Charles Joseph Natoire

 
 

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Patrick AULNAS

Portrait

 

Gustaf Lundberg. Portrait de Charles Natoire (1741)

Gustaf Lundberg. Portrait de Charles Natoire (1741)
Pastel sur papier bleu marouflé sur toile, 65 × 50 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Biographie

1700-1777

Charles Joseph Natoire est le fils de Florent Natoire, sculpteur, et de son épouse Catherine Mauric. Il naît à Nîmes le 3 mars 1700. Bien évidemment, son père lui apprend le dessin au cours de son enfance. En 1717, il devient à Paris l’élève de Louis Galloche (1670-1761), peintre de scènes religieuses et académicien. Il est ensuite accueilli dans l’atelier de François Lemoine (1688-1737), l’un des initiateurs du style rococo. Son talent est vite reconnu puisqu’en 1721 il obtient le Grand Prix de Rome, ce qui lui permet de partir en 1723 pour la ville éternelle où il devient pensionnaire de l’Académie de France.

A Rome, après avoir copié Pierre de Cortone, le succès arrive vite et le cardinal de Polignac, ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, lui commande un grand tableau actuellement dans l’église Saint-Médard à Paris : Jésus chassant les marchands du temple. Après un séjour de six années à Rome, le peintre rentre à Paris en 1729. Dès 1730, il est agréé par l’Académie royale de Peinture et de Sculpture et il est admis comme membre de cette Académie en 1734 avec comme morceau de réception Vénus demande à Vulcain des armes pour son fils Enée.

 

Charles Joseph Natoire. Vénus demande à Vulcain des armes pour son fils Enée (1734)

Charles Joseph Natoire. Vénus demande à Vulcain des armes pour son fils Enée (1734)
Huile sur toile, 195 × 140 cm, musée Fabre, Montpellier.

 

Ce sont des travaux de décoration des palais de la noblesse qui lui valent la célébrité et cette reconnaissance officielle. Ainsi, il décore de 25 tableaux le château de la Chapelle-Godefroy, situé à Saint-Aubin dans l’Aube et appartenant au contrôleur général des Finances Philibert Orry. Par la suite, il décore le salon ovale de l’hôtel de Soubise à Paris avec 8 tableaux en écoinçon sur le thème de Psyché.

En tant qu’académicien, Charles Joseph Natoire reçoit de nombreuses commandes destinées aux diverses résidences royales : château de Fontainebleau, château de Marly et château de Versailles. En 1747, il participe au concours organisé par la direction des Bâtiments du Roi et son tableau, Le Triomphe de Bacchus, est acquis par Louis XV.

 

Charles Joseph Natoire. Le Triomphe de Bacchus (1747)

Charles Joseph Natoire. Le Triomphe de Bacchus (1747)
Huile sur toile, 199 × 225 cm, musée du Louvre, Paris.

 

En 1751, Natoire est nommé directeur de l'Académie de France à Rome. Le peintre restera en Italie jusqu’à la fin de sa vie. Il encourage les pensionnaires de l’Académie à multiplier les envois à Paris et à dessiner les paysages de la campagne romaine. Lui-même se consacre de plus en plus aux dessins de paysages pris sur le motif et délaisse peu à peu la peinture. Accusé d’erreurs administratives, il perd son poste de directeur de l’Académie de Rome en 1773 et se retire à Castel Gandolfo, à proximité de Rome, où il meurt le 23 août 1777 à l’âge de 77 ans.

 

Œuvre

Charles Joseph Natoire, un des plus grands peintres du règne de Louis XV (1710-1774), peut être comparé à François Boucher, bien que son champ artistique soit plus étroit : peu de portraits ou de scènes de genre. Son œuvre comporte principalement des scènes mythologiques et religieuses et quelques scènes historiques. Le rococo triomphe lorsqu’il atteint la maturité artistique et s’impose donc au peintre s’il veut accéder à la reconnaissance officielle. L’idéalisation, la légèreté et l’absence de violence caractérisent ses représentations mythologiques et religieuses. Le mouvement est cependant omniprésent, l’artiste cherchant à animer ses compositions par une gestuelle appuyée des figures tout en conservant la retenue chromatique propre au classicisme français.

 

Charles Joseph Natoire. Adam et Eve chassés du paradis (1740)

Charles Joseph Natoire. Adam et Eve chassés du paradis (1740)
Huile sur cuivre, 68 × 50 cm, Metropolitan Museum of Art, New York.

