Thomas Cole

 
 

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Patrick AULNAS

Portrait

Mathew brady portrait de thomas cole 1844 48

Mathew Brady. Portrait de Thomas Cole (1844-48)

 

Biographie

1801-1848

Dans la jeune nation américaine se manifeste une volonté de créer une activité artistique indépendante de celle de l'Europe. Les paysages grandioses et encore vierges du Nouveau Monde offrent aux artistes une source d'inspiration inépuisable. Thomas Cole fut le premier peintre à imposer un style de paysage propre à l'Amérique.

Le jeune immigrant doué pour la peinture

Thomas Cole est né le 1er févreir 1801 à Bolton (Lancashire) dans le Nord-Ouest en Angleterre. Encore jeune, il devient apprenti chez un fabricant d’estampes et s’initie au dessin. En 1818, sa famille émigre aux États-Unis et s’installe à Steubenville dans l’Ohio. Mais, en arrivant aux États-Unis, le jeune Thomas passe une année à Philadelphie. Il rejoint ensuite sa famille. Son père possède une petite fabrique de papiers peints dans laquelle il travaille pendant deux ans. Ayant rencontré un portraitiste nommé Stein qui l’initie à la peinture à l’huile, il devient un temps portraitiste itinérant, parcourant l’Ohio de ville en ville. Mais le succès n’est pas au rendez-vous.

Il revient alors dans sa famille qui déménage pour Pittsburg (Pennsylvanie) en 1823. Mais Thomas rejoint rapidement Philadelphie, à 490 km à l’est de Pittsburg, où il s’inscrit à l’Académie des Beaux-arts. Cette formation lui permet d’améliorer sa technique qui restait rudimentaire. Il s’initie également à la peinture de paysage. En avril 1825, il rejoint sa famille qui s’est installée à New York.

 

Thomas Cole. Chutes de Kaaterskill (1826)

Thomas Cole. Chutes de Kaaterskill (1826)
Huile sur toile, 109 × 92 cm, collection particulière.

 

Les premiers succès

Durant l’été 1825, Cole parcourt la vallée de l’Hudson et les Catskill Mountains, un peu au nord de la ville de New York. Les monts Catskill qui, malgré leur dénomination, ne sont pas des montagnes mais de magnifiques collines verdoyantes, deviennent le lieu de prédilection de Cole. Il s’installe définitivement dans le village de Catskill dès 1827. Au cours de ses randonnées, Cole prend des esquisses au crayon des paysages puis les utilise pour des tableaux à l’huile peints en atelier. Cette méthode de travail autorise une grande liberté. Cole peut respecter fidèlement un paysage qu’il connaît bien ou réaliser des panoramas imaginaires.

Ses premières toiles sont exposées dans la vitrine du libraire William Coleman. L’attention de John Trumbull est attirée par le talent de Thomas Cole et il achète Les Chutes de Kaaterskill pour 25 dollars en 1826. John Trumbull (1756-1843) est un peintre d’histoire qui a représenté les évènements majeurs de la guerre d’indépendance et qui, de 1817 à 1824,  a réalisé les quatre grandes peintures murales qui ornent la rotonde du Capitole à Washington. La plus célèbre est Déclaration d’indépendance (1819). Un tel patronage permet à Cole de rencontrer des personnages influents du monde l’art. Trumbull le présente en particulier à Robert Gilmor (1774-1848), grand collectionneur, et à Daniel Waldsworth (1771-1848), peintre amateur et mécène.

Soutenu par Trumbull, qui souhaitait promouvoir un art du paysage typiquement américain, Thomas Cole reçoit dès lors des commandes régulières de riches mécènes et d’amateurs d’art. Ce que l’on appellera par la suite l’Hudson River School vient de naître.

Le peintre célèbre

De 1829 à 1832, Cole voyage en Europe où il visite les grands musées de Londres, Paris, Florence, Rome et Naples. Évidemment, il découvre à Londres le réalisme de John Constable (1776-1837) et l’avant-gardisme de William Turner (1775-1851), génial précurseur de l’impressionnisme. A Paris, il découvre les paysages classiques de Nicolas Poussin (1594-1665) et Claude Lorrain (1600-1682), ce dernier ayant toujours eu une grande notoriété dans le monde anglo-saxon.

