerait aujourd’hui comme une surdouée. Elle s’intéresse aux mathématiques et aux sciences et parle couramment latin. Elle épouse en 1725 le marquis du Châtelet, un militaire presque toujours absent, rencontre Voltaire en 1733 et devient sa maîtresse. Largillierre la représente regardant le ciel et posant sa main gauche sur un globe céleste, évocation de l’astronomie et des sciences.

Nicolas de Largillierre. Portrait de Willem Hyacinth.

Nicolas de Largillierre. Portrait de Willem Hyacinth (non daté). Huile sur toile, 130 × 105 cm, Mauritshuis, La Haye. Willem Hyacinth, Prince de Nassau-Siegen (1667-1743) appartient à la famille dirigeant la principauté de Nassau-Singen faisant partie du Saint-Empire romain germanique, aujourd’hui située dans le land de Rhénanie-Palatinat en Allemagne.

 

 

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