Jules Breton
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Patrick AULNAS
Autoportrait
Jules Breton. Autoportrait (1895)
Huile sur toile, 73 ×61 cm, Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Anvers.
Biographie
1827-1906
Jules Breton naît le 1er mai 1927 à Courrières, petite commune du Pas-de-Calais située à 140 km au sud de Lille. Il est le fils de Marie Louis Breton, intendant du duc de Duras, maire de Courrières en 1848, et de Julie Platel. Cette dernière meurt en 1831. Boniface, le frère cadet de Marie Louis, vient alors s’installer à Courrières, dans la maison des Bretons, afin de participer à l’éducation des trois enfants : Jules, Louis né en 1829 et Émile né en 1831.
En 1837, Jules Breton entre au petit séminaire de Saint Bertin à Saint-Omer puis en 1840 au collège royal de Douai. Pendant ses études, le dessin est de très loin la discipline préférée de Jules. A l’été 1842, le peintre belge Félix De Vigne (1806-1862), vient à Courrières faire le portrait de Boniface Breton. Les dons de Jules pour le dessin lui paraissent si prometteurs qu’il propose de le prendre chez lui à Gand pour lui permettre de suivre des cours à l’Académie royale des Beaux-Arts. L’année suivante, Jules Breton s’installe donc à Gand et suit les cours de Félix de Vigne ainsi que ceux de Henri Van der Haert (1790-1846), le directeur de l’Académie. Il découvre dans cette ville le monumental retable de l’Agneau mystique de Jan van Eyck (1390-1441). En juin 1846, Jules Breton séjourne à Anvers où il visite la maison de Rubens et découvre les œuvres de Rogier van der Weyden.
A l’âge de 20 ans, en 1847, le peintre entre dans l’atelier du peintre néoclassique Michel Martin Drölling (1786-1851) à Paris. A l’École des Beaux-Arts, il suit les cours d’Ingres (1780-1867) et d’Horace Vernet (1789-1863). Jules Breton soutient la révolution de 1848, qui met fin au règne de Louis-Philippe (1773-1850). Il justifie cet engagement de la façon suivante : cette révolution s’associe « aux passions, aux sentiments des humbles, et l’art leur fera les honneurs autrefois réservés exclusivement aux dieux et aux grands » (*). Au cours des années suivantes, le peintre réalise des tableaux à caractère social principalement axé sur la misère (Misère et désespoir, La faim) qui ne rencontrent pas le succès. Ces œuvres ont été perdues.
En 1854, Jules Breton revient vivre à Courrières où la situation familiale est précaire car le père du peintre a perdu beaucoup d’argent dans des placements hasardeux. En 1855, Breton expose au Salon Les Glaneuses, Courrières, Pas-de-Calais, qui obtient une médaille de troisième classe. La carrière anglaise de l’artiste débute en 1856 à la suite de l’exposition à Londres de trois tableaux, dont L’incendie d’une meule, acheté par le marchand d’art Ernest Gambart.
Jules Breton. L’incendie d’une meule (1856)
Huile sur toile, collection particulière.
En France, Jules Breton vend aisément sa production, désormais axée sur les scènes paysannes traitées avec réalisme. Il participe au Salon officiel de peinture et de sculpture et poursuivra cette participation tout au long de sa vie. En 1858, il épouse Élodie de Vigne, la fille de Félix De Vigne, qui fut le maître de Breton à Gand. Une seule enfant, Virginie (1859-1835), naîtra de cette union et elle deviendra également peintre. L’une des œuvres les plus célèbres de Breton, Le rappel des glaneuses, date de cette époque.
Jules Breton. Le rappel des glaneuses (1859)
Huile sur toile, 90 × 176 cm, musée d'Orsay, Paris.
En 1863, Jules Breton voyage dans le sud de la France et en Italie du nord, notamment à Gênes. Le marchand d’art américain Georges A. Lucas (1824-1909) s’intéresse à ses œuvres et rencontre l’artiste. C’est le début de la carrière américaine du peintre. En 1865, Breton découvre la Bretagne et séjourne longuement à Douarnenez. Il reviendra fréquemment à Douarnenez et la Bretagne sera pour lui une source d’inspiration importante.
Jules Breton. Le Pardon de Kergoat (1891)
Huile sur toile, 123 × 234 cm, musée des Beaux-Arts de Quimper.
