Gherardo Starnina

 
 

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Patrick AULNAS

 

Gherardo Starnina. La mort de la Vierge (1401-10)Gherardo Starnina. La mort de la Vierge (1401-10)
Tempera sur bois, 44 × 67 cm, Art Institute Chicago.

 

Biographie

1360-1413

Né à Florence entre 1354 et 1360, Gherardo Starnina fut, selon Giorgio Vasari (*), l’élève d’Antonio Veneziano (mort en 1384) et d’Agnolo Gaddi (1350-1396). Les éléments de biographie que l’on possède reposent sur quelques documents et sur des analyses stylistiques. Gherardo Starnina est documenté pour la première fois en 1387 dans les registres de l’Académie de Saint-Luc de Florence, la corporation locale des peintres. Des documents indiquent sa présence à Tolède en Espagne en 1393 et à Valence au milieu et à la fin de la décennie 1390.

 

Gherardo Starnina. Tête d’ange (1404-07)

Gherardo Starnina. Tête d’ange (1404-07)
Tempera sur bois, 17 × 16,5 cm, Barnes Foundation, Philadelphie.

 

Certaines œuvres de Starnina ont longtemps été attribuées au Maestro del Bambino vispo (Maître à l'Enfant turbulent), selon le nom donné à ce peintre anonyme en 1904 par l’historien de l’art Osvald Siren (1879-1966). Plusieurs historiens considèrent que le Maestro del Bambino vispo n’est autre que Gherardo Starnina, mais des incertitudes d’attribution subsistent.

La dernière mention de Starnina est un document sur l'héritage de ses filles, daté de l’année 1413, date présumée de sa mort. Vasari, très élogieux, le fait naître en 1354 et mourir à 49 ans, mais cet âge est erroné :

« Gherardo en était venu à un haut point de réputation dans sa patrie et au dehors, quand la mort envieuse, éternelle ennemie des grandes actions, l’arrêta dans son essor, et détruisit toutes les espérances qu’il avait fait concevoir. Il mourut inopinément, à l’âge de 49 ans, et fut honorablement enterré dans l’église San Jacopo Sopr’Arno. » (*)

 

Gherardo Starnina. Salvator Mundi, l’Ange de l’Annonciation et la Vierge (1404-07)

Gherardo Starnina. Salvator Mundi, l’Ange de l’Annonciation et la Vierge (1404-07)
Tempera sur bois, 85 × 106 cm, Städel Museum, Francfort-sur-le Main.

 

Œuvre

Gherardo Starnina est, avec Lorenzo Monaco (1370-1424), l’un des artistes les plus marquants du style gothique international en Italie. Dans plusieurs œuvres de Starnina figure un Enfant Jésus très animé, d’où résulte son identification au Maestro del Bambino vispo (Maître à l'Enfant turbulent), généralement acceptée. Cet aspect fantaisiste se conjugue avec un dessin précis et un goût des couleurs vives, caractéristiques également présente chez Lorenzo Monaco.

 

Gherardo Starnina. Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste, saint Nicolas et des anges (1405-10)

Gherardo Starnina. Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste, saint Nicolas et des anges (1405-10)
Tempera et or sur bois, 104 × 59 cm, Galleria dell’Academia, Florence.

 

De nombreux fragments de retables démembrés lui sont attribués. Le musée de Valence en Espagne conserve un grand retable de la fin du 14e siècle commandé par Bonifacio Ferrer (1355-1417).

 

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. Crucifixion (1396-97)

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements, détail. Crucifixion (1396-97)
Tempera et or sur bois, 249 × 189 cm, Museu de Belles Arts de València.

 

Gherardo Starnina. Tête d’ange (1404-07). Tempera sur bois, 17 × 16,5 cm, Barnes Foundation, Philadelphie. « Gherardo Starnina a réalisé ce panneau pour un retable beaucoup plus grand représentant la Vierge à l’Enfant entourée d’anges et de saints. D’autres fragments de la composition originale sont dispersés dans plusieurs musées et collections privées. L’œuvre de Barnes montre un ange chantant et jouant de la vielle (un instrument à cordes médiéval). Les formes bleues le long du côté droit du panneau représentent un nuage et le bord d’une mandorle, halo en forme d’amande qui enveloppe généralement le corps de la Vierge Marie dans l’art italien de la fin du Moyen Âge. » (Commentaire Barnes Foundation)

Gherardo Starnina. Salvator Mundi, l’Ange de l’Annonciation et la Vierge (1404-07). Tempera sur bois, 85 × 106 cm, Städel Museum, Francfort-sur-le Main. Ce triptyque comporte au centre le Christ en Salvator Mundi et latéralement une Annonciation. L’expression latine Salvator Mundi (Sauveur du monde) correspond à une représentation du Christ bénissant avec sa main droite et portant un orbe (globe surmonté d’une croix) dans sa main gauche. Il s’agit d’une évolution picturale du Christ pantocrator (tout-puissant) de la peinture byzantine. Cette figure du Christ a surtout été utilisée aux 15e et 16e siècles. Les deux panneaux entourant le Christ sont consacrés à l’Annonciation. L’archange Gabriel (à gauche) annonce à la Vierge Marie (à droite) la naissance prochaine du Christ.

