Guido Reni

 
 

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 Patrick AULNAS

Autoportraits

Guido Reni. Autoportrait (v. 1602)

Guido Reni. Autoportrait (v. 1602)
Huile sur toile, 65 × 52 cm, Palazzo Barberini, Rome.

 

Guido Reni. Autoportrait (v. 1635)

Guido Reni. Autoportrait (v. 1635)
Huile sur toile, 48,5 × 37 cm, Galerie des Offices, Florence.

 

Biographie

1575-1642

Guido Reni est né à Bologne le 4 novembre 1575 dans une famille de musiciens. Son père, Daniele Reni, était maître du chœur polyphonique de la basilique San Petronio de Bologne. Sous l’influence paternelle, il entame des études de musique mais les abandonne en 1584 pour entrer dans l’atelier de Denys Calvaert (1540-1619), peintre flamand de tendance maniériste installé à Bologne. Il rencontre dans cet atelier Francesco Albani (1578-1660) et Domenico Zampieri dit Domenichino ou Le Dominiquin, avec lesquels il noue des relations amicales.

Après avoir passé dix ans chez Calvaert, il rejoint en 1594 l'Académie bolonaise des Incamminati, fondée par les frères Annibale et Agostino Carracci  (Carrache en français) et leur cousin Ludovico. Reni réalise ses premiers retables d’églises pendant son séjour chez les Carrache. Il quitte l'académie en 1598 après une dispute avec Ludovico Carracci au sujet d’un travail non rémunéré. Il devient alors un peintre indépendant qui ne tarde pas à recevoir des commandes, en particulier des gravures commémorant la visite du pape Clément VIII à Bologne en 1598.

À la fin de l’année 1601, les trois anciens élèves de Calvaert, Reni, Albani et Domenichino s'installent à Rome pour travailler avec Annibale Carracci aux fresques du palais Farnèse. La renommée de Guido Reni ne cesse de croître pendant son long séjour à Rome de 1601 à 1614, en particulier auprès du haut clergé et du pape. Le cardinal Paolo Emilio Sfondrati (1560-1618) devient d’abord l’un de ses principaux commanditaires, puis le pape Paul V (1550-1621), issu de la puissante famille Borghèse, lui procure une clientèle prestigieuse. Ainsi décorera-t-il de fresques deux salles du palais du Vatican. En 1612, le cardinal Scipione Borghèse (1577-1633) lui commande la fresque de l'Aurore se trouvant dans l'actuel Palazzo Pallavicini Rospigliosi à Rome. Cette fresque grandiose, représentant le dieu grec du soleil Hélios sur le char du soleil, est considérée comme un des chefs-d’œuvre de Reni.

 

Guido Reni. Aurore (1614)

Guido Reni. Aurore (1614)
Fresque, Casino dell'Aurora, Palazzo Pallavicini, Rome

 

En 1614, Guido Reni rentre définitivement à Bologne, sa ville natale. Son talent unanimement reconnu lui assure d’importantes commandes de peintures religieuses qui nécessitent l’assistance de collaborateurs. Son atelier de Bologne attire beaucoup de jeunes peintres car le fait d’avoir eu pour maître Guido Reni assurait d’emblée un prestige considérable.

 

Guido Reni. Bacchus et Ariane (1619-20)

Guido Reni. Bacchus et Ariane (1619-20)
Huile sur toile, 96 × 86 cm, Los Angeles County Museum of Art
Analyse détaillée

 

La célébrité de Reni l’amène à travailler temporairement dans d’autres villes italiennes. Ainsi, en 1617, il réalise les décorations du Palazzo Ducale de Mantoue. En 1622 il part pour Naples où la chapelle du trésor de San Gennaro (saint Janvier, patron de la ville), faisant partie de la cathédrale, est en cours de restauration. Mais il ne parvient pas à un accord avec les commanditaires et se contente de peindre trois tableaux pour l’église San Filippo Neri ou église des Girolamini. En 1627, il est de nouveau à Rome pour une commande de l’ambassadeur d’Espagne. Dans les années 1620 et 1630, le peintre éclaircit sa palette tout en continuant à exécuter essentiellement des tableaux religieux. Quelques portraits remarquables sont à signaler mais en nombre restreint.