 

Huiles sur toile et cuivre

Charles Joseph Natoire. Jacob et Rachel quittent la maison de Laban (1732)

Charles Joseph Natoire. Jacob et Rachel quittent la maison de Laban (1732). Huile sur toile, 100 × 142 cm, High Museum of Art, Atlanta. « Ce tableau a été commandé pour la résidence parisienne du duc d’Antin, surintendant des Beaux-Arts sous Louis XV. Le projet comprenait deux autres toiles : l’une de dimensions similaires, La rencontre de Jacob et Rachel au puits, et l’autre de forme différente, Agar et Ismaël dans le désert. Ce tableau illustre l’histoire biblique de Jacob, qui tombe amoureux de sa cousine Rachel. Jacob accepte de servir Laban, le père de Rachel, pendant sept ans en échange de sa main. Natoire représente Jacob et sa fiancée au moment tant attendu de leur départ de la maison de Laban, emportant avec eux le butin provenant de la servitude de Jacob. » (Commentaire High Museum of Art)

Charles Joseph Natoire. Vénus demande à Vulcain des armes pour son fils Enée (1734)

harles Joseph Natoire. Vénus demande à Vulcain des armes pour son fils Enée (1734). Huile sur toile, 195 × 140 cm, musée Fabre, Montpellier. « Vénus demande à son époux le dieu forgeron Vulcain de lui donner des armes pour son fils Enée qui doit se battre contre Turnus, le roi des Rutules (Virgile, L'Enéide). Natoire s'est inspiré pour sa composition de l'œuvre de même sujet de Boucher (1732, musée du Louvre). » (Commentaire musée Fabre)
Ce tableau est le morceau de réception de Natoire à l’Académie royale.

Charles Joseph Natoire. Le repos près d’une fontaine (v. 1737)

Charles Joseph Natoire. Le repos près d’une fontaine (v. 1737). Huile sur toile, 69 × 91 cm, Hood Museum of Art, Dartmouth, New Hampshire. La scène de genre est rare dans l’œuvre de Natoire. La mode des fêtes galantes dans la première moitié du 18e siècle a sans doute incliné l’artiste vers cette composition représentant des promeneurs faisant halte près d’une fontaine. Le réalisme du cheval blanc s’abreuvant à la fontaine témoigne des capacités multiples du peintre. Pour évoquer la délicatesse des rapports homme femme, Natoire place au centre de sa toile un gentilhomme proposant galamment à une dame de l’aider à descendre de cheval.

Charles Joseph Natoire. Proserpine offrant à Psyché l'élixir de beauté (1735-39)

Charles Joseph Natoire. Proserpine offrant à Psyché l'élixir de beauté (1735-39). Huile sur toile, 259 × 167 cm, Los Angeles County Museum of Art. Proserpine, déesse de l’agriculture, passe six mois aux Enfers, ce qui symbolise la morte saison. Psyché est la fille d’un roi à laquelle Vénus, déesse de la beauté, impose des épreuves. Il s’agit ici de la quatrième épreuve : descendre aux Enfers et obtenir de Proserpine le vase de beauté. Proserpine, en bleu, est assise à côté de Pluton, le dieu des Enfers. Elle s’apprête à remettre à Psyché le vase qui lui permettra de conserver sa beauté.

Charles Joseph Natoire. Adam et Eve chassés du paradis (1740)

Charles Joseph Natoire. Adam et Eve chassés du paradis (1740). Huile sur cuivre, 68 × 50 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Le peintre d’histoire Natoire a été formé dans l’atelier de François Le Moyne, à qui ce tableau méticuleusement exécuté est probablement dédié. Il s’agit d’un pendant d’une œuvre antérieure de Le Moyne de la même taille, également peinte sur cuivre, qui représente Adam recevant d’Ève le fruit défendu (collection privée). Natoire partageait avec Le Moyne une prédilection pour le nu qui relie ici la Bible à des sujets plus sensuels, appréciés dans la France du XVIIIe siècle. L’Ève désappointée de Natoire, avec une larme scintillant sur sa joue, a une chair rose contrastant avec la ferme musculature d’Adam. » (Commentaire MET)

Charles Joseph Natoire. Don Quichotte déshabillé par les demoiselles de la duchesse (avant 1742)