En avril et mai 1870, Jules Breton voyage en Italie avec son frère Émile et Liévin de Winne (1821-1880), peintre gantois qui fut avec Breton l’élève de Félix de Vigne. Outre la peinture, Breton se consacre à la poésie. Il connaît d’ailleurs les poètes José Maria de Heredia (1842-1905) et Leconte de Lisle (1818-1894) qui lui conseillent de publier. En 1875, paraissent aux éditions Alphonse Lemerre le premier recueil de Breton, Les Champs et la Mer, qui connaît le succès. Breton publiera également des ouvrages en prose concernant la peinture : L'Art et les artistes. Nos peintres du siècle (1899), Delphine Bernard (1902) et La Peinture (1904). Jules Breton est désormais un artiste reconnu internationalement qui reçoit des commandes publiques et les honneurs de la République. Il est élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1886, devient commandeur de la Légion d’honneur en 1889. Il est membre du jury de l’École des Beaux-Arts, qui choisit le sujet du concours pour le prix de Rome.
En 1891, à la mort du frère de l’artiste Louis Breton, Jules lui succède comme maire de Courrières, où il a continué à vivre depuis 1854. L’affaire Dreyfus débute en 1894 et le pays se divise entre dreyfusards, jugeant Dreyfus innocent, et antidreyfusards, en général antisémites et le considérant comme coupable. Jules Breton prend le parti des dreyfusards. Riche et célèbre, il peut acquérir en 1897 un hôtel particulier au 136 de la rue de Longchamp à Paris. Élodie et Jules Breton ne s’installeront définitivement dans ce lieu qu’en 1900. Le peintre y décède le 5 juillet 1906 à l’âge de 79 ans.
Œuvre
L’œuvre de Jules Breton se situe à la confluence de l’académisme et du réalisme. Abandonnant rapidement l’évocation de la pauvreté dans la société du milieu du 19e siècle, il se consacre aux scènes de la vie paysanne. Originaire d’une petite commune du nord de la France, il connaît parfaitement ce milieu social et son mode de vie. Mais la peinture engagée politiquement ne lui ayant pas réussi, il propose un regard à la fois réaliste et idéalisant sur la paysannerie. Les spécimens humains sont plus beaux que la moyenne, le cadre de vie devient une nature accueillante comme pouvaient l’être les paysages néoclassiques. C’est à ces conditions qu’il est possible de complaire aux amateurs de peinture. L’impressionnisme, qui naît dans la décennie 1860, ne concerne à cette époque qu’un public très restreint, épris d’innovations et fin connaisseur de l’évolution de la peinture. L’influence impressionniste n’est d’ailleurs pas inexistante chez Breton.
Jules Breton. La fête de la Saint-Jean (v. 1875)
Huile sur toile, 34 × 61 cm, Philadelphia Museum of Art.
Si l’on ne se contente pas d’aborder l’histoire de l’art comme une histoire de l’évolution esthétique (et de ses dérives), il est important de prendre en considération le succès international d’artistes comme Jules Breton. Le monde anglo-saxon l’a très vite apprécié. Cet artiste reflète en effet la sensibilité artistique dominante d’une époque qui restait essentiellement rurale d’un point de vue démographique. Au milieu du 19e siècle, la France comptait 9,3 millions de paysans, soit 56% de la population active. Dans certains pays d’Europe, la paysannerie était encore plus nombreuse (Espagne, Italie). Si les peintres s’intéressant à cette population étaient si rares, c’est tout simplement parce que la plupart d’entre eux venaient des grandes villes, de même que leur clientèle.
Jules Breton. La récolte du colza (1860)
Huile sur toile, 94 × 137 cm, National Gallery of Art, Washington.
L’art de Breton est donc un témoignage d’un aspect essentiel de la société de son époque. Quoi de plus normal que de tenter d’embellir quelque peu le réel par la création artistique. L’art n’a pas et n’aura jamais pour seule fonction de choquer, d’interpeler, d’innover esthétiquement, il doit aussi restituer la poésie de notre monde, ce qui suppose de l’observer avec aménité. Voilà ce que fait Breton, qui aime ses paysans et les pare de la beauté que vénéraient les classiques sans pour autant travestir la dure réalité de leur vie quotidienne. L’art n’est pas la sociologie. Breton n’est pas un analyste du réel mais un artiste remarquablement talentueux.
