Pisanello

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Patrick AULNAS

 

Autoportrait

 

Pisanello. Autoportrait, avers et revers (1440)

Pisanello. Autoportrait, avers et revers (1440)
Médaille en bronze, diamètre 6 cm, collection particulière.

(Les lettres au revers sont les initiales des vertus cardinales :
Foi, Espérance, Charité, Justice, Prudence, Fortitude et Tempérance.)

 

Biographie

1395-1455

On ignore la date et le lieu de naissance exacts d’Antonio di Puccio Pisano, dit Pisanello (petit pisan). Il est né à Pise ou à Vérone vers 1395 dans un milieu aisé. Son père, Puccio di Giovanni di Cerreto, résidait dans les deux villes, dirigées par la famille Visconti. Il avait épousé Elisabetta, née à Vérone. Le père de Pisanello étant mort peu de temps après la naissance de son fils, il est probable que sa mère se soit fixée à Vérone, sa ville natale, où le peintre vécut donc ses jeunes années, jusqu’à environ 1415.

Sa formation de peintre n’est pas connue et seules des conjectures stylistiques permettent aux spécialistes des faire des hypothèses. On s’accorde en général pour admettre que son maître fut Stefano da Verona (v. 1379-1438), peintre de Vérone rattaché au style gothique. Pisanello est en effet considéré unanimement comme l’un des derniers représentants du gothique international.

Vers 1416, il travaille à Venise sur les fresques du Grand Conseil du Palais des Doges avec Gentile da Fabriano. Ces fresques ont été par la suite totalement détruites. Les peintres de cette époque devaient se mettre au service des grands suzerains dirigeant un territoire plus ou moins vaste. En 1422, Pisanello entre au service des Gonzague à Mantoue, puis, en 1424, au service des Visconti à Vérone où il crée des fresques représentant des scènes de chasse. Elles ont aujourd’hui disparu. Le peintre est à nouveau à Vérone entre 1424 et 1426 pour de nouvelles fresques. Il subsiste aujourd’hui une Annonciation réalisée au-dessus d’une sculpture de Nanni di Bartolo. Pisanello part pour Rome en 1427, ou un peu plus tard, pour poursuivre le travail de Gentile da Fabriano, qui l’avait désigné dans son testament. Il s’agit de terminer un ensemble de fresques dans la nef centrale de la basilique Saint-Jean-de-Latran sur deux thèmes : Histoires de Saint-Jean-Baptiste et les Histoires du Christ. Ces fresques ont également été détruites.

En 1432, Pisanello quitte Rome avec un sauf-conduit du pape Eugène IV (1383-1447) le qualifiant de dilectus filus familiaris noster (notre fils de famille bien-aimé). Sa renommée est telle qu’il est appelé dans diverses villes. Entre 1433 et 1438, il est à nouveau à Vérone où il travaille à des fresques. L’une d’entre elles a survécu dans l’église Sant'Anastasia, mais elle est assez altérée :

 

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)
Fresque, Eglise Sant’Anastasia, Vérone.

 

Outre les fresques et les peintures sur bois, Pisanello connaît également le succès avec les médailles à l’effigie du commanditaire. Il en conçoit de nombreuses pour les grands personnages de l’époque : Jean VIII Paléologue (1392-1448), empereur de Byzance ou Empire romain d’Orient, Leonello d’Este (1407-1450), marquis de Ferrare, Francesco Sforza (1401-1466), duc de Milan et bien d’autres.

 

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers et revers (v. 1438)

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers et revers (v. 1438)
Alliage de cuivre, diamètre 10 cm Münzkabinett, Staatliche Museen, Berlin.

 

Les commandes étant abondantes, la vie itinérante de Pisanello se poursuit. On le trouve à Mantoue, à Vérone, à Ferrare. C’est dans cette ville qu’en 1441 Nicolas III d'Este (1383-1441) propose un concours pour le portrait de son fils Leonello. Iacopo Bellini remporte le concours, mais son portrait est aujourd’hui perdu, alors que celui de Pisanello a survécu.

 

Pisanello. Portrait de Leonello d’Este (v. 1444)

Pisanello. Portrait de Leonello d’Este (v. 1444)
Tempera sur bois, 29 × 18 cm, Accademia Carrara, Bergame.