Charles Joseph Natoire. Don Quichotte déshabillé par les demoiselles de la duchesse (avant 1742). Huile sur toile, 295 × 251 cm, Château de Compiègne. « Avant sa réapparition récente sur le marché de l’art, cette septième scène de la série de cartons de L’Histoire de don Quichotte n’était plus connue que par la tapisserie conservée au musée des Tapisseries d’Aix-en-Provence […] Il s’agit du seul carton de la série que le peintre présentera au Salon en 1742. Également représenté par Charles-Antoine Coypel en 1723, le sujet assez anecdotique du roman de Cervantes prend ici une tournure historique et théâtrale. Usant des codes de la peinture d’histoire, Natoire place “l’ingénieux Hidalgo” au centre d’un aréopage féminin dont les gestes amplifiés servent l’expressivité des sentiments et trahissent la dimension burlesque de la scène. Celle-ci se déroule entre extérieur et intérieur d’un palais imaginaire. Colonnes, loggia et balcon associés aux draperies confèrent profondeur et théâtralité à la composition. Le lustre alors passé de mode ou encore les éléments d’armure d’un autre temps disposés au premier plan renforcent son caractère historique et romanesque. Les tons chauds inspirés de la peinture vénitienne, la touche à la fois souple, légère et spontanée du peintre restituent une ambiance fidèle à l’esprit et à la forme enlevée du roman picaresque. » (Commentaire Étienne Guibert, Grand Palais, Château de Compiègne)

Charles Joseph Natoire. Vénus à sa toilette (1742)

Charles Joseph Natoire. Vénus à sa toilette (1742). Huile sur toile, 130 × 150 cm, musée des Beaux-Arts de Bordeaux. « Peintre des plus renommés de l’Académie de Paris durant les années 1730-1750, Natoire travailla pour le roi, la cour, de riches particuliers et l’Église. Cette clientèle prestigieuse était séduite par la grâce et la volupté de son pinceau, la fraîcheur et la luminosité de sa palette.
Cette Vénus à sa toilette fut exposée au Salon de 1742 avec son pendant, une Vénus à la fontaine (non localisée). Natoire accordait une importance particulière à la destination de ses peintures comme en témoigne cette paire de tableaux, destinés à orner des dessus de portes. Ces deux compositions pensées ensemble étaient inversées l’une par rapport à l’autre, de sorte qu’elles se répondaient pour constituer un dialogue visuel.
Les figures principales du premier plan sont conçues pour être vues par en dessous (da sotto in su). Le peintre avait déjà expérimenté des compositions de ce type et prouvé son adresse dans la représentation de décors de dessus de trumeaux dans le cycle peint de L’Histoire de Psyché, réalisé en 1737 à l’Hôtel de Soubise qui accueille aujourd’hui les Archives nationales, à Paris. Le motif de la femme au miroir est fréquent dans la peinture européenne. C’est un hymne à la grâce féminine, mais aussi une méditation sur la beauté éphémère et la vanité de la vie, ou encore, une réflexion sur la vérité, parfois bien différente des apparences. » (Commentaire MBA Bordeaux)

Charles Joseph Natoire. Vénus et Cupidon (1745)

Charles Joseph Natoire. Vénus et Cupidon (1745). Huile sur toile, 110 × 136 cm, collection particulière. Vénus est la déesse de l’amour dans la mythologie romaine (Aphrodite chez les Grecs). Cupidon, fils de Vénus, est le dieu de l’amour (Eros chez les Grecs). Ce thème récurrent depuis la Renaissance, est traité par Natoire avec la légèreté propre au rococo : gestes délicats, regards énamourés, guirlandes de fleurs. Le chromatisme froid, contrastant avec la sémantique de la composition, élève la représentation vers le domaine des dieux.

Charles Joseph Natoire. Le Triomphe de Bacchus (1747)

Charles Joseph Natoire. Le Triomphe de Bacchus (1747). Huile sur toile, 199 × 225 cm, musée du Louvre, Paris. Le thème iconographique du triomphe est issu de l’Antiquité romaine. La cérémonie du triomphe célébrait alors le retour à Rome d’un général victorieux. A partir du 15e siècle, les peintres et les sculpteurs utilisent le thème de façon extensive pour mettre en évidence la gloire d’une figure divine ou historique. Il s’agit ici de Bacchus (Dionysos pour les Grecs), le dieu antique du vin et de la vigne. Natoire représente les vendanges et le vin permettant à l’homme de s’étourdir par l’ivresse et de se libérer pour un bref instant de sa quotidienneté. Bacchus sur son trône est l’inspirateur de la liesse qui l’entoure. Le message moral sous-jacent est évident : il s’agit d’une dérive onirique et non de l’illustration de la condition humaine.
Le tableau, acquis par Louis XV, provient d’un concours organisé par Charles Le Normant de Tournehem, directeur des Bâtiments du Roi, auquel participèrent onze peintres de l’Académie.