En 1836, Cole termine Le Cours de l’Empire, un cycle de cinq toiles. Il s’agit de paysages allégoriques représentant un même lieu à des époques différentes, depuis L’État sauvage jusqu’à La Désolation. Cet aspect moral de la peinture de paysage a été inspiré par l’ouvrage du philosophe français Volney (1757-1820), Les Ruines, ou Méditations sur les révolutions des empires (1791).

En novembre 1836, Cole épouse Maria Bartow, jeune femme de 23 ans qui est la fille du propriétaire de la maison que le peintre loue à Catskill. Le couple aura quatre enfants de 1838 à 1848.

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État pastoral (1834)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État pastoral (1834)
Huile sur toile, 100 × 161 cm, New-York Historical Society.

 

Thomas Cole poursuit son œuvre axé désormais sur des paysages comportant un message philosophique. En 1839, il réalise quatre tableaux intitulés Le voyage de la vie pour le banquier et philanthrope Samuel Ward. Il s’agit de représenter symboliquement la vie humaine de l’enfance à la vieillesse.

En 1841-1842, le peintre voyage à nouveau en Europe et parcourt la France, l’Italie et la Suisse. A son retour, il devient membre de l’Église épiscopale en se faisant baptiser. Au-delà de son activité de peintre, Cole, devenu célèbre aux États-Unis, publie des lettres et des poèmes dans la presse new-yorkaise. Il forme également de jeunes artistes dans son atelier de Catskill : Frédéric Church de 1844 à 1846, Benjamin McConkey ensuite.

En février 1846, Cole entreprend un autre cycle de paysages philosophiques, intitulé La croix du monde. Le 6 févier 1848, la famille Cole assiste au service religieux dans l’église épiscopale Saint-Luc de Catskill. Dans l’après-midi, Cole se sent très fatigué et son état s’aggrave rapidement. Une pneumonie se déclare, contre laquelle la médecine de l’époque est impuissante. Thomas Cole meurt le 11 février 1848 à 47 ans.

 

Œuvre

En créant un genre spécifique pour la peinture américaine de paysage, Thomas Cole doit s’adapter au milieu local, tant naturel que social. Pour le premier aspect, il dispose d’une nature grandiose et encore largement inexplorée. Pour le second, il est confronté à un public adhérant entièrement au protestantisme et considérant l’éthique protestante comme primordiale. Le jeune artiste s’engage donc avec beaucoup d’intelligence vers une peinture de paysage comportant un aspect religieux et un message moral. Cette thématique rencontre l’adhésion de ses riches commanditaires.

 

Thomas Cole. L’expulsion du jardin d’Eden (1828)

Thomas Cole. L’expulsion du jardin d’Eden (1828)
Huile sur toile, 101 × 138 cm, Museum of Fine Arts, Boston.

 

A la même époque, la peinture de paysage européenne se dirigeait au contraire vers le réalisme pur, en tentant de reproduire sur la toile l’exact ressenti de l’artiste face au spectacle de la nature (John Constable en Angleterre, École de Barbizon en France). Le néo-classicisme fut le dernier moment d’une peinture paysagère européenne à connotation religieuse ou mythologique. Ainsi, les paysages classiques de Pierre-Henri de Valenciennes illustrent souvent l’idéal pastoral antique. On retrouve chez Cole cette ambition classique du paysage idéal, composé en atelier à partir de dessins pris le vif. On y retrouve aussi la volonté d’investir le paysage d’une signification philosophique ou religieuse, dont la dernière manière de Nicolas Poussin, avec par exemple Les quatre saisons, constitue l’exemple le plus accompli.

 

Thomas Cole. Le pique-nique (1846)

Thomas Cole. Le pique-nique (1846)
Huile sur toile, 127 × 137 cm, Brooklyn Museum of Art, New York.

 

Considéré comme le fondateur de l’Hudson River School, Cole aura de nombreux héritiers comme Asher Durand (1796-1886), John William Casilear (1811-1893) ou Frederic Edwin Church (1826-1900). Ils ne reprendront pas tous le caractère moral très ostentatoire de la peinture de Cole, mais conserveront l’arrière-plan éthique d’une nature, don de Dieu, qui, lorsqu’elle est encore vierge est assimilable au paradis terrestre. La présence humaine – l’homme étant un pécheur – ne peut que la dégrader. De ce point de vue, l’Hudson River School se rapproche du courant romantique européen, dont les aspirations spiritualistes se manifestaient parfois visuellement par une symbolique religieuse, par exemple chez Shinkel (Cathédrale gothique avec palais impérial, 1805).