 

La carrière artistique de Pisanello se poursuit à Naples, où il est accueilli en 1449 par Alphonse V d’Aragon (1396-1458), roi des Deux-Siciles. Il réalise des médailles à l’effigie du souverain et d’aristocrates locaux. Son activité artistique après 1449 est peu documentée. La date de sa mort est incertaine, mais fixée en général à l’année 1455 sur la base d’une lettre de Charles de Médicis (1428-1492) évoquant l’achat de médailles conçues par Pisanello, « décédé ces jours-ci ».

 

Œuvre

L’œuvre de Pisanello comporte des fresques, des peintures sur bois, des dessins et des médailles. Il est un fresquiste brillant mais la plupart de ses réalisations ont disparu. Celles qui subsistent font apparaître un grand coloriste du style gothique international, qui ne maîtrise pas les lois de la perspective. Il en va de même pour ses peintures sur bois, qui juxtaposent des éléments sur la surface plane du tableau sans souci de profondeur, comme le montre La vision de saint Eustache.

 

Pisanello. La vision de saint Eustache (v. 1438-42)

Pisanello. La vision de saint Eustache (v. 1438-42)
Tempera sur bois, 55 × 65 cm, National Gallery, Londres.

 

La demande de portraits devient importante dans l’aristocratie du 15e siècle. Pisanello fait partie des grands portraitistes de l’époque. Il s’agit presque toujours de portraits de profil reflétant surtout le statut social du modèle mais ne cherchant pas à explorer sa psychologie.

 

Pisanello. Portrait d'une jeune princesse (v. 1435-40)

Pisanello. Portrait d'une jeune princesse (v. 1435-40)
Huile sur bois, 43 × 30 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Pisanello fut aussi l’artiste qui redonna à la médaille un statut artistique qu’elle avait perdu depuis l’Empire romain. Les grands médaillons métalliques (or, argent, bronze) à la gloire de l’empereur romain commémoraient une victoire ou un évènement important. Elles étaient offertes aux grands chefs militaires ou aux personnalités de l’Empire. Avec la Renaissance artistique et le goût de l’Antiquité, la haute aristocratie italienne du 15e siècle réactualisa la médaille en y faisant apparaître un portrait. Il est en général admis que la première médaille métallique de ce type fut créée par Pisanello vers 1438 pour commémorer la venue de Jean VIII Paléologue (1392-1448), empereur de Byzance, au concile de Ferrare. Pisanello fut ensuite considéré comme le grand maître de la médaille-portrait et en conçut de très nombreuses.

 

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers (v. 1438)

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers (v. 1438)
Alliage de cuivre, diamètre 10 cm Münzkabinett, Staatliche Museen, Berlin.

 

Enfin, Pisanello n’a cessé de dessiner tout au long de sa carrière, cherchant à saisir un instant du réel dans de nombreux domaines. Le musée du Louvre possède la plus grande collection de dessins de l’artiste, figurant dans le Codex Vallardi, ensemble de 378 feuillets acquis en 1856 auprès de Guiseppe Vallardi (1784-1861), antiquaire milanais.

 

Pisanello. Étude de la tête d’un cheval (1437-38)

Pisanello. Étude de la tête d’un cheval (1437-38)
Encre sur papier, 27,6 × 19,7 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Peintures

Pisanello. Vierge à la caille (1420)

Pisanello. Vierge à la caille (1420). Tempera sur bois, 54 × 32 cm, museo di Castelvecchio, Vérone. « Dans cette œuvre, qui constituait probablement la partie centrale d'un petit polyptyque de dévotion domestique, Pisanello est capable de rendre les détails de la flore et de la faune avec la délicatesse d'un miniaturiste et le savoir d'un naturaliste : feuilles, fleurs, oiseaux, dont les cailles présentes au premier plan. Pisanello était le fils d'un marchand pisan et d'une mère véronaise ; il devint l'un des protagonistes majeurs de l'art italien du XVe siècle, admiré par les princes, célébré par les poètes, recherché par les cours les plus prestigieuses de la péninsule. Il s'est formé à Vérone et a laissé dans la ville certains des plus grands chefs-d'œuvre de la peinture gothique, comme L'Annonciation (église San Fermo) et Saint Georges et la princesse (église Sant’Anastasia). » (Commentaire museo di Castelvecchio)

Pisanello. Annonciation (v. 1426)

Pisanello. Annonciation (v. 1426). Fresque, église San Fermo Maggiore, Vérone. Cette fresque surmonte le monument en marbre Brenzoni, exécuté par Nanni di Bartolo. La fresque et la scène sculptée de la Résurrection du Christ forment un ensemble parfaitement intégré, ce qui permet de supposer que les deux artistes ont travaillé en équipe. L’archange Gabriel, à gauche, annonce à la Vierge Marie, à droite, la naissance prochaine du Christ.