Charles Joseph Natoire. Bacchanale (v. 1747)

Charles Joseph Natoire. Bacchanale (v. 1747). Huile sur toile, 101 × 81 cm, The Museum of Fine Arts, Houston. Dans l’Antiquité romaine, les Bacchanales étaient des fêtes religieuses célébrant le culte de Bacchus, dieu du vin. Ces fêtes se déroulaient de nuit et hommes et femmes y participaient. Elles donnaient lieu à des débordements et à des scènes de débauche et furent interdites par le Sénat de Rome en 186 avant J.-C. L’interprétation rococo du thème permet de se prévaloir d’une justification mythologique pour représenter la nudité masculine (Bacchus au centre) et féminine dans une scène orgiaque.

Charles Joseph Natoire. Vénus et Adonis ou Aurore et Céphale (1740-50)

Charles Joseph Natoire. Vénus et Adonis ou Aurore et Céphale (1740-50). Huile sur toile, 83 × 120 cm, musée des Beaux-Arts de Nîmes. Illustration de la mythologie antique dans laquelle les dieux sont impliqués dans de multiples et inextricables histoires de guerre et d’amour. Adonis est un mortel réputé pour sa beauté. Vénus est la déesse de l’amour dans la mythologie romaine (Aphrodite chez les Grecs). La déesse se prend de passion pour le bel éphèbe. Mais Adonis finira tragiquement dans un accident de chasse.
Variante interprétative : Aurore, déesse de l’aurore (Eos chez les Grecs), est prise d’une grande passion pour Céphale, un prince thessalien. Mais Proscris, son épouse, le surveille en cachette. Un jour, alors que Céphale chasse, il lance son javelot vers une branche qui a bougé et tue Proscris. Désespéré, il se tue avec son propre javelot.

 

Vie de Marc-Antoine (1737-1757)

« Commandée par le Surintendant des Bâtiments Philibert Orry en 1740, la tenture de la Vie de Marc-Antoine occupa Charles-Joseph Natoire pendant près de vingt ans, jusqu'en 1757. Elle devait à l'origine comporter sept compositions destinées à être tissées à la manufacture des Gobelins. Se mettant rapidement à l'ouvrage, Natoire exposa le premier carton représentant L'entrée de Marc-Antoine à Ephèse au Salon de 1741 (Nîmes, musée des Beaux-Arts), qui remporta un grand succès auprès de la critique. Plus de dix ans séparèrent ce premier carton du suivant, Le repas de Marc-Antoine et Cléopâtre (Nîmes, musée des Beaux-Arts), qui fut achevé en 1754. Natoire avait en effet été nommé Directeur de l'Académie de France à Rome en 1751 et ses nouvelles fonctions à la tête du palais Mancini le retardèrent dans un certain nombre de commandes. Le troisième carton, L'arrivée de Cléopâtre à Tarse, fut livré en 1756 et exposé au Salon de 1757. La même année, Natoire travaillait déjà à une quatrième pièce, La Conclusion de la paix de Tarente, lorsque le marquis de Marigny lui donna l'ordre de suspendre son travail. La tenture ne comprendra donc que trois pièces, qui furent tissées à deux reprises par les Gobelins, entre 1750 et 1761 puis de 1761 à 1765. » (Commentaire Artcurial)

 

Charles Joseph Natoire. L'entrée de Marc-Antoine à Ephèse (1741)

Charles Joseph Natoire. L'entrée de Marc-Antoine à Ephèse (1741). Huile sur toile, 357 × 708 cm, musée des Beaux-Arts de Nîmes. La ville d’Éphèse, située aujourd’hui en Turquie, devint au 1er siècle avant J-C le lieu où s’établit Marc Antoine (83-30 av. J-C) accompagné de Cléopâtre (69-12 av. J-C) pour s’opposer à Octave (63 av. J-C - 14 ap. J-C) qui deviendra Auguste, le premier empereur romain. Natoire représente Antoine arrivant à Éphèse sur son char doré, au milieu d’une foule en liesse, avec un arrière-plan architectural totalement fictif mais évoquant les grands monuments de l’Antiquité romaine.