Gherardo Starnina. Vierge à l’Enfant (v. 1405). Tempera sur bois, 79 × 52 cm, Galerie des Offices, Florence. Aussi intitulé Vierge de l’humilité. Ce thème est utilisé pendant la pré-Renaissance italienne. La Vierge n’est plus assise sur un trône comme la Vierge en majesté (maestà) mais sur le sol avec parfois des tissus ou un coussin. Cette figure maternelle, emprunte de douceur, tient l'Enfant Jésus sur ses genoux. Parfois, l’Enfant repose sur un voile, interprétable comme la prémonition de son suaire. Sur ce panneau, la gestuelle délicate, la somptuosité de l’étoffe du vêtement et les rosaces sur fond or du coussin sont caractéristiques du style gothique international.

Gherardo Starnina. Dormition de la Vierge (1404-08). Tempera sur bois, 103 × 90 cm, Philadelphia Art Museum. Le mot dormition est utilisé pour évoquer la mort de la Vierge, qui quitte la vie terrestre sans souffrance, dans un état de paix spirituelle. La Vierge est ici entourée d’anges et des apôtres. Elle va rejoindre le Christ qui apparaît avec une statue de sa mère.

Gherardo Starnina. La mort de la Vierge (1401-10). Tempera sur bois, 44 × 67 cm, Art Institute Chicago. Cette composition, sur le même thème que la précédente, se caractérise par sa symétrie. Le peintre tente une approche de la tridimensionnalité, encore maladroite, avec la représentation du lit, dont les pieds et les côtés cherchent un point de fuite.

Gherardo Starnina. Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste, saint Nicolas et des anges (1405-10). Tempera et or sur bois, 104 × 59 cm, Galleria dell’Academia, Florence. « Ce retable de petit format, destiné à la dévotion privée, représente la Vierge et l’Enfant assis sur un banc de nuages et entourés d’une mandorle de séraphins en grisaille, selon l’iconographie de la Vierge céleste de l’humilité, une déclinaison particulière de la Vierge de l’humilité dans laquelle Marie n’est pas assise sur le sol, mais apparaît suspendue dans les nuages sous le nom de Regina Coeli. Aux pieds de Marie sont agenouillés saint Jean-Baptiste et saint Nicolas, l’évêque, ce dernier étant reconnaissable aux trois sphères d’or qu’il tient à la main, son attribut typique. De chaque côté de la Vierge se trouvent deux paires d’anges. Derrière les têtes des deux messagers divins tendant un vase de fleurs, on peut reconnaître les empreintes des deux chapiteaux appartenant au cadre original du panneau.
Autrefois, l’auteur de ce tableau était surnommé le Maestro del Bambino Vispo (Maître de l’enfant guilleret), justement en raison de l’attitude pleine de vivacité du petit Jésus, qui semble se tortiller pour échapper à l’étreinte maternelle. Ce peintre a été identifié plus tard comme étant Gherardo Starnina, un Florentin actif dans la ville de Valence entre 1395 et 1401. Les souvenirs de cette expérience ibérique se retrouvent également dans notre œuvre, notamment dans les expressions chargées, presque humoristiques, des personnages, dans les couleurs éclatantes qui renforcent l’atmosphère joyeuse de la scène, mais surtout dans la décoration somptueuse des carreaux de sol et de la chape de Saint-Nicolas. Mais à côté de ces aspects de la culture internationale, Starnina est attentif à retrouver la grande tradition picturale florentine du début du XIVe siècle, comme le démontrent les deux anges aux vases de fleurs : un hommage à la Madone de Tous les Saints de Giotto (Florence, Uffizi). » (Commentaire Galleria dell’Academia)