Pisanello. Saint Georges et la princesse, vue d’ensemble (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, vue d’ensemble (1636-38)
Fresque, 223 × 620 cm, Eglise Sant’Anastasia, Vérone.

Pisanello. Saint Georges et la princesse (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)

Pisanello. Saint Georges et la princesse, détail (1636-38)

Le peintre peint cette grande fresque dans sa ville natale de Vérone. A l’origine elle couvrait la couronne et les écoinçons d’une arcade, mais seule la partie droite montrant saint Georges a survécu.
Pisanello reprend la légende, très appréciée au 15e siècle, de saint Georges terrassant le dragon afin de sauver une princesse. Georges de Lydda (v. 275/80-303), né en Cappadoce, devint officier dans l’armée romaine. Chrétien, il finit en martyre. Dans La Légende dorée de Jacques de Voragine (13e siècle), il sauve la fille du roi des griffes d’un dragon avec l’aide du Christ. Les habitants de la ville se convertissent alors au christianisme. Saint Georges devint le saint patron de la chevalerie et, dans l’iconographie, il est en général représenté en armure, terrassant un dragon.
Pisanello a placé la scène à Vérone, qui apparaît à l’arrière-plan, mais magnifiée pour la circonstance. La princesse et le saint portent les vêtements les plus élégants de l’aristocratie de l’époque. Pour mettre en évidence l’ordre qui règne dans la ville, deux hommes sont pendus à une potence dans la partie gauche. L’or et l’argent qui avaient été utilisés pour les vêtements des deux protagonistes et le harnachement du cheval, ont aujourd’hui largement disparu.

Pisanello. Portrait d'une jeune princesse (v. 1435-40)

Pisanello. Portrait d'une jeune princesse (v. 1435-40). Huile sur bois, 43 × 30 cm, musée du Louvre, Paris. « Pour l'identification de cette jeune princesse, ce sont les noms de Marguerite de Gonzague, Ginevra et Lucia d'Este qui, à l'heure actuelle, reviennent le plus souvent. Elle porte à la fois la devise de Leonello d'Este, seigneur de Ferrare (un vase enchaîné par une anse) et trois couleurs (rouge, vert et blanc), adoptées notamment par les Gonzague, marquis de Mantoue à cette date. » (Notice musée du Louvre)

Pisanello. La Vierge à l’Enfant avec les saints Antoine Abbé et Georges (v. 1435-41)

