Salomon van Ruysdael

 
 
 

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Patrick AULNAS

 

Salomon van Ruysdael. Arrêt à l'auberge (1649)

Salomon van Ruysdael. Arrêt à l’auberge (1649)
Huile sur toile, 91 × 137 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest.

 

Biographie

v. 1600-1670

Salomon van Ruysdael est né vers 1600 à Naarden, commune de Hollande septentrionale proche d’Amsterdam. Il est le plus jeune des cinq enfants de Jacob Jansz de Gooyer, qui exerçait la profession d’ébéniste à Blaricum, petit village situé à proximité de Naarden. Son frère Isaack (1599-1677) deviendra également peintre et aura un fils, Jacob, qui sera l’un des peintres paysagistes les plus importants du 17e siècle.

Le patronyme familial exige quelques explications. Après la mort de leur père en 1616, trois des frères de Gooyer, dont Salomon et Isaack, modifient leur nom de famille et choisissent le nom d’un domaine rural proche de Blaricum, Ruysdael ou Ruisschendaal. En ce qui concerne le fils d’Isaack, Jacob van Ruisdael (1628-1682), l’orthographe actuelle la plus courante utilise le i à la place du y.

Salomon et Isaack van Ruysdael décident de s’établir comme peintres à Haarlem, commune plus importante, à une cinquantaine de kilomètres de Naarden. Un autre frère, Jacob, poursuit l’activité d’ébénisterie du père à Naarden sous son nom d’origine. Dès 1623, Salomon apparait dans les archives de la guilde des peintres de Haarlem. Sa formation est inconnue mais ses premières peintures, des paysages d’hiver, sont proches de celles de celles d’Esaias van de Velde (1587-1630), qui a travaillé à Haarlem de 1609 à 1618. La première peinture de Salomon van Ruysdael qui nous soit parvenue date de 1626.

 

 

Salomon van Ruisdael. Estuaire avec ville fortifiée (1648)

Salomon van Ruysdael. Estuaire avec ville fortifiée (1648)
Huile sur bois, 84,3 × 115,5 cm, Landesmuseum, Hanovre, Basse-Saxe.

 

En 1627, Salomon van Ruysdael épouse Maycke Willemsdr. Buyse qui lui donnera quatre enfants. Son talent de peintre paysagiste est déjà établi en 1628. Le chroniqueur de Haarlem Samuel Ampzing fait en effet référence à l’artiste dans sa Description et éloge de la ville de Haarlem et de la Hollande (Beschryvinge ende lof der stad Haerlem en Hollande, 1628). Salomon van Ruysdael reste actif à la guilde des peintres de Haarlem jusqu’à la fin de sa vie. Son atelier emploie des apprentis dont certains, comme Cornelis Decker, (1618-1678) deviendront célèbres. Il a probablement joué un rôle dans la formation de son neveu, le grand paysagiste Jacob van Ruisdael.

Outre la création artistique, Salomon van Ruysdael exerce des activités commerciales diverses lui permettant de s’enrichir. De 1658 à 1670, il est membre de la guilde des marchands de tissus de Haarlem et vend de la teinture bleue aux blanchisseries. On le mentionne également comme associé dans une activité de tannerie à Gorinchem. Dans son dictionnaire biographique des peintres néerlandais, Arnold Houbraken (1660-1719) lui attribue l’invention d’un procédé de fabrication de faux marbre.

Comme son père, Salomon van Ruysdael était de confession mennonite, variante du christianisme axée sur la non-violence. Il appartenait à l’Église mennonite unie de Haarlem et ne devait pas porter les armes. A ce titre, il était redevable envers la ville d’une cotisation annuelle lui permettant d’être dispensé du devoir de garde civique.

Salomon van Ruysdael ne semble pas avoir quitté les Pays-Bas de toute sa vie. Mais ses paysages permettent de penser qu’il a voyagé à l’intérieur du pays pour les besoins de son art. Diverses villes apparaissent en effet dans son œuvre : Alkmaar, Arnhem, Dordrecht, Leyde, Nimègue, Utrecht.

Salomon van Ruysdael meurt le 3 novembre 1670 à Haarlem. Il est inhumé à l’église Saint-Bavon de cette même ville.

 

 

Salomon van Ruysdael. Paysage d’hiver avec patineurs et traîneaux (1660-70)

Salomon van Ruysdael. Paysage d’hiver avec patineurs et traîneaux (1660-70)
Huile sur bois, 41,5 × 64,9 cm, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid.

