Jean-Baptiste Le Prince

 
 

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Patrick AULNAS

 

Autoportrait

 

Jean-Baptiste Le Prince. Autoportrait (1760-81)

Jean-Baptiste Le Prince. Autoportrait (1760-81)
Huile sur toile, musée Massey, Tarbes.

 

Biographie

1734-1781

Jean-Baptiste Le Prince, fils d’un maître sculpteur doreur, naît à Metz le 17 septembre 1734. Son père, également prénommé Jean-Baptiste, s’était remarié avec la mère du peintre, Anne Gautier, à la suite du décès de sa précédente épouse, Marie Barbe Plantart. Avec cette dernière, il avait eu une fille, Marie-Barbe Le Prince, qui deviendra célèbre dans l’histoire littéraire en écrivant de nombreux volumes de contes pour enfants sous le pseudonyme de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont (1711-1776). Le plus célèbre de ces contes est La Belle et la Bête.

Son milieu d’origine permet à Jean-Baptiste d’étudier très jeune la peinture dans sa ville natale. Remarqué par Charles Fouquet de Belle-Isle (1684-1761), gouverneur des Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), il obtient de sa part une pension et fait partie de sa suite lorsque celui-ci voyage à Paris. Dans la capitale, il devient l’élève de François Boucher (1703-1770). En 1752, il épouse Marie Guitton, une femme beaucoup plus âgée que lui et disposant d’une certaine aisance financière. Mais deux ans plus tard, il la quitte et part pour l’Italie. Le goût du voyage l’amène ensuite en Hollande, où il découvre Rembrandt, puis en Russie, où il rejoint son frère et sa sœur. Son frère, Marie-François Le Prince, est commissionnaire à la Cour de Russie. Sa sœur s’était mariée à Jean-Baptiste Jude Charpentier (1740-1800), grammairien travaillant pour l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Le Joueur de balalaïka (1764)

Jean-Baptiste Le Prince. Le Joueur de balalaïka (1764)
Huile sur toile, 72 × 60 cm, musée Cognacq-Jay, Paris.

 

Jean-Baptiste Le Prince arrive à Saint-Pétersbourg en 1758 avec des lettres de recommandation lui permettant d’être reçu par l’ambassadeur de France, Paul-François de Galluccio, marquis de L’Hôpital (1697-1767). Par cet intermédiaire, il obtient plusieurs commandes de la noblesse russe et de l’impératrice Élisabeth 1ere (1709-1761) qui lui confie la décoration de plafonds du palais d’Hiver. Mais Jean-Baptiste Le Prince veut découvrir la Russie profonde et ne reste pas à Saint-Pétersbourg. Il visite Moscou, la Livonie (région proche de la mer Baltique), la Finlande et pousse même jusqu’à la Sibérie occidentale. Les nombreux dessins de figures humaines, de costumes, de paysages qu’il réalise pendant ce périple lui serviront tout au long de sa carrière de peintre. Il rapporte également divers objets et vêtements typiques de la Russie. Après quatre années passées en Russie, il quitte Saint-Pétersbourg en mai 1762.

Revenu à Paris, il présente des tableaux au Salon de peinture et de sculpture et rencontre un grand succès. A cette époque, les sujets traités par Le Prince, inspirés de la culture et du mode de vie de la Russie du 18e siècle, paraissent originaux. Aucun artiste en Europe occidentale ne s’était encore intéressé à l’univers russe, faute de connaissance de la réalité du pays. Jean-Baptiste Le Prince est admis à l’Académie royale en 1765 avec le tableau intitulé Un Baptême russe.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Un baptême russe (1765)

Jean-Baptiste Le Prince. Un baptême russe (1765)
Huile sur toile, 73 × 92 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Il diversifie ses créations en produisant des gravures sur cuivre innovantes utilisant le procédé de l’aquatinte. L’aquatinte permet de nuancer le coloris de l’estampe avec des effets proches du lavis. Il crée également en 1769 des cartons de tapisseries sur le thème des Jeux Russiens. Les tapisseries seront fabriquées par la manufacture royale de Beauvais.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, la danse (1769)

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, la danse (1769)
Tapisserie de basse lice, laine et soie, 354 × 229 cm, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris.

 

Jean-Baptiste Le Prince meurt le 30 septembre 1781 à Saint-Denis-du-Port, près de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne) à l’âge de 47 ans.