 

Guido Reni. L’enlèvement d’Hélène (1626-29)

Guido Reni. L’enlèvement d’Hélène (1626-29)
Huile sur toile, 253 × 265 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Joueur compulsif, Reni était souvent confronté à des difficultés financières malgré la demande importante et le prix élevé de ses œuvres. Selon son biographe du 17e siècle, Carlo Cesare Malvasia (1616-1693), la nécessité de faire face aux pertes de jeu le conduisait à une exécution précipitée et à demander à son atelier de créer de multiples copies de ses œuvres. Parmi les peintures de ses dernières années figurent de nombreuses œuvres inachevées.

En août 1642, Guido Reni tombe malade et il meurt le 18 août. Il est inhumé dans la chapelle du Rosaire de la basilique de San Domenico de Bologne, par la volonté du sénateur bolonais Saulo Guidotti, lié au peintre par une profonde amitié.

 

Œuvre

L’œuvre de Guido Reni est quantitativement considérable car il était un travailleur infatigable. Les répliques de ses peintures sont également nombreuses puisqu'il mettait à contribution son atelier de Bologne pour augmenter la production et les ventes. Ce joueur compulsif était en permanence aux prises avec les créanciers.

L’époque voyait naître en Italie le style baroque dont la puissante peinture de Caravage constituait le modèle emblématique. Les Carrache tentaient de lutter contre les excès du baroque et de maintenir les principales caractéristiques du classicisme de l’époque de Raphaël. Élève de l’académie des Carrache, Guido Reni se trouvait au confluent de deux tendances historiques. Le jeune peintre ne pouvait être insensible aux audaces du baroque et certaines œuvres de jeunesse sont marquées par l’influence de Caravage, par exemple Le massacre des Innocents.

 

Guido Reni. Le massacre des Innocents (1611)

Guido Reni. Le massacre des Innocents (1611)
Huile sur toile, 268 × 170 cm, Pinacoteca Nazionale Bologna

 

Mais la sensibilité de Reni le portait plutôt vers l’idéalisme de la Haute Renaissance, qu’il sut prolonger et rénover. Il apparaît ainsi, aux côtés de quelques autres, en particulier Domenichino (Le Dominiquin), comme l’un des initiateurs de la peinture classique du 17e siècle. Son succès fut considérable et parfois fondé sur des facilités qui pouvaient émouvoir aux larmes les amateurs de l’époque, comme ses nombreuses figures de saintes au regard extatique tourné vers le ciel.

 

Guido Reni. Sainte Catherine (1610-15)

Guido Reni. Sainte Catherine (1610-15)
Huile sur toile, 92 × 67 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne

 

Les chefs-d’œuvre de la maturité expriment la profondeur visionnaire du peintre par leur indicible spiritualité. Dans certains épisodes de la tradition chrétienne comme Le Baptême du Christ, l’humilité se conjugue avec la dévotion pour produire une émotion douce et forte.

 

Guido Reni. Le baptême du Christ (1623)

Guido Reni. Le baptême du Christ (1623)
Huile sur toile, 263 × 186 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne

 

On retrouve cet humanisme spiritualiste dans les portraits très rares de figures bibliques comme saint Joseph.

 

Guido Reni. Saint Joseph et l’Enfant Jésus (1640)

Guido Reni. Saint Joseph et l’Enfant Jésus (1638-40)
Huile sur toile, 89 × 72 cm, The Museum of Fine Arts, Houston.

 

Huiles

Guido Reni. Sainte Cécile (v. 1610)

Guido Reni. Sainte Cécile (v. 1610). Huile sur toile, 90 × 66 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. La légende de sainte Cécile fut notamment relatée par Jacques de Voragine dans La Légende dorée (13e siècle). Elle aurait vécu à Rome, à la fin du deuxième siècle. Selon la légende, elle est issue d'une famille noble romaine mais, très jeune, voue sa vie à Dieu, fait vœu de virginité et meurt en martyre.