Jules Breton. La Brasserie Bretonne à Courrières (v. 1845-50). Huile sur toile, 62 × 85 cm, collection particulière. Le peintre a une vingtaine d’années lorsqu’il réalise ce tableau d’un lieu bien connu de sa ville natale. Il n’a pas encore trouvé le type de composition qui fera sa célébrité, axé sur les figures humaines de la ruralité, en général idéalisées. Le dépouillement de ce paysage de brasserie, sans aucune animation, ne pouvait sans doute pas séduire les commanditaires de l’époque. Breton évoluera rapidement. |
Jules Breton. L'arc-en-ciel à Courrières (1855). Huile sur toile, 39 × 49 cm, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris. « Courrières est une petite ville, dans le Pas-de-Calais, où Jules Breton est né. Au premier plan, trois paysannes glanent dans un champ. A l'arrière-plan, un arc-en-ciel se détache sur un ciel sombre au-dessus d'un corps de ferme à toit rouge encadré d'arbres. » (Commentaire site Paris Musées) |
Jules Breton. L’incendie d’une meule (1856). Huile sur toile, collection particulière. Ce tableau a connu le succès en Angleterre à la suite de son exposition à La French Gallery à Londres. La carrière internationale du peintre débute alors. La description minutieuse de la panique résultant de l’incendie et des faibles moyens disponibles pour le combattre ont séduit par son réalisme le public anglo-saxon. |
Jules Breton. La Bénédiction des blés en Artois (1857). Huile sur toile, 128 × 320 cm, musée d’Orsay, Paris. « Présenté au Salon de 1857, en même temps que Des glaneuses de Millet, ce vaste tableau vaut à Jules Breton une médaille de deuxième classe. Marque de consécration officielle pour un artiste encore jeune, l'œuvre est même acquise par l'Etat pour le musée du Luxembourg. Il faut dire que cette représentation de la vie rustique est plaisante, comparée à la vision plus réaliste de Millet. |
Jules Breton. Plantation d’un calvaire (1858). Huile sur toile, 135 × 250 cm, Palais des Beaux-Arts de Lille. « Le peintre retrace ici un événement, auquel il a assisté dans sa jeunesse, avec un grand souci narratif et descriptif. Un groupe de moines portent sur un brancard la statue du Christ qui sera fixée sur la croix sort de l’église. Devant eux, trois jeunes filles portent les instruments de la Passion (la couronne d’épines, les clous, la lance). Derrière eux enfin, le prêtre, les enfants de chœur et les fidèles ferment la marche. Le groupe s’avance en une lente procession vers la grande croix dont on achève l’élévation. |
Jules Breton. Le rappel des glaneuses (1859). Huile sur toile, 90 × 176 cm, musée d'Orsay, Paris. « Avec ce Rappel des glaneuses, Jules Breton représente une scène banale de la vie paysanne à Courrières, son village d'origine en Artois. Il choisit de représenter les glaneuses non pas au travail comme l'a fait deux ans auparavant Jean-François Millet, mais à l'heure du départ des champs. Plusieurs éléments du tableau nous indiquent que la scène se tient à la fin de la journée : le mince croissant de lune en haut à gauche, la présence du garde champêtre, adossé à une borne, battant le rappel les mains en porte-voix, mais surtout le coucher du soleil, derrière les arbres qui donne au tableau la lumière chaude et dorée d'une fin d'après-midi. Malgré la présence de certains détails plus réalistes comme les vêtements élimés et déchirés ou les pieds nus des femmes, le peintre a complètement idéalisé la scène. La noblesse des attitudes, le port altier des paysannes, le traitement en frise de la composition donnent à l'ensemble noblesse et poésie. |
Jules Breton. Les faucheurs (1860). Huile sur toile, 75 × 112 cm, Kelvingrove Art Gallery and Museum, Glasgow. A l’arrière-plan deux hommes fauchent le blé sous le soleil estival tandis qu’au premier plan un groupe de femmes et une enfant font une pause. Le peintre suggère la dureté physique du travail par la gestuelle des femmes mais aussi par la forte luminosité de la composition indiquant une chaleur accablante. |
Jules Breton. Le soir (1860). Huile sur toile, 90× 111 cm, musée d’Orsay, Paris. A la fin de la journée de travail, une paysanne se repose, assise sur un rocher. Pensive et le regard triste, elle reste à l’écart du groupe que l’on aperçoit en arrière-plan. Le début du crépuscule est traité avec brio par la lumière évanescente provenant du ciel, tout en maintenant une sensation de chaleur estivale avec les couleurs chaudes de la terre et des maisons. |