Pisanello. La Vierge à l’Enfant avec les saints Antoine Abbé et Georges (v. 1435-41). Tempera sur bois, 46,5 × 39 cm, National Gallery, Londres. « Cette peinture déroutante est composée de deux parties. En haut, la Vierge et l’Enfant s’embrassent affectueusement au milieu d’un soleil doré qui explose dans un ciel bleu. En bas, les ignorant complètement, deux saints et divers animaux se tiennent dans un paysage boisé. A gauche, un abbé barbu (saint Antoine) sonne sa cloche et regarde un élégant chevalier. Il s’agit de saint Georges, vêtu d’une armure du XVe siècle et d’un élégant chapeau de paille, une mode française de l’époque. Un dragon, son emblème, s’enroule autour de ses jambes et grogne contre le sanglier d’Antoine.
Ce panneau est la seule œuvre connue de Pisanello qui ait été signée et l’une des quatre peintures sur bois qui lui sont attribuées (il a également peint des fresques et créé des médailles) […] Ici, très curieusement, sa signature, Pisanus p[inxi]t (Pisano a peint [ceci]) apparaît au milieu en bas sous la forme d’une frise de verdure enroulée avec de petites fleurs bleues aux extrémités.
Nous ne connaissons pas le commanditaire mais nous savons que Pisanello était un peintre de cour ayant travaillé pour diverses familles nobles italiennes. Peinte sur un panneau unique de petite taille, cette œuvre semble destinée à la vie privée. La composition est inhabituelle et devait avoir une signification particulière pour le commanditaire. À certains égards, ce panneau se rapproche des enluminures manuscrites réalisées pour l’aristocratie française : la Vierge à l’Enfant représentée dans un rayon de soleil provient de l’Apocalypse de Jean, le Livre illustré de la Révélation, dans lequel une femme vêtue de soleil donne naissance à un enfant qui gouvernera toutes les nations. Les saints Georges et Antoine étaient très largement vénérés dans le nord de l’Italie et ils étaient souvent représentés ensemble, bien que rarement seuls comme ici. Saint Antoine était un ermite, tandis que saint Georges était considéré comme un patron de la chevalerie médiévale. Ils pourraient évoquer deux modes de vie différents : l’ascèse, c’est-à-dire le renoncement aux richesses et aux plaisirs du monde, et la vie de cour.
Pisanello était particulièrement réputé de son vivant pour ses représentations d’animaux. Aucun dessin préparatoire pour ce panneau n’a survécu, mais des sangliers et des dragons similaires apparaissent sur des dessins qui lui sont attribués (actuellement au Louvre à Paris et au Fitzwilliam Museum à Cambridge). Il réutilisait souvent des détails de dessins et de livres de modèles, ce qui rend difficile la datation de ce panneau. Les têtes de chevaux sont particulièrement proches des dessins que Pisanello a réalisés pour les fresques de Sainte-Anastasie à Vérone vers 1434-1438. Le panneau a probablement été peint peu de temps après.
Le tableau n’était pas en bon état lorsqu’il a été acheté en 1862 par Sir Charles Eastlake, le premier directeur de la National Gallery, et a été considérablement restauré. Seule une petite partie de la surface de la partie supérieure est originale, mais la restauration semble avoir été raisonnablement fidèle. Par endroits, nous pouvons voir le dessin à travers les couches restaurées, comme sur les visages de la Vierge et de l’Enfant. Un cadre doré élaboré a été réalisé pour Eastlake et contient des copies de médailles avec des portraits de Pisanello et Leonello d’Este, autrefois considérés comme un modèle pour Saint Georges. » (Commentaire National Gallery)

Pisanello. La vision de saint Eustache (v. 1438-42)

Pisanello. La vision de saint Eustache (v. 1438-42)
Tempera sur bois, 55 × 65 cm, National Gallery, Londres.