Guido Reni. Sainte Catherine (1610-15)

Guido Reni. Sainte Catherine (1610-15). Huile sur toile, 92 × 67 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Au 4e siècle, Catherine d’Alexandrie aurait tenté de convertir au christianisme l’empereur romain Maximien (vers 250-310). Il la met à l’épreuve en lui demandant de convertir cinquante savants. Elle réussit. Il les fait exécuter et propose le mariage à Catherine. Elle refuse. Il la fait torturer puis décapiter.
​Reni a peint de nombreuses figures mythologiques ou religieuses au visage éploré et au regard extatique qui rencontraient l’adhésion des commanditaires.

Guido Reni. Saint Sébastien (17e s.)

Guido Reni. Saint Sébastien (17e s.). Huile sur toile, 136 × 98 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Sébastien est un martyr victime des persécutions de l’empereur romain Dioclétien au début du 4e siècle après J.-C. Selon la légende, il fut attaché à un poteau et transpercé de flèches. Mais il ne mourut pas et fut soigné par une jeune veuve nommée Irène. Rétabli, il reproche à Dioclétien sa cruauté envers les chrétiens. L’empereur le fait rouer de coups et fait jeter son corps dans les égouts de Rome. Irène fut brûlée vive.
Reni a plusieurs saint Sébastien à son actif. Ils sont proches par les variables de composition. Celui-ci se caractérise par l’étude attentive du corps et l’utilisation du clair-obscur qui marque l’influence caravagesque.

Guido Reni. Le massacre des Innocents (1611)

Guido Reni. Le massacre des Innocents (1611). Huile sur toile, 268 × 170 cm, Pinacoteca Nazionale Bologna. Le roi Hérode Ier de Palestine, ayant appris la naissance à Bethléem du roi des Juifs, donne l’ordre de tuer tous les enfants de moins de deux ans se trouvant dans la ville. Les chrétiens considèrent ces enfants comme des martyrs et les qualifient de Saints Innocents. La fuite en Egypte de Joseph, Marie et de leur enfant permettra de sauver Jésus.
Ce grand tableau à la composition complexe se place parmi les chefs-d’œuvre de l’artiste par l’équilibre de l’ensemble, l’étude du mouvement et le chromatisme. Le sujet aurait permis à d’autres artistes de l’époque une accentuation vers le réalisme avec blessures apparentes et sanglantes, mais malgré la tentation baroque très apparente dans la dramatisation et le cadre resserré sur une partie de la scène, Reni choisit une certaine retenue expressive et formelle, en particulier par l’utilisation modérée du clair-obscur, dont Caravage usait et abusait.

Guido Reni. Hippomène et Atalante (1618-19)

Guido Reni. Hippomène et Atalante (1618-19). Huile sur toile, 206 × 297 cm, musée du Prado, Madrid. « L'histoire raconte comment Atalante, fille d'un roi d'Arcadie, s'était offerte en mariage à quiconque serait capable de la vaincre à la course, exercice dans lequel elle avait atteint un niveau exceptionnel. La punition fixée pour les vaincus était la mort. Malgré le risque, Hippomène accepte le défi et bénéficie de l'aide de Vénus, qui lui donne trois pommes d'or à jeter sur le parcours afin de retarder Atalante qui s'arrête pour les ramasser […] Reni construit la composition en plaçant les deux personnages au premier plan, créant ainsi une structure diagonale qui reflète le moment précis du récit où Hippomène jette une pomme qu'Atalante ramasse [...] De nombreuses caractéristiques essentielles de l'art de Reni sont présentes dans cette pièce fondamentale de son œuvre. Son classicisme se manifeste non comme un habillage archéologique, mais plutôt comme un motif de réflexion formelle portant sur les anatomies vigoureuses ou le positionnement en frise des personnages qui interprètent le drame […] Dans tout cela, la couleur joue un rôle fondamental. Les objets les plus lumineux sont précisément les corps des protagonistes, vers lesquels sont dirigés les yeux du spectateur, tandis que le reste – le ciel, les nuages, la terre  –  comporte une couleur monotone brune, rougeâtre et grise, qui permet de focaliser l’attention sur le drame représenté au premier plan. » (Commentaire musée du Prado)