 

Œuvre

Elève de François Boucher, Jean-Baptiste Le Prince peut être rattaché stylistiquement au rococo, qui conservait les faveurs du roi et de l’aristocratie sous le règne de Louis XV (1710-1774). Il est principalement un peintre de scènes de genre avec cette forte originalité, qui a fait sa célébrité, d’être capable de représenter la vie en Russie avec réalisme. Ses tableaux et gravures apparaissent ainsi aux contemporains comme des témoignages ethnographiques.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Le berceau russe (1764-65)

Jean-Baptiste Le Prince. Le berceau russe (1764-65)
Huile sur toile, 59 × 73 cm, Getty Center, Los Angeles.

 

Mais ses scènes de genre ne se limitent pas à la Russie et comportent des compositions orientées vers les loisirs et l’intimité, parfois même des fêtes galantes typiquement rococo.

 

Jean-Baptiste Le Prince. L’amant secret (1774)

Jean-Baptiste Le Prince. L’amant secret (1774)
Huile sur toile, 73 × 91 cm, Galerie d’État de la résidence Ansbach, Bavière.

 

Dans le domaine de la gravure sur cuivre, il fait figure de pionnier de l’aquatinte.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Les laveuses (1771)

Jean-Baptiste Le Prince. Les laveuses (1771)
Gravure et aquatinte sur papier, 33 × 23 cm, National Gallery of Art, Washington.

 

Huiles sur toile

Jean-Baptiste Le Prince. Le Joueur de balalaïka (1764)

Jean-Baptiste Le Prince. Le Joueur de balalaïka (1764). Huile sur toile, 72 × 60 cm, musée Cognacq-Jay, Paris. « Le tableau met en scène une famille de moujiks, en Russie moscovite, qui se repose devant une vieille isba. Un homme joue des airs populaires sur sa balalaïka ou balalaye, sorte de luth triangulaire à deux ou trois cordes. » (Commentaire site Paris Musées)
Les deux spectatrices portant colliers et vêtements élégants ne sont visiblement pas de la famille du moujik. Leur regard admiratif ne relève pas vraiment d’une observation du réel mais d’une volonté de le magnifier.

Jean-Baptiste Le Prince. Le berceau russe (1764-65)

Jean-Baptiste Le Prince. Le berceau russe (1764-65). Huile sur toile, 59 × 73 cm, Getty Center, Los Angeles. « Dans un décor champêtre, une famille paysanne admire un bébé dans un berceau suspendu aux branches d'un arbre. La composition tire son nom du berceau suspendu, caractéristique, fait de branches entrelacées. Entourée de chèvres et de moutons, une vieille femme vêtue d'une robe rouge et d'un foulard décoratif tient une quenouille et pointe du doigt le nourrisson, comme pour lui prédire l'avenir. Le ciel bleu parsemé de nuages roses rappelle l'influence de François Boucher, ancien professeur de Jean-Baptiste Le Prince.
Jean-Baptiste Le Prince a servi à Saint-Pétersbourg à la cour de Catherine la Grande entre 1760 et 1762. À son retour à Paris en 1765, il a réalisé ce tableau et treize autres qu'il a exposés au Salon. Pour un public français du XVIIIe siècle, cette scène improbable devait sembler exotique et pittoresque. En réalité, les paysans russes étaient encore des serfs liés à la terre et à leur propriétaire ; il est peu probable qu'ils aient pu profiter des loisirs représentés ici.
Basé sur des dessins et des souvenirs des nombreux voyages de l'artiste à travers la Russie, Le Berceau russe connut un immense succès et fut reproduit dans des dessins, des gravures et même comme décoration sur de la porcelaine de Sèvres. » (Commentaire Getty Center)

Jean-Baptiste Le Prince. Un baptême russe (1765)