 

Œuvre

Avec Pieter de Molijn (1595-1661) et Jan van Goyen (1596-1656), Salomon van Ruysdael figure parmi les grands peintres paysagistes néerlandais des trois premiers quarts du 17e siècle. Ces peintres inaugurent, à partir de la décennie 1620, le paysage tonal caractérisé par une palette réduite à des tonalités de vert et de brun avec quelques contrepoints de rouge et de bleu. Le paysage, dont la ligne d’horizon est placée très bas, semble flotter dans une légère brume, suscitant ainsi la rêverie et la réflexion.

 

 

Salomon van Ruysdael. Paysage avec champs de blé (1638)

Salomon van Ruysdael. Paysage avec champs de blé (1638)
Huile sur bois, 52,5 × 33,5 cm, Hallwyl Museum, Stockholm.

 

Van Ruysdael s’inspire de la nature entourant la ville de Haarlem ou les villes proches. Mais cet apparent réalisme masque une nature reconstituée en atelier selon une composition entièrement agencée par l’artiste. Ces tableaux n’ont rien de topographique mais cherchent à magnifier le paysage naturel et comportent ainsi une portée symbolique. La beauté de la nature, de laquelle les petites figures humaines ne sont que des éléments, débouche pour les contemplateurs de l’œuvre sur une méditation sur la création  et la place de l’homme dans l’univers.

 

 

Salomon van Ruysdael. Paysage de rivière avec bac (1649)

Salomon van Ruysdael. Paysage de rivière avec bac (1649)
Huile sur bois,  91× 126 cm, Rijksmuseum, Amsterdam.

 

L’œuvre de Salomon van Ruysdael comporte des paysages de campagne, en général avec un milieu aquatique (rivière, canal, étang), des paysages hivernaux sous la neige, des marines et quelques rares natures mortes. A partir de la décennie 1640, il diversifie prudemment sa palette et illumine davantage la composition. Ses peintures préfigurent la période classique du paysage néerlandais avec des artistes comme Jacob van Ruisdael (1628-1682), neveu de Salomon, Meindert Hobbema (1638-1709), et Aelbert Cuyp (1620-1691).

 

Salomon van Ruysdael. Après la pluie (1631)

Salomon van Ruysdael. Après la pluie (1631). Huile sur bois, 56 × 86 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest. Van Ruysdael a traité à plusieurs reprises le thème de la route sablonneuse passant à proximité d’un bâtiment à moitié caché par des arbres. Il s’agit ici d’une œuvre de jeunesse avec un chromatisme réduit axé sur les verts et les jaunes. L’artiste enrichira sa palette dans ses tableaux de la maturité, tout en conservant la retenue propre à l’époque. Il faudra d’ailleurs attendre encore plus de deux siècles pour que les couleurs et la lumière explosent véritablement sur la toile avec l’impressionnisme et le postimpressionnisme (Van Gogh).
Aussi intitulé Chemin dans les dunes avec un chariot de voyageurs, ce tableau permet d’apprécier la maîtrise de la composition du jeune Salomon van Ruysdael. Au premier plan domine le jaune ou l’ocre et un contraste ombre-lumière. Au second plan apparaît le vert puisqu’il s’agit de représenter la partie végétale et une petite partie du bâtiment. Enfin, le peintre consacre au ciel aux nuages lourds les deux-tiers de la surface du tableau afin de produire une impression de climat pluvieux.

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial (1632)

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial (1632). Huile sur bois, 51,5 × 96,5 cm, The National Gallery, Londres. « Les gris doux et les bruns de cette peinture reflètent l’effort des artistes du début du XVIIe siècle à Haarlem pour expérimenter une utilisation restreinte de la couleur en vue d’intensifier l'atmosphère et la réalité d'un paysage.
Pour représenter la distance, Van Ruysdael utilise la partie terrestre qui se rétrécit à mesure qu'elle s'éloigne de nous. Les eaux limpides de la rivière envahissent le premier plan, se courbent et disparaissent lentement vers la mer. L'horizon bas s'ouvre sur un vaste ciel et van Ruysdael fait écho aux pompons plumeux des aulnes avec les formes bouffies des nuages ​​gris foncé au-dessus du faîte des arbres.
Il s'agit d'une scène imaginaire, peinte dans l'atelier de l'artiste, bien que van Ruysdael compose son tableau à partir de croquis réalisés dans la campagne autour de Haarlem, où il a vécu. » » (Commentaire The National Gallery)

Salomon van Ruysdael. Paysage avec champs de blé (1638)