Guido Reni. Bacchus et Ariane (1619-20)

Guido Reni. Bacchus et Ariane (1619-20). Huile sur toile, 96 × 86 cm, Los Angeles County Museum of Art. Ariane est, dans la mythologie grecque, la fille de Minos et de Pasiphaé. Elle aide le héros Thésée à sortir du labyrinthe. Bien qu’éprise de Thésée, elle suit Dionysos (Bacchus pour les romains) sur l’île de Lemnos et a plusieurs enfants de lui. Sur un fond bleu représentant la mer et le ciel, Reni place les figures maniéristes de Bacchus en jeune éphèbe et d’Ariane au bord de la pâmoison. L’influence de Michel-Ange n’est pas douteuse.

Analyse détaillée

Guido Reni. Adam et Ève au paradis (v. 1620)

Guido Reni. Adam et Ève au paradis (v. 1620). Huile sur toile, 277,5 × 196 cm, musée des Beaux-arts de Dijon. « Au château de Guermantes (Seine-et-Marne) est conservée une réplique, ou copie, signalée par Pierre Rosenberg, de la peinture de Dijon. Dans celle-ci, l'art de Reni se caractérise par l'irréalisme du coloris, la transparence et la finesse de la pâte, l'ordonnance qui équilibre les figures suivant la mélodie des lignes, au mépris de la réalité, et par une certaine ambiguïté dans l'expression du sentiment de la faute, qu'exprime le regard langoureux de la femme. Le lion, aux côtés d'Adam, symbolise l'orgueil, tandis qu'Eve a pour compagne une panthère, image de la luxure. » (Commentaire musée des Beaux-arts de Dijon)

Guido Reni. Le baptême du Christ (1623)

Guido Reni. Le baptême du Christ (1623). Huile sur toile, 263 × 186 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Selon la tradition chrétienne, le Christ a été baptisé dans le fleuve Jourdain par Jean le Baptiste, considéré comme un prophète par les chrétiens. Le tableau est construit en trois plans. Au premier plan, le Christ s’incline sous l’eau du baptême, prise dans le Jourdain qui coule à ses pieds. Jean-Baptiste est debout, mais légèrement agenouillé. Le second plan est constitué par les deux anges et la figure de gauche qui tiennent les vêtements du Christ. A l’arrière-plan, les arbres ​​et le ciel nuageux s’harmonisent pour marquer la profondeur. Le Saint-Esprit flotte dans le ciel sous la forme d'une colombe. Les personnages se détachent sur le fond plus sombre et captent une lumière délicate. Les postures, les mimiques et les regards évoquent l’acte de dévotion et l’humilité. Reni parvient à restituer par l’image une spiritualité indicible.

Guido Reni. La toilette de Vénus (1620-25)

Guido Reni. La toilette de Vénus (1620-25). Huile sur toile, 282 × 206 cm, National Gallery, Londres. « Vénus, la déesse de l'amour, est visitée par trois Grâces qui fixent ses sandales et ses bijoux. Au premier plan, Cupidon tient les boucles d'oreilles en perles de Vénus, tandis qu'en haut à gauche, un putto range des fleurs dans un vase. » (Commentaire National Gallery).
La National Gallery signale que plusieurs versions de ce tableau existent, mais que les analyses scientifiques récentes permettent de penser qu’il s’agit sans doute de l’original.

Guido Reni. Le Christ remettant les clefs à saint Pierre (1624-26)

Guido Reni. Le Christ remettant les clefs à saint Pierre (1624-26). Huile sur toile, 342 × 212 cm, musée du Louvre, Paris. « Commandé vers 1620 par Francesco Marcolini pour le maître-autel de l'église San Pietro in Valle de Fano et mis en place en 1626. Tiré de l'Evangile selon saint Matthieu (16, 18-20), le sujet montre le Christ élevant saint Pierre au rang de premier apôtre. » (Commentaire Base Atlas, Louvre)

Guido Reni. L’enlèvement d’Hélène (1626-29)