Jean-Baptiste Le Prince. Un baptême russe (1765). Huile sur toile, 73 × 92 cm, musée du Louvre, Paris. Ce tableau, peint au retour d'un voyage en Russie, est le morceau de réception de l’artiste à l'Académie. Il est présenté au Salon de 1765. L’œuvre a été bien accueillie. L’appréciation suivante figure dans Critique des peintures et sculptures de messieurs de l’Académie royale. L’an 1765 (Page 29) :
« 
Tous les ouvrages qu’il a donné ont chacun leur mérite particulier. Ce sont tous sujets dont il a eu dans ses voyages une connoissance parfaite, pour les rendre avec autant de vérité. La composition de tous ses tableaux est très-belle. Il y regne un grand goût de dessein.
Son tableau de réception, qui est un baptême, est d’une belle composition, d’un goût & d’une touche exquis. Il est bien dessiné, colorié agréablement & du plus grand effet.
Son zele fait espérer de lui un succès des plus flatteurs
. »

Jean-Baptiste Le Prince. La diseuse de bonne aventure (1767)

Jean-Baptiste Le Prince. La diseuse de bonne aventure (1767). Huile sur toile, 134 × 93 cm, musée de l’Oise, Beauvais. « Peinte en 1767 par Jean-Baptiste Le Prince, cette œuvre montre une vieille femme assise, vêtue d’un riche costume à la russe, lisant les lignes de la main à une jeune femme accompagnée d’un homme, tous deux debout devant elle. Le plan est serré sur ces trois personnages qui se trouvent devant une large tenture tendue, bloquant toute ouverture sur l’horizon. En haut à gauche quelques branches de feuillage s’échappant de l’embrasure ménagée dans la toile à droite constituent le cadre restreint de cette scène d’extérieur.
Peu avant 1767, on commanda à Le Prince une série de six cartons de tapisserie sur le thème des Jeux russiens pour qu’ils soient tissés par la Manufacture nationale de la tapisserie de Beauvais. Ce tableau est une étude préparatoire à l’un de ces cartons. Il représente la scène principale d’une tenture plus large dont on peut voir un exemplaire dans le salon des tapisseries du musée Jacquemart-André à Paris. » (Commentaire musée de l’Oise)

Jean-Baptiste Le Prince. L'Amour à l'espagnole (1773)

Jean-Baptiste Le Prince. L'Amour à l'espagnole (1773). Huile sur toile, 73 × 60 cm, musée des Beaux-Arts, Angers. « Dans un intérieur bourgeois, une jeune femme semble assoupie. Penché à la fenêtre, un jeune homme lui joue de la guitare. Le sujet du tableau est l'Amour à l'espagnol, jeu de séduction. Ces deux personnages sont vêtus de costumes luxueux, mais n'ayant cependant rien d'espagnol. Ce terme désigne en fait, au 18e siècle, une mode de fantaisie s'inspirant des tableaux flamands et des costumes de théâtre contemporain.
L'auteur de ce tableau, Jean-Baptiste Le Prince, est un peintre français séjournant cinq ans en Russie. À son retour en France, il introduit la mode russe et se spécialise dans les scènes de genre.
Considéré comme son chef-d’œuvre, ce tableau, acheté lors d'une vente publique en 2012, a appartenu à Pierre-Louis Eveillard de Livois (1736-1790). Ce grand amateur angevin a possédé une importante collection de scènes de genre, sujets mythologiques, paysages et scènes galantes. Elle constitue, pour le musée des Beaux-Arts, un fonds originel et majeur pour la peinture française du 18e siècle. » (Commentaire MBA Angers)

Jean-Baptiste Le Prince. L’amant secret (1774)

Jean-Baptiste Le Prince. L’amant secret (1774). Huile sur toile, 73 × 91 cm, Galerie d’État de la résidence Ansbach, Bavière. Le rococo a encore ses adeptes. Fragonard lui-même avait créé en 1771-1772 une série de quatre tableaux, dont le thème (Les progrès de l’amour dans le cœur d’une jeune fille) était assez proche du sujet traité ici par Le Prince. Dans le parc d’une demeure de la noblesse, une jeune femme est assise sur un banc de pierre à côté de son vieux mari endormi. Un jeune homme surgit de la végétation et embrasse la main de la belle. Selon le titre, il s’agit de son amant. Le peintre respecte le style fête galante avec abondante végétation, sculpture, éléments de distraction (instrument de musique, livre) et vêtements somptueux.

