Introduction générale

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Vinci. La Joconde (1503-05)

Léonard de Vinci. La Joconde (1503-05)
Huile sur toile, 79 × 53 cm, musée du Louvre, Paris.

 

Patrick AULNAS

L’une des plus belles aventures artistiques de l’histoire de l’humanité s’est achevée au 20e siècle. Il s’agit de la peinture occidentale. Selon ceux, qui aujourd’hui représentent l’art officiel, la beauté n’est plus à l’ordre du jour. Or, l’ambition des peintres de jadis était de magnifier le monde et la nature. Le beau et le vrai représentaient leurs objectifs et ils les ont si bien réalisés qu’un des leurs, Giorgio Vasari, les comparait à des demi-dieux.

Les peintres choisissaient un sujet : thème religieux, mythologique, historique, portrait, paysage, nature morte, scène de genre. Ce choix provenait en général d’un accord avec un commanditaire qui s’engageait à payer l’œuvre achevée. Les commanditaires pouvaient être des souverains, des aristocrates, des ecclésiastiques ou des communautés religieuses. L’œuvre était ensuite réalisée selon les techniques et les critères esthétiques de l’époque. Il n’existait donc pas de marché de l’art comme de nos jours.

Le marché de l’art apparaît modestement au 17e siècle aux Pays-Bas où une bourgeoisie et une paysannerie aisées s’intéressent à la peinture. Il ne se développera vraiment qu’au cours du 20e siècle lorsque les acquéreurs deviendront plus nombreux du fait de la croissance économique très forte dans les pays occidentaux. Le marché représente aujourd’hui un élément déterminant de la production artistique puisque la plupart des achats sont effectués en fonction de la plus-value potentielle attachée à une œuvre. Les États et les diverses collectivités publiques, disposant de budgets considérables, interviennent directement ou indirectement sur ce marché.

Les caractéristiques fondamentales de la production artistique traditionnelle (un artiste, un commanditaire, une œuvre, un sujet) ont donc largement, mais pas totalement, disparu. L’ambition artistique de créer de la beauté s’est elle-même évanouie. Le sujet de l’œuvre n’existe plus. On appelle art contemporain la manière actuelle de produire des objets ou des évènements (qualifiés installations) à prétention signifiante. En être réduit à revendiquer tautologiquement sa contemporanéité constitue évidemment un aveu de faiblesse.

Notre époque n’est pas une période de grande création artistique comme le fut la période 15e siècle – 19e siècle. Il faut donc se pencher sur ces siècles d’exceptionnelle créativité pour comprendre ce que représentait l’art de peindre. Mais il est préférable de remonter jusqu’à l’Antiquité pour disposer d’une perspective d’ensemble de la peinture occidentale.

Commentaires

  • monique ariello laugier
    Vous savez, ce mépris pour la beauté dans l'Art passera, on y reviendra au vrai, à la beauté, à la poésie, je crois cela inéluctable car inscrites dès notre naissance dans nos âmes.
    Merci pour votre site que je viens de découvrir, en cela bienheureux Covid-19 qui me fait passer plus de temps devant mon ordinateur...
    Amicalement,
    Monique Ariello
    Artiste peintre et graveur

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