 

Thomas Cole. Le lac aux arbres morts (Catskill) (1825)

Thomas Cole. Le lac aux arbres morts (Catskil) (1825). Huile sur toile, 69 × 86 cm, Allen Memorial Art Museum, Oberlin, Ohio. « Le lac aux arbres morts (Catskill) était l’un des cinq paysages présenté par Cole, fin octobre ou début novembre 1825, dans la librairie de William Coleman à New York. Parmi les cinq tableaux, chacun au prix de 25 $, Vue de Cold Spring sur l'Hudson et Paysage (actuellement perdu) ont été vendus à un acheteur inconnu, mais les trois autres attirèrent l'attention de trois grandes figures du monde de l’art américain. Le colonel John Trumbull (1756-1843), peintre américain de scènes historiques et président de l'Académie des Beaux-Arts américaine, a d’abord acheté Kaaterskill Upper Fall et Catskill Mountains (actuellement perdu). Il a ensuite signalé sa découverte à l’écrivain et artiste William Dunlap (1766-1839), qui a acheté Le lac aux arbres morts (Catskill) (actuellement à Oberlin), et à l'artiste Asher B. Durand (1796 à 1886), qui a acheté le Vue du Fort Putnam (actuellement au Philadelphia Museum of Art). En Novembre 1825, au moins deux, sinon les trois tableaux achetés par Trumbull, Dunlap et Druand ont été ajoutés à l'exposition de la New York American Academy of Fine Arts. Dunlap a lancé la carrière de Cole avec des articles louant son style autodidacte et sa technique, inspirés de sa jeunesse entreprenante et de son "américanité". » (Commentaire Memorial Art Museum)

 

Thomas Cole. Lever du jour dans les Catskill (1826)

Thomas Cole. Lever du jour dans les Catskill (1826). Huile sur toile, 65 × 90  cm, National Gallery of Art, Washington. « Cole a choisi un point de vue particulièrement élevé d’où l’observateur peut admirer plusieurs autres montagnes et des vallées remplies d’une brume qui brille dans la lumière matinale. Le premier plan est constitué de débris emmêlés de sous-bois, d’arbres abattus et tordus et d’affleurements rocheux surplombant le ravin. Il ne s’agit pas d’un aspect domestiqué et cultivé du paysage américain, mais d’une région sauvage et éloignée ne manifestant aucune présence humaine. » (Commentaire National Gallery of Art)

 

Thomas Cole. Chutes de Kaaterskill (1826)

Thomas Cole. Chutes de Kaaterskill (1826). Huile sur toile, 109 × 92 cm, collection particulière. Les Kaaterskill Falls, situées dans l'État de New York, sont deux chutes d'eau d'environ 80 mètres représentant à l'époque l'archétype de la nature sauvage et qui devinrent le premier lieu touristique américain.

 

Thomas Cole. L’expulsion du jardin d’Eden (1828)

Thomas Cole. L’expulsion du jardin d’Eden (1828). Huile sur toile, 101 × 138 cm, Museum of Fine Arts, Boston. Cole écrivait à cette époque à son mécène Robert Gilmor qu’il recherchait une forme supérieure de peinture de paysage. Il s’agira de scènes porteuses d’un message moral basé sur la religion chrétienne. L’expulsion du jardin d’Eden juxtapose le paradis terrestre, espace lumineux à la végétation luxuriante, au monde terrestre d’après la chute symbolisé par des escarpements rocheux sombres à la végétation détruite. Un porche rocheux illuminé sépare les deux mondes. Les deux petites figures d’Adam et Ève ont quitté la terre paradisiaque et marchent désormais au bord de l’abîme. Ils ont péché…

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État sauvage (1834)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État sauvage (1834). Huile sur toile, 100 × 161 cm, New-York Historical Society. Le cours de l’Empire est un cycle de cinq tableaux représentant le destin historique d’une ville imaginaire située au bord d’un estuaire. Cette thématique illustre le ressenti populaire de l’époque : beaucoup d’américains plaçaient leur idéal dans le pastoralisme et craignaient que l’emprise de la civilisation industrielle sur la nature ne conduise à la décadence. L’État sauvage représente la nature primitive ne comportant que quelques humains, chasseurs-cueilleurs.