Guido Reni. L’enlèvement d’Hélène (1626-29). Huile sur toile, 253 × 265 cm, musée du Louvre, Paris. « Commandé par le roi Philippe IV d'Espagne vers 1626, ce tableau semble avoir été acquis par la reine Marie de Médicis avant 1631. Entré avant 1655 dans la collection de Louis Phélypeaux de La Vrillière, à Paris, il resta jusqu'à la Révolution dans son hôtel parisien, avec neuf autres tableaux de format comparable. » (Commentaire Base Atlas, Louvre)
Hélène est dans la mythologie grecque la fille de Léda et de Zeus qui, pour la séduire, se transforma en cygne. Elle vient au monde dans un œuf. Elle était d'une grande beauté, égale à celle des déesses. Agée d'une douzaine d'années, elle fut enlevée par Thésée alors qu'elle dansait devant le temple d'Artémis, puis délivrée par ses frères Castor et Pollux qui la ramenèrent à Sparte.

Guido Reni. Portrait du cardinal Roberto Ubaldini (1627)

Guido Reni. Portrait du cardinal Roberto Ubaldini (1627). Huile sur toile, 197 × 149 cm, Los Angeles County Museum of Art. Portrait officiel valorisant le statut du modèle par les luxueuses draperies et les arcades en arrière-plan. Reni a particulièrement soigné la tenue vestimentaire avec la mozette rouge sur les épaules, le rocher de dentelle blanche et le bas de soutane rouge moiré.

Guido Reni. Portrait d’une femme (la mère) (v. 1632)

Guido Reni. Portrait d’une femme (la mère) (v. 1632). Huile sur toile, 65 × 55 cm, Pinacoteca Nazionale Bologna. « Sur la base d'un passage de Malvasia (1678), cette peinture a traditionnellement été considérée comme le portrait de la mère de l'artiste, bien que cette identification ne soit étayée par aucune confirmation. C'est un travail du plus haut niveau, tant pour la profondeur psychologique que pour l'extraordinaire accord tonal, qui mérite d'être rappelé comme l'un des plus beaux portraits de tout le XVIIe siècle italien. » (Commentaire Pinacoteca Nazionale Bologna)

Guido Reni. Le père Éternel bénissant le monde (1630-40)

Guido Reni. Le père Éternel bénissant le monde (1630-40). Huile sur toile, 78,5 × 99,5 cm, musée des Beaux-arts de Dijon. Cette peinture aurait appartenu à la partie supérieure de la Pala Olivieri, désormais au Vatican, représentant une Vierge à l’Enfant avec saint Thomas et saint Jérôme. « Déjà tardif par son coloris clair, où domine le gris bleu allié au mauve, et par l'expression de la lumière, qui, au lieu d'accuser l'évidence des volumes, les irradie au contraire en les délivrant de leur pesanteur, le tableau ne présente pas encore les touches nerveuses et elliptiques du "Saint Joseph" conservé à la Galleria Nazionale d'Arte Antica à Rome : aussi semble-t-il possible de le situer entre 1630 et 1638. » (Commentaire musée des Beaux-arts de Dijon)

Guido Reni. Saint Matthieu et l’ange (1635-40)

Guido Reni. Saint Matthieu et l’ange (1635-40). Huile sur toile, 85 × 68 cm, Pinacoteca, Vatican. Il existe deux exemplaires de la série des évangélistes de Guido Reni, l’une à Rome, l’autre à Naples. Selon les évangiles, Matthieu était collecteur d'impôts pour le compte des Romains qui occupaient la Palestine. Jésus lui demanda de le suivre et il devint l’un des douze apôtres. Il rédigea l’un des Évangiles. Reni le représente de façon très réaliste, comme un vieil homme écrivant son Évangile. L’ange, qui est l’emblème de Matthieu dans la tradition chrétienne, indique à l’apôtre la parole divine.