Salomon van Ruysdael. Paysage avec champs de blé (1638). Huile sur bois, 52,5 × 33,5 cm, Hallwyl Museum, Stockholm. « Ce paysage avec des champs de blé est dominé par la masse grise de nuages ​​s'élevant légèrement au-dessus d'un fermier au repos, minuscule par rapport à la nature elle-même. Un horizon bas souligne l'immensité du ciel de plomb, qui est assez typique des peintures de Ruysdael et de van Goyen dans les années 1630 et 1640. Le tableau est signé S.VR. 1638 dans le coin gauche. » (Commentaire Google Art & Culture)

Salomon van Ruysdael. Vue de la ville d’Alkmaar (1638-50)

Salomon van Ruysdael. Vue de la ville d’Alkmaar (1638-50). Huile sur bois, 51,4 × 83,8 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Alors que les vues d'Alkmaar de Ruysdael peuvent être placées parmi ses nombreuses scènes fluviales avec d'anciens forts, châteaux, églises, etc., ses contemporains auraient associé ce paysage urbain à certains événements historiques. La Grote Kerk, par exemple, était le lieu de sépulture non seulement du frère de l'artiste, mais aussi du comte Floris V de Hollande (mort en 1296) […]. Alkmaar était plus généralement connue pour avoir résisté au siège de 1573 par les troupes espagnoles, qui avaient par contre conquis Haarlem. L'inondation délibérée des terres autour des remparts d'Alkmaar a inversé le cours de la guerre d'indépendance de la Hollande contre l'Espagne. » (Commentaire Metropolitan Museum of Art)

Salomon van Ruysdael. Le bac (1645)

Salomon van Ruysdael. Le bac (1645). Huile sur toile, 40 × 60 cm, musée du Louvre, Paris. « Un bac, chargé de cavaliers, quitte la rive plongée dans l'ombre, poussé par la perche du batelier. D'autres petites embarcations naviguent sur le fleuve et, au loin, des bateaux à voiles glissent silencieusement. A l'arrière-plan se dessinent des ruines pittoresques : ce sont les fortifications du château de Gennep (Limbourg) endommagées lors du siège de 1641 […]
Cette marine est peinte dans une grande subtilité de camaïeux d'ocres rosés, animés de quelques nuances de vert, qui s'accordent avec une palette de gris bleutés. Salomon van Ruysdael utilise très peu de matière pour peindre ; sa touche très légère lui permet de jouer sur la transparence d'une atmosphère qui unifie la composition. Ce travail très fin sur les valeurs, proche de la monochromie, rappelle l'art délicat de Jan van Goyen. Les deux peintres ont d'ailleurs sans doute été tous deux formés à Haarlem par Esaias van de Velde, dont ils vont approfondir la leçon sur le paysage. (Commentaire musée du Louvre)

Salomon van Ruysdael. Une route de campagne (1648)

Salomon van Ruysdael. Une route de campagne (1648). Huile sur toile, 98,7 × 134,3 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Dans cette œuvre mature, Van Ruysdael semble suivre le conseil donné aux peintres par Karel van Mander en 1604 : "Mais surtout n'oubliez pas de mettre de petites figures sous de grands arbres ... Rendre la campagne, la ville et l'eau pleines d'activité, les maisons habitées et les routes parcourues." La composition, avec ses formes incurvées centrées sur un pont bas et des arbres s'élevant jusqu'aux nuages, est typique de la fin des années 1640 : des schémas similaires ont été employés par le célèbre neveu de l'artiste, Jacob van Ruisdael, et par d'autres paysagistes de Haarlem tels que Pieter Molijn. » (Commentaire Metropolitan Museum of Art)

Salomon van Ruisdael. Estuaire avec ville fortifiée (1648)

Salomon van Ruysdael. Estuaire avec ville fortifiée (1648). Huile sur bois, 84,3 × 115,5 cm, Landesmuseum, Hanovre, Basse-Saxe. La composition oppose, par une répartition en diagonale, la masse sombre des fortifications à la luminosité vespérale du ciel. Le paysage est animé par l’activité humaine se manifestant par le transport du bétail sur une barque et les voiliers des pêcheurs.