Jean-Baptiste Le Prince. Le nécromancien (1775)

Jean-Baptiste Le Prince. Le nécromancien (1775). Huile sur toile, 77 × 63 cm, National Gallery, Londres. « Un vieil homme en costume exotique lit dans la paume d’une jeune femme. Elle est accompagnée d’un jeune homme en turban qui pose sa main sur son épaule. Les objets qui entourent le vieil homme nous disent qu’il s’agit d’un magicien : un alambic (pour faire de l’alcool), un brûleur d’encens, plusieurs livres de référence et une baguette magique. Les jeunes gens ont l’air d’être entièrement convaincus par ses paroles.
Le titre Le Nécromancien est celui donné à l’œuvre, ou à une version de celle-ci, lorsqu’elle a été exposée au Salon de Paris de 1775. Un nécromancien est quelqu’un qui évoque les esprits des morts afin de prédire l’avenir. Cependant, le vieil homme pratique ici la chiromancie, l’art occulte de lire l’avenir dans la paume de la main.
Il existe trois versions connues de cette image, pratiquement identiques. La version conservée au musée de l’Ermitage à Saint-Pétersbourg est probablement l’originale. » (Commentaire National Gallery)

Jean-Baptiste Le Prince. Paysage animé (1776)

Jean-Baptiste Le Prince. Paysage animé (1776). Huile sur toile, 155 × 205 cm, musée de la Cour d’Or, Metz. « Ce tableau représente un paysage. Au premier plan, un paysan conduit ses animaux, tandis qu'à l'arrière, deux autres bergers surveillent leurs troupeaux. Deux cavaliers se promènent également près d'une mare et les toits du village se devinent dans le fond de la scène. » (Commentaire musée de la Cour d’Or)

Jean-Baptiste Le Prince. Vaches s'abreuvant au pied d'une cascade (1760-81)

Jean-Baptiste Le Prince. Vaches s'abreuvant au pied d'une cascade (1760-81). Huile sur toile, 32 × 40 cm, collection particulière. Ce paysage accidenté au ciel menaçant est traité de façon quasi-impressionniste. Le peintre ne recherche pas la représentation exacte mais veut transmettre l’émotion suscitée par la chute d’eau, les rochers abrupts et l’arbre mort sur la rive.

 

Dessins, aquarelles, gravures sur cuivre et aquatinte

L’aquatinte est une variante de la gravure sur cuivre à l’acide nitrique (eau forte). De la poudre de résine est placée sur la plaque de cuivre afin d’obtenir après chauffage des nuances de couleur. Le procédé a été perfectionné au 19e siècle. A l’époque de Jean-Baptiste Le Prince, il s’agissait d’obtenir un effet de lavis c’est-à-dire une seule couleur avec des intensités variables.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Tête d’homme au turban (1768)

Jean-Baptiste Le Prince. Tête d’homme au turban (1768). Gravure et aquatinte sur papier, 15 × 11 cm, National Gallery of Art, Washington. L’aristocratie cultivée s’était éprise de l’Orient au 18e siècle. Chinoiseries et turqueries séduisent les amateurs d’art et influencent la décoration intérieure. Cette gravure se situe donc dans un courant à la mode.

Jean-Baptiste Le Prince. Les laveuses (1771)

Jean-Baptiste Le Prince. Les laveuses (1771). Gravure et aquatinte sur papier, 33 × 23 cm, National Gallery of Art, Washington. Cette scène de genre champêtre conjugue le dessin très détaillé et les nuances de brun de l’aquatinte.

Jean-Baptiste Le Prince. Le repos (1771)

Jean-Baptiste Le Prince. Le repos (1771). Gravure et aquatinte sur papier, 45 × 35 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Cet intérieur sombre témoigne de l’habileté de Jean-Baptiste Le Prince à manier l’aquatinte, une technique d’impression en taille-douce, ton sur ton, pour laquelle il a développé une méthode unique en 1768. L’effet de clair-obscur dramatique n’est pas sans rappeler les estampes de Rembrandt, que Le Prince admirait beaucoup. Les deux personnages de gauche et diverses cordes et filets de pêche suspendus aux poutres se fondent dans les profondeurs saturées de la pièce. Sur ce fond sombre, une femme endormie, objet de l’attention du vieil homme et de la femme âgée, est clairement mise en évidence pour le plaisir des yeux du spectateur. Le Prince souligne le charme érotique de la jeune beauté endormie. Les vêtements de la jeune fille se sont défaits pendant son sommeil, exposant ses épaules et sa poitrine. Une lumière dorée caresse sa peau lisse et dénudée. Les œufs cassés en bas à gauche, motif familier des scènes de genre du XVIIIe siècle, suggèrent la perte de la vertu de la jeune femme. Les détails délicats de l'aquatinte capturent les motifs et les textures de l'enchevêtrement de tissus sous et autour des jambes écartées de la femme. En attirant l'attention sur la femme endormie par ces moyens visuels, Le Prince transforme le spectateur en un troisième voyeur, qui savoure l'opportunité offerte de contempler librement ce tableau par l'état inconscient du sujet. » (Commentaire MET)