Charles Joseph Natoire. Le Repas de Cléopâtre et de Marc-Antoine (1754)

Charles Joseph Natoire. Le Repas de Cléopâtre et de Marc-Antoine (1754). Huile sur toile, 335 × 480 cm, musée des Beaux-Arts de Nîmes. Cette anecdote est relatée par Pline l’Ancien dans son Histoire naturelle. Cléopâtre fait le pari avec son amant Marc-Antoine qu’elle engloutira dix millions de sesterces en un seul repas. La reine organise alors un banquet et demande aux serviteurs de poser devant elle une coupe remplie de vinaigre. Elle ôte une des perles qu’elle porte aux oreilles et la plonge dans le vinaigre. Quand elle est dissoute, elle avale le vinaigre.

Charles Joseph Natoire. L'arrivée de Cléopâtre à Tarse (1756)

Charles Joseph Natoire. L'arrivée de Cléopâtre à Tarse (1756). Huile sur toile, 341 × 481 cm, musée des Beaux-Arts de Nîmes. La ville de Tarse, située aujourd’hui en Turquie, est le lieu où se rencontrèrent Antoine et Cléopâtre en 41 avant J-C. Marc Antoine s’y était installé après l’assassinat de Jules César. Plutarque évoque cette rencontre dans sa Vie d’Antoine. Natoire s’inspire de la description de Plutarque qui comporte des détails concernant la somptuosité du navire de la Reine d’Égypte « dont la poupe était d'or, les voiles de pourpre, les rames d'argent » et sur le faste de sa suite.

 

Dessins et gravures

Charles Joseph Natoire. Le printemps (18e s.)

Charles Joseph Natoire. Le printemps (18e s.). Gravure à l’eau-forte, 26 × 25,5 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Gravure dédicacée à Philibert Orry (1689-1747). L’inscription indique : « Dédié a Monseigneur Philibert Orry Controlleur general des finances par son très humble & très Obeissant Serviteur C. Natoire PR. Paris chez Huquier vis-à-vis le grand Chatelet aux armes d’Angleterre avec Privilege du Roy »

Charles Joseph Natoire. La Chapelle des Enfants-Trouvés à Paris : religieuses et garçonnets regardant la crèche (1757)

Charles Joseph Natoire. La Chapelle des Enfants-Trouvés à Paris : religieuses et garçonnets regardant la crèche (1757). Gravure, 57,2 × 28,6 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « D’après une série d’une quinzaine de planches gravées par Fessard d’après les peintures de Natoire de la chapelle des Enfants-Trouvés, à Paris. La chapelle a été construite en 1746-50 d’après les plans de Germain Boffrand, mais détruite au 19e siècle. L’autel principal représentait l’Adoration des Mages et des scènes subsidiaires incluaient les enfants et les religieuses de l’orphelinat comme spectateurs. Les scènes de Natoire ont été placées dans des décors en trompe-l’œil peints par Paolo Antonio et Gaetano Brunetti, donnant l’illusion que le spectateur se trouvait dans un bâtiment en ruine. La suite d’estampes de Fessard comprend une vue en perspective de l’intérieur d’après un dessin d’Augustin de Saint-Aubin. » (Commentaire MET)

Charles Joseph Natoire. Jardins de la Villa d’Este à Tivoli (1760)

Charles Joseph Natoire. Jardins de la Villa d’Este à Tivoli (1760). Plume et encre brune, pinceau et lavis brun et gris, aquarelle, rehaussé de blanc, sur pierre noire et rouge, 31,3 ×47,5 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Directeur de l’Académie de France à Rome de 1751 à 1775, Natoire enseigne à de nombreux jeunes artistes français, dont Hubert Robert et Jean Honoré Fragonard. Au cours de cette période, il reçoit des commandes occasionnelles de peintures, mais se consacre de plus en plus aux dessins de paysages, souvent travaillés à l’aquarelle. La Villa d’Este à Tivoli, à l’extérieur de Rome, était une destination préférée de Natoire et de ses étudiants, appréciée pour ses vues spectaculaires avec des fontaines et des statues parmi un feuillage luxuriant. Dans cet exemple, nous voyons la fontaine de l’orgue flanquée d’arbres, avec une cascade tombant en dessous. Des figures inventées animent le premier plan. » (Commentaire MET)

 

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