Salomon van Ruysdael. Arrêt à l'auberge (1649)

Salomon van Ruysdael. Arrêt à l’auberge (1649). Huile sur toile, 91 × 137 cm, Szépmûvészeti Múzeum, Budapest. La petite auberge sur la droite avec les voitures attendant les voyageurs ne constitue que l’anecdote du tableau, mais permet d’y introduire le thème du voyage. L’essentiel se situe dans le ciel nacré, strié de rose, de bleu, de violet et de gris. Les verticales des arbres le mettent en valeur par le contraste entre leurs branches sombres et la luminosité très maîtrisée sur laquelle ils se détachent. La limpidité de l’air permet d’apercevoir à l’horizon une ville et le clocher de l’église.

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial avec bac (1649)

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial avec bac (1649). Huile sur toile, 101,5 × 134,8 cm, National Gallery of Art, Washington. « Ruysdael a peint Paysage fluvial avec bac en 1649 lorsque toute l'étendue de sa personnalité artistique était arrivée à maturité. L'œuvre est imposante par sa taille et visuellement convaincante, à la fois pour sa composition harmonieuse et pour la riche variété de ses éléments picturaux. Elle comporte de merveilleuses qualités atmosphériques, des reflets subtils sur l'eau et des personnages charmants entassés dans le ferry. Le grand bouquet d'arbres constitue le centre de la composition et fournit un cadre robuste pour les animaux et les figures animant la scène. Ruysdael a également utilisé efficacement ces arbres pour élargir la sensation d'espace, car non seulement le bac passe devant eux, mais des chariots chargés de voyageurs apparaissent également sur le chemin derrière eux. » (Commentaire National Gallery of Art)

Salomon van Ruysdael. Paysage de rivière avec bac (1649)

Salomon van Ruysdael. Paysage de rivière avec bac (1649). Huile sur bois,  91× 126 cm, Rijksmuseum, Amsterdam. « Avec quatre chevaux, cinq chiens, deux vaches et onze personnes à bord, le bac étroit semble lourdement chargé. Les bateaux au loin sont également remplis de passagers. Salomon van Ruysdael était l'interprète parfait du paysage hollandais, plat et riche en milieux aquatiques. Ici, il a appliqué une formule éprouvée : à droite une rive avec de grands arbres, à gauche l'eau qui s'étend jusqu'à l'horizon. » (Commentaire Rijksmuseum)

Salomon van Ruysdael. L’anguille (v. 1650)

Salomon van Ruysdael. L’anguille (v. 1650). Huile sur bois, 75 × 106 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. « Sous un ciel hivernal et des branches nues, cette route de village devient le cadre d’un passe-temps cruel : une anguille vivante accrochée à un fil est arrachée par des jeunes gens qui passent devant à cheval. Le concours fournit le prétexte d’un rassemblement festif permettant à Ruysdael de combiner son goût pour la couleur locale avec une évocation de la lumière limpide de l’hiver et de son reflet dans l’étang gelé où évoluent des patineurs. » (Commentaire Metropolitan Museum of Art)

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial avec église (1655-60)

Salomon van Ruysdael. Paysage fluvial avec église (1655-60). Huile sur bois, 50,8 × 80,3 cm, Museum of Fine Arts, Houston. « L'eau est l'élément majeur du travail de Salomon van Ruysdael. Lacs, étangs, rivières, canaux et fossés sont l'essence même des paysages hollandais, situés probablement à proximité de la commune de Haarlem.
Ce tableau, l'un des plus beaux paysages fluviaux de Ruysdael, comprend une étendue d'eau animée de reflets ; harmonie tonale des bruns et des ocres ; et un ciel lumineux avec des stries de rose et de bleu, de violet et de gris. Ruysdael excellait dans la représentation des atmosphères fluviales et – avec Jan van Goyen – était un virtuose de ce type d'image. Le schéma de composition de nombreuses scènes fluviales de Ruysdael est aussi simple qu'efficace. L'eau recouvre tout le premier plan et s'écoule en biais vers l'arrière. La profondeur est donnée à la scène par un bâtiment, tel qu'un moulin ou une église, s'élevant au-dessus des arbres, avec l'horizon au loin. L'historien de l'art du XXe siècle, Max J. Friedlander, devait avoir en tête des œuvres comme celle-ci lorsqu'il a écrit : "Alors que le temps sur les tableaux de van Goyen vous fait sentir qu'il va bientôt pleuvoir, les tableaux de Ruysdael vous donnent l'impression qu'il a plu, et que le vent a chassé la pluie." ». (Commentaire Museum of Fine Arts, Houston)

Salomon van Ruysdael. Paysage avec chariot et cavaliers à l’étang (1659)