Jules Breton. Jeune paysanne tricotant auprès de l’âtre (1860). Huile sur toile, 56 × 46 cm, collection particulière. « L’interprétation chez lui est toujours empreinte d’une certaine grâce idéaliste, qui a poussé certains à dire de lui qu’il était un réaliste tempéré par un poète… » (Commentaire Galerie l'Angélus, Barbizon). |
Jules Breton. Jeune fille tricotant (1860). Huile sur toile, 36 × 30 cm, collection particulière. « Avec le présent tableau, Jeune fille tricotant, Breton rappelle ses prédécesseurs français sur le thème, en particulier Chardin et Jean-Baptiste Camille Corot – qu'il admirait beaucoup. C'est peut-être dans l'utilisation du fond monochrome que Breton se rapproche le plus de la tradition historique. En effet, en plaçant la jeune fille sur un fond impersonnel, l'œil du spectateur se concentre plus intensément sur le profil régulier et le travail délicat de la main. Seules la table et la chaise meublent l'espace. Seules les aiguilles à tricoter interrompent le silence du travail. Ainsi, la personne assise – probablement une jeune villageoise de Courrieres (Pas-de-Calais), la ville natale de Breton – est totalement absorbée par son travail. Une puissante source de lumière, provenant de la droite, éclaire la peau, la coiffe et le châle de la jeune fille, permettant à l'artiste de montrer une utilisation habile des gradations de tons : effets de lumière sur les roses, les rouges corail et les bleus-gris. » (Commentaire Bonhams) |
Jules Breton. La récolte du colza (1860). Huile sur toile, 94 × 137 cm, National Gallery of Art, Washington. Le colza est cultivé pour extraire une huile alimentaire de ses graines. La récolte a lieu en juillet. Breton avait pu observer ce travail dans les champs de colza car cette plante oléagineuse était à l’époque principalement cultivée dans le nord de la France et en Belgique flamande. Le peintre représente donc quelques phases du travail de récolte consistant à extraire les graines de la plante : battage à l’arrière-plan, tamisage au premier plan. L’idéalisation des figures est ici particulièrement marquée pour la femme portant une gerbe et pour celle tenant un tamis. Leur pose sculpturale et la noblesse du visage ne visent pas à restituer la vérité de leur dur labeur mais à magnifier le monde rural de façon à en faire une représentation pouvant avoir sa place dans les intérieurs de la bourgeoisie acquérant les œuvres du peintre et exigeant le respect des contraintes picturales académiques. |
Jules Breton. Paysanne enfilant une aiguille (1861-66). Huile sur toile, 41 × 29 cm, Musée d'art et d'histoire, Genève. Les paysannes de Jules Breton ont toujours un beau visage et des cheveux soignés. Le peintre saisit avec talent la concentration de son personnage cherchant à faire passer un fil dans le chas d’une aiguille. |
Jules Breton. La fête du grand-père (1864). Huile sur toile, 69 × 91 cm, collection particulière. Cette scène de genre paysanne est l’héritière de celles de Jean-Baptiste Greuze, par exemple L’accordée de village (1761). Le peintre étudie par la gestuelle et les mimiques les émotions des personnages. Il s’agit toujours, depuis le siècle précédent, du regard compassionnel de la bourgeoisie, à laquelle appartenaient les peintres, sur le peuple, envisagé sous l’angle émotionnel et parfois même un peu larmoyant. |
Jules Breton. Les Lavandières de la côte bretonne (1870). Huile sur toile, 135 × 201 cm, Grohmann Museum, Milwaukee. « Ces femmes lavent leurs vêtements dans l'eau douce qui coule du rocher à droite, où deux femmes puisent de l'eau. Une femme, avec son linge lavé, retourne au village par le sentier qui descend vers la plage. C'est l'après-midi, le soleil est caché par les collines environnantes et la marée est basse. Les femmes frottent les vêtements à l'aide de leurs battoirs et de savon, puis les essorent […] |