Pisanello. La vision de saint Eustache, détail

Pisanello. La vision de saint Eustache, détail

Pisanello. La vision de saint Eustache, détail

Pisanello. La vision de saint Eustache, détail

« Nous assistons à un événement miraculeux. Un chasseur élégamment vêtu a été arrêté par une apparition : un grand cerf avec un crucifix entre ses bois. C’est Saint Eustache, dont l’histoire a été racontée dans La Légende dorée, le célèbre recueil médiéval de la vie des saints. Un soldat romain nommé Placidus chasse. Soudain il a la vision d’un cerf portant entre ses bois le Christ sur une croix brillante. Placidus se convertit immédiatement au christianisme et modifie son nom en Eustache.
La ressemblance avec un soldat romain n’apparaît pas ici. Pisanello a représenté un prince italien, avec un remarquable chapeau bleu, chassant avec ses chiens. Nous ne connaissons pas le commanditaire, mais la petite taille du tableau indique qu’il était destiné à la vie privée d’un aristocrate. Bien qu’apparaissant rarement dans l’art italien, saint Eustache personnifiait les idéaux de la chevalerie médiévale, qui appréhendait la chasse comme une activité extrêmement importante et pas seulement comme un passe-temps. Elle était considérée à la fois comme une métaphore de la recherche de Dieu par l’âme et comme une activité vertueuse qui occupait les hommes et se situait donc hors du chemin de la tentation. Chose encore plus importante, la chasse était la formation principale à la guerre, fonction majeure de l’aristocratie.
Pisanello était particulièrement réputé pour ses représentations d’animaux. Nombre de ses dessins actuellement conservés comportent diverses études pour les figures de cette peinture, certaines tirées de livres de modèles, d’autres d'artistes antérieurs […] Ce tableau comporte non seulement divers chiens – certains apparemment tirés des traités de chasse richement illustrés qui étaient très répandus au XVe siècle – mais aussi des oiseaux, un lièvre et même d’un ours. Tous sont remarquablement réalistes. Pisanello a porté une attention méticuleuse aux détails, comparable à celle d’artistes néerlandais de la même époque tels Jan van Eyck. En observant attentivement il est possible de voir les roulettes dentées sur les longs éperons du saint et la façon dont les sabots du cheval se redressent aux extrémités pour donner une adhérence supplémentaire sur le sol mouillé.
Le rouleau vierge au premier plan semble plutôt étrange. Il n’existe aucun élément permettant d’affirmer qu’il ait comporté un texte. Sa signification reste mystérieuse, bien qu’un rouleau placé de la même manière sur Saint Jérôme dans un paysage par l’élève de Pisanello, Bono da Ferrara, contienne la signature de l’artiste.
Malheureusement, ce tableau a considérablement souffert de dommages délibérés résultant de restaurations. Il était autrefois plus grand et ouvert sur un paysage. Une copie ultérieure, de la collection Cini de Venise, montre un paysage avec des collines et un ciel au sommet. De nombreuses couleurs se sont assombries, obscurcissant les détails, et la surface est usée et a été largement retouchée. Les vêtements du saint et de nombreux animaux ont été repeints, par exemple le cheval, qui était à l’origine gris-blanc mais qui a été assombri par des retouches. Mais vous pouvez avoir une idée de la qualité originale de la peinture à partir des fleurs et du feuillage autour du cheval, qui sont encore en bon état. » (Commentaire National Gallery)

Pisanello. Portrait de Leonello d’Este (v. 1444)

Pisanello. Portrait de Leonello d’Este (v. 1444). Tempera sur bois, 29 × 18 cm, Accademia Carrara, Bergame. Leonello d’Este (1407-1450), marquis de Ferrare, dirige Ferrare, Modène et Reggio. Réputé sage et avisé d’un point de vue politique, il est aussi un protecteur des écrivains et des artistes. Ce portrait provient d’un concours qui opposait Pisanello à Iacopo Bellini (1400-1470), peintre vénitien et père de Giovanni Bellini. Bellini remporta le concours, mais son portrait est aujourd’hui perdu.

 

Peintures ayant été attribuées à Pisanello sur des critères stylistiques

Pisanello (anciennement). Portrait de Sigismond de Luxembourg (v. 1433)

Pisanello (anciennement). Portrait de Sigismond de Luxembourg (v. 1433). Tempera sur vélin collé sur bois, 58 × 42 cm, Kunsthistorisches Museum, Vienne. Sigismond de Luxembourg (1368-1437), roi de Hongrie, devint empereur du Saint-Empire romain germanique. « Ce portrait contemporain de l’empereur Sigismond (1368-1437) est l’un des premiers exemples de représentation individuelle d’un prince au nord des Alpes. Le luxembourgeois porte un bonnet de fourrure typique et garde la bouche légèrement ouverte. Ce détail était peut-être destiné à faire allusion à l’éloquence de l’empereur, louée par les contemporains. Le portrait, autrefois attribué à Pisanello, a certainement été réalisé en dehors de l’Italie, probablement à Prague. » (Commentaire Kunsthistorisches Museum)

Pisanello ou Michele Giambono. Prince moscovite (v. 1433)

Pisanello ou Michele Giambono. Prince moscovite (v. 1433). Tempera sur bois, 53 × 40 cm, Palazzo Rosso, Gênes. « Le portrait présente un homme à mi-corps, de profil, sur un fond vert uniforme. Le somptueux manteau de velours, orné d’un motif de grenade agrémenté de plaques d’argent, le large revers de fourrure et le large bord du chapeau rouge donnent au personnage un air vaguement exotique qui, avec le teint blanc et plutôt flasque, les lèvres charnues, le raccourcissement de l’œil mal défini par le dessin, nous fait penser à l’un des princes magyars venus en Italie en 1433 pour le couronnement de l’empereur Sigismond.
L’histoire de l’attribution du tableau, plutôt confuse, commence par la référence complètement invraisemblable à Léonard de Vinci, dans l’inventaire du XVIIe siècle de la collection vénitienne du peintre et collectionneur Nicolas Régnier, auquel le noble génois Giuseppe Maria Durazzo l’a acheté.
Depuis le début du XXe siècle, en raison de sa haute qualité formelle et technique, ce travail a été légitimement rattaché au  gothique international. Pisanello, que la netteté numismatique du profil semble désigner, et plus tard Giambono sont les noms sur lesquels les spécialistes se sont divisés, penchant davantage pour le second. Enfin, une intervention récente propose Gentile da Fabriano, qui inspire souvent Giambono. » (Commentaire Palazzo Rosso)