Guido Reni. Saint Joseph et l’Enfant Jésus (1640)

Guido Reni. Saint Joseph et l’Enfant Jésus (1638-40). Huile sur toile, 89 × 72 cm, The Museum of Fine Arts, Houston. « Guido Reni était le peintre italien le plus célèbre de son époque. Révéré pour la grâce et le naturel de ses compositions sereinement équilibrées, il était même surnommé le divin Guido. Actif pendant la Contre-Réforme catholique au XVIIe siècle, Reni représentait les figures des saints et saintes sous une forme humanisée et accessible, souhaitée par les dirigeants catholiques. Cette représentation intime de Joseph montre l’habileté de Reni, qui transforme le père adoptif du Christ en un homme simple tenant tendrement son fils. Le fruit porté par l'enfant Jésus est un rappel au spectateur de la chute de l'homme au paradis terrestre et de l’importance de la rédemption due à l'avènement du christianisme. » (Commentaire The Museum of Fine Arts)

 

Fresques

Guido Reni. Saint André conduit à son martyre (1607-08)

Guido Reni. Saint André conduit à son martyre (1607-08). Fresque, Oratorio di Sant'Andrea al Celio, Rome. Dans la religion chrétienne, André est l’un des douze apôtres accompagnant Jésus-Christ et le frère de Pierre. Alors qu’il voyageait pour prêcher l’évangile, il fut arrêté et condamné à mourir sur la croix. Reni représente le saint entouré de soldats sur le chemin qui le mène au lieu de son exécution.

Guido Reni. L’annonciation à Joachim (1609-11)

Guido Reni. L’annonciation à Joachim (1609-11). Fresque, Palais du Quirinal, Cappella dell'Annunciata, Rome. Joachim est l’époux de sainte Anne et le père de la Vierge Marie. Longtemps, Joachim et Anne restent sans enfants. Au cours d’une fête religieuse à Jérusalem, le Grand Prêtre refuse les offrandes de Joachim, son infertilité étant un signe de malédiction. Joachim, honteux, n'ose pas rentrer chez lui et se retire dans le désert auprès de bergers. Un ange vient lui annoncer la naissance prochaine de Marie. Reni illustre ce dernier épisode en plaçant Joachim sur une hauteur dans un vaste et profond paysage.

Guido Reni. La naissance de la Vierge (1609-11)

Guido Reni. La naissance de la Vierge (1609-11). Fresque, Palais du Quirinal, Cappella dell'Annunciata, Rome. Dans la tradition chrétienne, les parents de Marie, mère du Christ, sont Joachim et Anne. Anne étant stérile, Joachim se retire au désert où il jeûne quarante jours. Un ange vole vers Anne et lui annonce qu'elle aura un enfant, puis fait la même annonce à Joachim. La naissance de Marie est ainsi considérée comme miraculeuse.
La naissance de la Vierge était un thème apprécié au 15e siècle, que Reni revisite de façon narrative. Trois scénettes décrivent l’épisode. A gauche, dans l’encadré, la Vierge vient de naître, à droite Joachim est prévenu, enfin la scène centrale montre la célébration de la naissance avec Anne entourée de nombreux personnages purement féminins.

Guido Reni. Aurore (1614)

Guido Reni. Aurore (1614). Fresque. Casino dell'Aurora, Palazzo Pallavicini, Rome. Ce décor du plafond du grand hall central du palais se présente comme une frise. Il représente le dieu grec du soleil, Hélios, sur le char du soleil qu’il est chargé de conduire, avec à droite la déesse Aurore (déesse de l’aurore) indiquant le chemin. Les personnages entourant le char sont les Horae ou Heures, déesses personnifiant la division du temps.

 

Dessins

Guido Reni. La crucifixion de saint Pierre (1604)

Guido Reni. La crucifixion de saint Pierre (1604). Plume, encre brune et lavis brun sur papier, 23 × 13,7 cm, Szépművészeti Múzeum, Budapest.

Guido Reni. Tête de jeune femme regardant vers le haut (v. 1609)

Guido Reni. Tête de jeune femme regardant vers le haut (v. 1609). Sanguine et craie noire et blanche sur papier vergé brun, 37,8 × 27 cm, Museum of Fine Arts, Houston.

 

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GUIDO RENI

 

 

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