Jean-Baptiste Le Prince. La construction de Troie (1772)

Jean-Baptiste Le Prince. La construction de Troie (1772). Encre grise et noire avec aquarelle et gouache sur papier vergé ivoire, 33 × 47,5 cm, Musée des Beaux-Arts du Canada, Ottawa, Ontario. Le néo-classicisme naissant s’intéresse à l’Antiquité. Jean-Baptiste Le Prince illustre ici l’épisode mythologique de la construction de la ville de Troie. Voici un résumé du récit mythologique. Pour expier leur révolte contre Zeus, Apollon et Poséidon doivent se mettre au service de Laomédon, souverain de Troie. Poséidon élève des murailles autour de la cité et Apollon garde les troupeaux du roi. Le travail achevé, Laomédon refuse leur salaire aux dieux. En représailles, Apollon frappe Troie de la peste tandis que Poséidon lâche un monstre marin qui dévore les habitants.

Jean-Baptiste Le Prince. L’amour à l’espagnole (v. 1780)

Jean-Baptiste Le Prince. L’amour à l’espagnole (v. 1780). Gravure sur papier, 50 × 38 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Il s’agit d’une reproduction en gravure sur cuivre du tableau éponyme de 1773 (voir ci-dessus). La gravure est dédiée à Monsieur de la Borde, selon l’indication figurant en-dessous. Jean-Benjamin de La Borde (1734-1794) était Receveur général des finances et Fermier général, fonctions consistant à collecter l’impôt au nom du roi en prélevant une forte commission apportant la richesse. Jean-Benjamin de La Borde était aussi un amateur d’art, violoniste, éditeur de musique et écrivain.

 

Tapisseries : tentures des Jeux russiens

« Cette série comprenait à l'origine six sujets d'après les cartons de Jean-Baptiste Leprince, peintre et graveur (1733-1781). Elle fut tissée à la manufacture de Beauvais de nombreuses fois dans les dernières années du règne de Louis XV, sous celui de Louis XVI et jusqu'en 1793, sous la direction d'A. Ch. Charron à partir de 1769. » (Commentaire site Pop culture, ministère de la Culture)

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, la danse (1769)Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, la danse (1769). Tapisserie de basse lice, laine et soie, 354 × 229 cm, Petit Palais, musée des Beaux-arts de la Ville de Paris. Fabriquée par la manufacture de Beauvais. « Devant un bosquet touffu d'où émergent trois bouleaux, sont présents sept personnages ; à gauche, une jeune femme assise tenant des fleurs s'appuie sur un homme enturbanné aux chausses lacées très haut et sur une jeune femme en arrière-plan ; au centre, deux musiciens, l'un debout sur un monticule jouant de la flûte, l'autre assis à ses côtés jouant d'une sorte de luth ; sur la droite, un couple danse, la femme relevant un pan de sa robe rayée et tendant la main vers l'homme coiffé d'une sorte de bonnet haut. » (Commentaire site Paris Musées)

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente (1770-80)

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente (1770-80)
Tapisserie, laine et soie, 293 × 683 cm, Los Angeles County Museum of Art. Fabriquée par la manufacture de Beauvais.

 

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente, détailJean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente, détail

 

Jean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente, détailJean-Baptiste Le Prince. Tenture des Jeux russiens, le banquet sous la tente, détail

 

Cette vaste composition est une transposition à la culture russe des fêtes galantes que le style rococo naissant avait mis au goût du jour au début du 18e siècle. Dans un cadre naturel idyllique, les messieurs courtisent galamment les dames. Musique, repas, promenade en barque créent une ambiance récréative distinguée correspondant à l’image idéalisée que se faisait l’aristocratie du mode de vie souhaitable.

 

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Jean-Baptiste Le Prince

 

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