Jules Breton. La fête de la Saint-Jean (v. 1875). Huile sur toile, 34 × 61 cm, Philadelphia Museum of Art. Les feux de la Saint-Jean-Baptiste sont issus d’une tradition remontant à l’Antiquité. Les participants dansent de sautent par-dessus des feux pour célébrer le solstice d’été (21 juin), jour de l’année où la durée du jour est la plus longue et la nuit la plus courte. Les chrétiens ont repris cette tradition ancienne en la rattachant à Jean-Baptiste qui aurait baptisé Jésus de Nazareth. La fête de la Saint-Jean, fixée au 24 juin par le calendrier chrétien, était une occasion festive importante dans la paysannerie jusqu’au 19e siècle. Cette très belle composition de petit format permet à Breton d’utiliser une touche impressionniste convenant tout particulièrement pour le crépuscule indistinct, avec lumière du jour évanescente et flammes éclairant la campagne. |
Jules Breton. La mouette blessée (1878). Huile sur toile, 93 × 77 cm, Saint Louis Art Museum. « Jules Breton se rendait régulièrement dans la région côtière de Bretagne, dans l'ouest de la France, et a représenté ici une paysanne bretonne idéalisée, de profil, face au vent. L'artiste était fasciné par la “sauvagerie mystique” des femmes bretonnes et s'est concentré sur la compassion de cette paysanne pour un oiseau blessé tandis que d'autres oiseaux en bonne santé planent au loin. Cette œuvre a été présentée en 1881 lors de la première exposition spéciale de l'école et du musée des Beaux-Arts de Saint-Louis, prédécesseur du musée d'art de Saint-Louis, qui venait d'être créé. » (Commentaire Saint Louis Art Museum) |
Jules Breton. Le chant de l’alouette (1884). Huile sur toile, 111 × 86 cm, Art Institute Chicago. « Une paysanne solitaire interrompt son travail pour écouter une alouette chanter au loin. Sa réaction émotionnelle à ce moment de beauté naturelle est accentuée par l’éclat du soleil qui se lève derrière elle, baignant le paysage d’une lumière dorée. |
Jules Breton. Le matin (1888). Huile sur toile, 102 × 76 cm, collection particulière. L’influence impressionniste apparaît dans le traitement de la végétation, constitué de taches de couleurs entremêlées. Il s’agit de suggérer une ambiance matinale légèrement brumeuse avec un ciel émergeant de l’ombre et restant encore indistinct. |
Jules Breton. Jeunes filles se rendant à la procession (1888). Huile sur toile, 126 × 175 cm, Munson, Utica, États-Unis. Une procession est un défilé de fidèles (ici des catholiques) associé à la commémoration d’une fête religieuse ou d’un personnage (par exemple un saint). Les jeunes filles de Jules Breton, toutes vêtues d’une tenue blanche identique, traversent la campagne pour se rendre sur les lieux de la procession. Le tableau conjugue ainsi le paysage montagneux et la religiosité, à l’image des premiers paysages de la peinture occidentale qui, au 16e siècle, faisaient apparaître une scène biblique au milieu d’une nature idéalisée. Le style impressionniste modéré fait baigner la composition dans un flou qui estompe les détails du paysage et communique aux figures une dimension spirituelle. |
Jules Breton. Le Pardon de Kergoat (1891). Huile sur toile, 123 × 234 cm, musée des Beaux-Arts de Quimper. « Jules Breton est issu d’une famille bourgeoise d’origine paysanne du Pas-de-Calais. Élève de Drölling à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, peintre officiel, il est renommé de son vivant pour ses scènes de genre rurales, pleines de compassion, et pour ses paysages, lui valant le surnom de « peintre de la vie des champs ». Il découvre en 1865 par son ami Emmanuel Lansyer une ville de Bretagne encore peu connue, Douarnenez. Il y séjournera dix-huit fois. Il est fasciné par le folklore des foules colorées des pardons et le profond sentiment religieux des Bretons. |
Jules Breton. Amour (1902). Huile sur bois, 32 × 44 cm, 49 × 62 avec cadre, collection particulière. « Nous tenons à remercier Annette Bourrut Lacouture, Marie-Isabelle Pinet et Agnès Penot, pour avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce tableau. Ce tableau sera inclus dans le catalogue raisonné de l’œuvre du peintre actuellement en préparation. Cette œuvre est une étude pour le dernier tableau de Jules Breton intitulé « Amour » et présenté au Salon de 1905. Le modèle du personnage féminin était Adélaïde Ledet qui vivait à Wissant. » (Commentaire Leighton Fine Art) |
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(*) Cité par https://julesbreton.com/
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