 

Dessins

Pisanello. Allégorie de la Luxure (v. 1426)Pisanello. Allégorie de la Luxure (v. 1426)
Encre sur papier, 12,9 × 15,2 cm, Albertina, Vienne.

Pisanello. Deux ermitesPisanello. Deux ermites
Encre sur parchemin, 21 × 16 cm, Albertina, Vienne.

Pisanello. Trois études sur les chiensPisanello. Trois études sur les chiens
Encre sur papier, 24,5 × 16,9 cm, Albertina, Vienne.

Pisanello. Jules César en buste, de profil vers la droite, face à un autre hommePisanello. Jules César en buste, de profil vers la droite, face à un autre homme
Encre sur papier, 14,5 × 17,4 cm, musée du Louvre, Paris.

Pisanello. L’empereur Sigismond de Luxembourg (1433)Pisanello. L’empereur Sigismond de Luxembourg (1433)
Encre sur papier, 33 × 21 cm, musée du Louvre, Paris.

Pisanello. Étude de la tête d’un cheval (1437-38)Pisanello. Étude de la tête d’un cheval (1437-38)
Encre sur papier, 27,6 × 19,7 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Médailles

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers et revers (v. 1438)

Pisanello. Médaille de l’empereur Jean VIII Paléologue, avers et revers (v. 1438). Alliage de cuivre, diamètre 10 cm Münzkabinett, Staatliche Museen, Berlin. Jean VIII Paléologue (1392-1448), empereur de Byzance et dernier souverain de l’Empire romain d’Orient fut invité par le pape Eugène IV à assister au concile de Ferrare. Il s’agissait d’envisager la possibilité d’une union entre les églises grecque et romaine. Pisanello fut chargé de produire un objet commémorant cette visite historique. La médaille de Pisanello fit l’admiration de tous. Première médaille de portrait de la Renaissance, elle est l’ancêtre de toutes les médailles ultérieures.

Pisanello. Médaille de Cecilia Gonzague, avers et revers (1447)

Pisanello. Médaille de Cecilia Gonzague, avers et revers (1447). Bronze, diamètre 8,7 cm, National Gallery of Art, Washington. Cecilia Gonzague (1426-1451) est la fille de Gianfrancesco Gonzague, marquis de Mantoue. Elle devint religieuse. Sur l’avers, Pisanello la représente de profil, vêtue d’une robe élégante et avec une coiffure très élaborée en chignon. L’inscription suivante orne la circonférence : CICILIA VIRGO FILIA IOHANNIS FRANCISCI PRIMI MARCHIONIS MANTVE (Cecilia, vierge, fille de Gianfrancesco premier marquis de Mantoue). Au revers, la jeune fille, assise sur des rochers, personnifie l’innocence. Elle se tient à côté d’une licorne, animal mythologique ne pouvant être capturé que par des vierges. La signature de l’artiste apparaît à droite : OPVS PISANI PICTORIS MCCCCXLVII (œuvre du peintre Pisan 1447).

Pisanello. Médaille de Sigismondo Pandolfo Malatesta, avers et revers (v. 1445)

Pisanello. Médaille de Sigismondo Pandolfo Malatesta, avers et revers (v. 1445). Bronze, diamètre 9 cm, Münzkabinett, Staatliche Museen, Berlin. Sigismondo Pandolfo Malatesta (1417-1468), seigneur de Rimini, Fano et Cesena, est l’un des condottieri (chef de soldats mercenaires) les plus célèbres. Il apparaît de profil sur l’avers et en armure de campagne avec une décoration héraldique au revers.

 

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Pisanello (v. 1395-1455)

 

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