Salomon van Ruysdael. Paysage avec chariot et cavaliers à l’étang (1659). Huile sur bois, 49,9 × 63,3 cm, The National Gallery, Londres. « Bien que paisible et immobile, ce tableau semble contenir de nombreux sons : le bruissement des feuilles dans une brise soudaine, le tintement d'un harnais et le clapotis des sabots dans l'eau, des voix calmes et des chiens reniflant au sol. Nous mesurons la patience nécessaire pour faire un tel voyage. Les femmes s'assoient sereinement sur le côté de la selle tandis que le cocher s'affaisse sur les rênes. Un homme regarde son cheval qui boit, la main sur sa hanche, paraissant un peu moins patient que les autres.
Salomon van Ruysdael semble avoir peint une atmosphère aussi bien qu'une vue. Il utilisait des couleurs sobres et douces, créant une ambiance qui, pour un collectionneur néerlandais du XVIIe siècle, pourrait évoquer des souvenirs de crépuscule lors de voyages à la campagne. » (Commentaire The National Gallery)

Salomon van Ruysdael. Nature morte avec volaille (1659)

Salomon van Ruysdael. Nature morte avec volaille (1659). Huile sur bois, 43 × 36 cm, Frans Hals Museum, Haarlem. « Dans un panier en osier sur une table en marbre se trouvent des oiseaux morts : merles, grives et pinsons. Une telle nature morte d’oiseaux est également qualifiée pièce de chasse. Ces oiseaux n’ont pas été abattus mais pris au filet ou chassé à la glu. Ils sont destinés à la consommation. Salomon van Ruysdael était surtout connu pour ses paysages, mais il a également peint un certain nombre de natures mortes de gibier. » (Commentaire musée Frans Hals)

Salomon van Ruysdael. Paysage maritime (1661)

Salomon van Ruysdael. Paysage maritime (1661). Huile sur bois, 36,3 × 49,5 cm, musée des Beaux-Arts, Caen. « Oncle du paysagiste Jacob van Ruysdael, le peintre nous livre la vue paisible d'un fleuve. Le ciel se déploie sur la majorité de la surface alors que l'arbre finement représenté forme une masse verte qui équilibre la composition et rehausse le coloris tendant à la monochromie. Le paysage prend au XVIIe siècle une nouvelle dimension, étant alors apprécié en tant que sujet même de l'œuvre. Il peut également être un moyen de donner à voir la prospérité de la société hollandaise. » (Commentaire MBA Caen)

Salomon van Ruysdael. Nature morte au dindon (1661)

Salomon van Ruysdael. Nature morte au dindon (1661). Huile sur toile, 112 × 85 cm, musée du Louvre, Paris. « L'une des très rares natures mortes de l'artiste, qui datent toutes de ses dernières années, dans un genre décoratif pré-rococo, virtuose et froid, très en vogue alors. » (Commentaire base Atlas, musée du Louvre)

Salomon van Ruysdael. Paysage d’hiver avec patineurs et traîneaux (1660-70)

Salomon van Ruysdael. Paysage d’hiver avec patineurs et traîneaux (1660-70). Huile sur bois, 41,5 × 64,9 cm, musée Thyssen-Bornemisza, Madrid. « En 1627, très tôt dans sa carrière, Salomon van Ruysdael peint trois scènes d'hiver qui dénotent une nette influence d'Esaias van de Velde, un peintre qui, bien qu'il ne soit pas prouvé qu'il était le professeur de Van Ruysdael, marqua son style initial […]
La composition, ainsi que chacun des motifs de cette œuvre, semblent refléter l'influence des scènes de patinage peintes par Jan van Goyen à partir de 1638. Cependant, Salomon utilise une palette de couleurs beaucoup plus riche, ses figures (qui suivent toujours la tradition d'Esaias van de Velde) sont peintes avec plus d'emphase, tout en paraissant toujours agiles et vives, et les architectures sont plus massives et ont plus de pesanteur. Le paysage nuageux de ses scènes hivernales est également beaucoup plus varié d'un point de vue météorologique que les cieux plombés de Van Goyen ou les lueurs que son neveu très apprécié, Jacob van Ruisdael, aimait peindre. Salomon n'est pas intéressé par les sombres vues hivernales de ce dernier. Il préfère la joie, incarnée non seulement dans une scène colorée, mais aussi dans les décorations merveilleusement frivoles de ses chers traîneaux […], tirés par des coursiers attelés à des harnais et des brides à plumes, qui illuminent la scène et lui donnent une ambiance festive. » (Commentaire musée Thyssen-Bornemisza)

 

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Salomon van Ruysdael

 

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