Jean-Siméon Chardin
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Patrick AULNAS
Autoportraits
Autoportrait aux besicles (1771) |
Autoportrait à la visière (1775) |
Biographie
1699-1779
Jean Siméon Chardin est né en 1699 dans un milieu d’artisans. Il fut l’élève du peintre de tableaux historiques Pierre-Jacques Cazes (1676-1754), de Noël Nicolas Coypel (1690-1734) et de Carle Van Loo (1705-1765). Sa vie se déroule exclusivement à Paris et est entièrement consacrée à la peinture.
En 1724, Chardin est admis à l’Académie de Saint-Luc avec le titre de maître. Quatre ans plus tard, il expose deux natures mortes, La Raie et Le Buffet, qui sont remarquées par des académiciens, notamment le peintre Nicolas de Largillierre (1656-1746), auteur de nombreuses natures mortes. Avec l’appui de plusieurs académiciens, Chardin présente ces deux tableaux comme morceaux de réception et il est admis à l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture en 1728 « dans le talent des animaux et des fruits », c’est-à-dire au niveau inférieur de la hiérarchie des genres de l’époque.
Jean-Siméon Chardin. Le Gobelet d'argent (1760-68)
Huile sur toile, 33 × 41 cm, musée du Louvre, Paris.
Analyse détaillée
En 1731, il épouse Marguerite Saintard, avec qui il était fiancé depuis 1720. La même année naît un fils, Pierre-Jean, dont son père voudra, en vain, faire un peintre d’histoire. Chardin participe à cette époque, sous la direction de Jean-Baptiste van Loo (1684-1745), à la restauration des fresques de la galerie François Ier au château de Fontainebleau. Sa femme Marguerite meurt en 1735.
Chardin est présenté à Louis XV en 1740. Il offre au roi La Mère laborieuse et le Bénédicité. En 1744, il épouse Marguerite Pouget, dont il fera un portrait au pastel trente ans plus tard. Les années 40 marquent l'apogée de sa réputation : Louis XV paie 1 500 livres La Serinette, le seul tableau de l’artiste que le roi ait acquis.
Dans les années 50 et 60, Chardin se consacrera surtout aux natures mortes. A la fin de sa vie, sa vue baissant, il s’oriente vers le portrait au pastel. Il meurt à Paris en 1779, à un moment où le néo-classicisme s’impose. Chardin est presque oublié et cette indifférence durera un siècle.
Œuvre
Chardin appartient à cette catégorie d’artistes hors du temps, qu’il est difficile de rattacher à un courant et qui ne se soucient nullement des modes et des vogues. Il construit son œuvre avec patience dans le silence de son atelier, acquérant peu à peu un savoir-faire unique et reconnu de tous ses pairs. Il porte un regard créatif sur les objets et les scènes du quotidien, il peint comme il l’a dit lui-même « avec le sentiment ». C’est son ami Cochin qui rapporte cette expression dans une lettre écrite après la mort du peintre :
« ... Un jour, un artiste fait grand étalage des moyens qu’il employait pour purifier et perfectionner ses couleurs. M. Chardin, impatient de ce bavardage de la part d’un homme à qui il ne reconnoissoit d’autre talent que celui d’une exécution froide et soignée, lui dit : “Mais qui vous a dit qu’on peignît avec les couleurs ? — Avec quoy donc ? répliqua l’autre, fort étonné. — On se sert des couleurs, reprit M. Chardin, mais on peint avec le sentiment.” »
Jean-Siméon Chardin. La Bulle de savon (1734)
Huile sur toile, 61 × 63 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.
Chardin, oublié au 19e siècle, jouit aujourd’hui d’un grand prestige pour avoir su capter la beauté, c’est-à-dire l’éternité, dans les objets les plus familiers.
« La vie parisienne selon Chardin est dépouillée, silencieuse, intériorisée. Le souffleur de bulles de savon, le garçon au tricorne qui construit un château de cartes ou celui qui regarde tourner son toton, la fillette au volant sont absorbés par leur jeu ou bien rêvent les yeux ouverts. Diderot pouvait imaginer une interprétation licencieuse des scènes familières de Greuze. Chardin ne se prête à nul jeu. Il déjoue toute narration. Son intérêt n’est pas plus psychologique dans ces représentations de filles et de garçons qu’il n’est sociologique dans La Pourvoyeuse ou La Ratisseuse ou Le Garçon cabaretier ou La Récureuse. Le travail ne semble pas plus pesant que le jeu. Le peintre isole un instant d’attention, ou plutôt d’inattention, il éternise une seconde, fugitive, fugace, impondérable. Il donne sa dignité au plus anodin. La bulle de savon ne dit plus l’inconsistance du monde au regard de Dieu, les natures mortes ne sont plus des vanités ; elles affirment la saveur de l’éphémère, la beauté de l’anonyme. Le gibier et le poisson risquent de pourrir, les enfants vont vieillir, la bulle crever, le château de cartes s’effondrer au premier coup de vent, les cartes elles-mêmes s’écorner, se tacher. La vie la plus quotidienne acquiert la grandeur des conversations sacrées. Les objets modestes et les petites gens ont leur beauté. » (1)
(1) Michel Delon, Le principe de délicatesse. Libertinage et mélancolie au XVIIIe siècle. (Albin Michel, 2011)
Les natures mortes
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Les scènes de genre
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Les portraits
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Commentaires
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- 1. Dermoumi Abdellilah Le 06/11/2023
En lisant Le livre de raison de Jacques attaque j'ai tombé sur le nom de ce célèbre peintre du dix-huitième siècle; ma curiosité m'a poussé de connaître un peu plus sur ses travaux c'est ainsi que j'ai rentré sur ce site qui a satisfait ma soif pour connaître cette personne;
Vraiment se sont des tableaux artistique qui coupent le souffle. -
- 2. marie Le 12/06/2022
Merci beaucoup, ça m’a pas mal aidé. J’espère aussi avoir une bonne note pr mon eval.
J’écoute aussi de la musique pr me motiver, c super haha.
Bonne chance à ceux qui ont aussi un travail à rendre -
- 3. Louna Le 14/02/2021
Merci j espere avoir une bonne note petit conseil pour vous motivé ecoute de la musique en meme temp ( c est se que j ai fait ;) ) -
- 4. JEAN PATRICK Le 05/10/2015
Merci j'espère que je vais avoir une bonne note pour ce devoir :3[center][/center] -
- 5. Tina Malet Le 17/07/2012
Bonjour,
Très bien, Chardin ! Diderot en parle avec enthousiasme dans ses "Salons". Etrangement, il semble qu'il ait été le peintre favori de Frédéric II.
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