Gherardo Starnina. Vierge à l’Enfant avec anges musiciens (v. 1410). Tempera sur bois, 92 × 51 cm, Getty Center, Los Angeles. « La Vierge Marie, intronisée reine du ciel, est entourée d'anges, certains en prière, d'autres jouant des instruments de musique et chantant. Se tortillant sur les genoux de sa mère, l'enfant Jésus tend la main vers un lys, symbole de la pureté de Marie, et serre dans sa main un chardonneret, allusion à sa future crucifixion.
La scène est riche en détails et en couleurs saturées. Gherardo Starnina se délectait des effets somptueux des surfaces, tels que les tissus brodés, le repose-pied en marbre et les carreaux à motifs du sol. Ces tendances décoratives, associées aux formes élancées des personnages, reflètent le long séjour de Starnina en Espagne, où il s'était imprégné des approches stylistiques raffinées locales. Il a probablement réalisé cette œuvre après son retour dans sa ville natale de Florence, après juin 1401.
Avant d'être identifié comme le peintre florentin Gherardo Starnina, cet artiste était simplement connu sous le nom de Maître du Bambino Vispo (Maître de l'Enfant vif), un surnom qui fait référence à son penchant pour la peinture de Madones avec un enfant Jésus remuant, comme dans ce tableau. »

 

Retable des sept Sacrements ou Retable de Fra Bonifacio Ferrer (1396-97)

Bonifacio Ferrer (1355-1417) est le commanditaire et le donateur du retable. Issu de la noblesse du royaume d’Aragon, il étudie dans sa jeunesse la philosophie et le droit en Espagne et en Italie. Il devient docteur en droit et en théologie de l’Université de Lérida puis occupe des fonctions importantes à Valencia. En 1382, il fait un riche mariage en épousant Jaunetat Despont, d’origine noble. Onze enfants naîtront de cette union, mais Bonifacio Ferrer verra mourir sa femme, ses sept filles et deux de ses garçons. Cette tragédie le conduira à se retirer en 1396 dans la Chartreuse de Porta Cœli à proximité de Valencia. Il deviendra prieur général de l'Ordre des Chartreux.

Sa fortune lui permet de commander à Gherardo Starnina, après la mort de sa femme en 1396, un grand retable de style gothique, offert à la Chartreuse de Porta Cœli.

 

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements (1396-97). Tempera et or sur bois, 249 × 189 cm, Museu de Belles Arts de València. Ce retable est aussi appelé Retable de Fra Bonifacio Ferrer. « Cet important retable, l'ensemble le plus complet réalisé par Starnina, figure parmi les œuvres les plus raffinées et les plus détaillées du gothique international. Il a été commandé par Bonifacio Ferrer (1355-1417), frère de saint Vincent Ferrer, lors de son entrée à la chartreuse de Porta Coeli après la mort de sa femme, Jaumeta Despont.
Le panneau central est centré sur une Crucifixion qui comprend des scènes relatives aux sept sacrements encadrés de quadrilobes. Ces scènes partent des filets de sang qui jaillissent de la blessure au côté du Christ. La partie supérieure est occupée par un Jugement dernier et les panneaux latéraux représentent la Conversion de saint Paul et le Baptême du Christ, au-dessus desquels se trouvent saint Gabriel et la Vierge Marie. La prédelle présente le commanditaire du retable avec sa famille, à gauche le frère Bonifacio Ferrer, en habit de chartreux, avec ses deux fils, et à droite sa femme et ses sept filles, toutes avec les rayons des bienheureux, ce qui indique qu'elles étaient déjà mortes. Complètent le retable un Christ de Douleur accompagné d'une Lapidation de saint Étienne et d'une Décapitation de saint Jean-Baptiste. Les moulures sont animées par de petites figures de prophètes et de patriarches d'Israël, avec des phylactères liés à l'Ordo prophetarum, inspiré du sermon attribué à tort à saint Augustin, Contra jueus, pagans i aris.
Cette œuvre est attribuée au Florentin Gherardo di Jacopo di Neri, surnommé Starnina, documenté à Valence entre 1395 et 1401, et révèle la profonde empreinte du style gothique international qu'il a laissée dans cette ville, comme plus tard à Florence. » (Commentaire Museu de Belles Arts de València)

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. Crucifixion (1396-97). Selon le Nouveau Testament, Jésus de Nazareth fut condamné à mort par le préfet romain Ponce Pilate, puis exécuté par le supplice de la croix. Pilate fit inscrire sur la croix l’acronyme INRI : Iesus Nazarenus Rex Iudaeorum (Jésus le Nazaréen roi des Juifs). Pilate est représenté en bas à droite et Marie, la mère de Jésus, évanouie, en bas à gauche.
Les sacrements de l’Église catholique sont représentés de chaque côté du Christ et en -dessous. Un sacrement (de sacramentum : signe) est, pour les catholiques, un acte réalisé par un prêtre permettant d’entrer en relation avec Dieu. Il existe sept sacrements. Le baptême est la naissance à la vie chrétienne ; par l’eucharistie ou communion le croyant reçoit une hostie ; la confirmation confirme, plusieurs années après le baptême, l’appartenance de la personne à l’Église catholique ; le mariage sanctifie l’union d’un homme et d’une femme ; l’ordination permet à une personne de devenir membre du clergé ; la réconciliation ou pénitence permet au croyant de confesser ses péchés à un prêtre et d’obtenir le pardon ; l’onction des malades ou extrême-onction permet de réconforter le malade en fin de vie en lui octroyant le pardon de ses péchés.

A gauche, de haut en bas : le baptême, la confirmation, l’ordination.
A droite de haut en bas : l’eucharistie, la réconciliation ou pénitence, le mariage.
En-dessous : l’onction des malades ou extrême-onction

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. La conversion de saint Paul (1396-97). Selon la Bible (actes des Apôtres, chapitre 9), Saul, un pharisien qui persécutait les chrétiens, est enveloppé par une lumière venant du ciel sur le chemin menant à Damas. Il devient aveugle et retourne chez lui. Le Seigneur ordonne alors à un disciple, Ananie, de rencontrer Saul et lui précise que Saul retrouvera la vue et sera « rempli de l’Esprit Saint ». Ananie s’exécute et Saul, le païen, devient Paul, chargé de diffuser la parole du Christ. Dans l’iconographie, saint Paul est en général représenté sur le chemin de Damas, chutant de son cheval qui vient d’être effrayé par la lumière divine.

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. Le baptême du Christ (1396-97). Selon la tradition chrétienne, le Christ a été baptisé dans le fleuve Jourdain par Jean le Baptiste qui est considéré comme un prophète par les chrétiens. Jean-Baptiste, accroupi, et le Christ observent la colombe représentant le Saint-Esprit.

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. Le Jugement dernier (1396-97). Selon les traditions juive, chrétienne et musulmane, il s’agit du jour au cours duquel la divinité, après avoir ressuscité les morts, va classer les humains en damnés et justes. Les uns et les autres auront ensuite un sort distinct. Ce thème naïf, très populaire au Moyen Âge, permettait au peintre d’exercer sa créativité par de multiples scènes plus ou moins apocalyptiques. Les humains, dans le bas monde, sont nus et de petite taille. Les anges et les apôtres appartiennent à la cour céleste et sont représentés sur des nuages. Au centre, le juge suprême.
Starnina ne dissocie pas clairement les justes et les damnés, ce qui était fréquent dans l’iconographie, mais fait apparaître la crainte qui s’est emparée des humains.

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. L’Annonciation1 (1396-97)

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. L’Annonciation2 (1396-97)

L’Annonciation est traitée en deux images encadrant le Jugement dernier. L’archange Gabriel (à gauche) annonce à la Vierge Marie (à droite) la naissance prochaine du Christ (maternité divine de la Vierge selon le dogme chrétien).

Gherardo Starnina. Retable des sept Sacrements. Prédelle (1396-97). Cinq scènes constituent la prédelle. De gauche à droite : Bonifacio Ferrer en habit de chartreux avec ses deux fils ; la lapidation de saint Étienne ; le Christ de douleur ; la décapitation de saint Jean-Baptiste ; l’épouse et les sept filles de Bonifacio Ferrer.
Lapidation de saint Étienne. Etienne est un juif très érudit de l’époque de Jésus-Christ, converti au christianisme. Le Sanhédrin, tribunal suprême du peuple juif, le fait lapider près de Jérusalem pour ses prises de position non conformes au judaïsme. Les chrétiens lui vouèrent par la suite un culte et de nombreux peintres représenteront cette scène de lapidation jusqu’au 19e siècle.
Le Christ de douleur. Le Christ est représenté debout, ressuscité, sortant de son tombeau. Seul le haut de son corps est visible. Les blessures de son supplice sont apparentes sur le flanc et les mains et il porte la couronne d'épines sur la tête.
Décapitation de saint Jean-Baptiste. Le récit figure dans l’Évangile selon Marc. Le roi de Galilée Hérode Antipas II (21 av. JC-39 ap. JC) offre un banquet aux hommes de haut rang de son royaume. Salomé, la fille d'Hérode danse devant lui. Il en est heureux et lui offre tout ce qu'elle demande en retour. La jeune fille consulte sa mère et elle lui propose de demander la tête de Jean-Baptiste. À contrecœur, Hérode ordonne la décapitation de Jean-Baptiste. Sa tête est livrée à Salomé sur un plat.

 

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Gherardo Starnina

 

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(*) Vies des meilleurs peintres, sculpteurs et architectes (première édition 1550, remaniée en 1568, traduction Leclanché, 1841)

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