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État pastoral (1834)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’État pastoral (1834). Huile sur toile, 100 × 161 cm, New-York Historical Society. L’État pastoral reflète une image idéalisée de l’homme en parfaite harmonie avec la nature. La peinture italienne de paysage avait déjà traité le thème du 16e siècle au 18e siècle. Il s’agit d’illustrer le locus amoenus, lieu idyllique évoqué par les poètes antiques.

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’Apogée (1834)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. L’Apogée (1834). Huile sur toile, 130 × 193 cm, New-York Historical Society. L’apogée de l’Empire est figuré par une ville à l’architecture romaine dans laquelle l’ordre règne et où l’activité se déploie. Cette composition est la plus lumineuse du cycle, les bâtiments blancs se découpant sur un ciel bleu.

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. La Destruction (1836)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. La Destruction (1836). Huile sur toile, 100 × 161 cm, New-York Historical Society. Le ciel devient menaçant et les hommes paisibles du tableau précédent se battent. Un incendie s’est déclaré sur la droite. Guerre civile ou invasion, la ville est menacée de destruction.

 

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. La Désolation (1836)

Thomas Cole. Le cours de l’Empire. La Désolation (1836). Huile sur toile, 100 × 161 cm, New-York Historical Society. Il ne reste de la ville prospère que quelques vestiges et les humains ont quitté les lieux. L’atmosphère crépusculaire est soulignée par la pleine lune diffusant une lumière spectrale.

 

Thomas Cole. Le méandre (1836)

Thomas Cole. Le méandre (1836). Huile sur toile, 131 × 193 cm, Metropolitan Museum of Art, New York. Ce tableau fut exposé en 1836 à la National Academy of Design avec le titre Vue du Mont Holyoke, Northampton, Massachusetts, après un orage. Thomas Cole se situe à la fois dans le courant romantique et réaliste. Ce paysage de composition classique oppose la nature vierge du Nouveau Monde, sur la gauche, aux terres cultivées de la vallée, à droite. Le point de vue a été soigneusement choisi à partir d'un lieu escarpé sur le Mont Holyoke (Massachusetts) d'où l'on peut apercevoir le méandre du fleuve Connecticut.

 

Thomas Cole. Le méandre, détail (1836)

Thomas Cole. Le méandre, détail (1836). Le peintre et son chevalet ainsi que son bagage posé sur un rocher apparaissent au premier plan.

 

Thomas Cole. Le départ (1837)

Thomas Cole. Le départ (1837). Huile sur toile, 100 × 162 cm, National Gallery of Art, Washington. Avec ce tableau et son pendant, Le retour, Cole cherche à concilier la narration historique et le paysage grandiose de l’Amérique du Nord. Les deux tableaux ont été commandés par de riches propriétaires fonciers avec comme seule prescription la thématique du matin et du soir. Le Départ représente une petite troupe de chevaliers partant guerroyer sous le commandement de leur seigneur monté sur un cheval blanc. Le paysage imaginaire composé de multiples éléments naturels et architecturaux rappelle étonnamment le paysage-monde des flamands du début du 16e siècle tout en intégrant les leçons des classiques français du 17e pour l’équilibre de la composition. Cole traite admirablement la lumière de l’aube sur la prairie et dans le feuillage. Ayant voyagé en Europe quelques années auparavant, il avait pu admirer les paysages de Claude Lorrain, grand maître des effets de lumière.

 

Thomas Cole. Le retour (1837)

Thomas Cole. Le retour (1837). Huile sur toile, 100 × 161 cm, National Gallery of Art, Washington. Le retour représente ce qu’il reste de la troupe de chevaliers du Moyen Âge lorsqu’ils reviennent de leur équipée guerrière (voir Le départ ci-dessus). Moins nombreux, fatigués, ils transportent un blessé sur un brancard. Le paysage vespéral offre un cadre grandiose, au chromatisme exceptionnellement riche, à cette scène historique. Comme dans Le départ, mais de façon plus appuyée, Cole utilise remarquablement le contre-jour venant des profondeurs du tableau, procédé inventé par Claude Lorrain au 17e siècle.

 

Thomas Cole. Le voyage de la vie : L’enfance (1842)

Thomas Cole. Le voyage de la vie : L’enfance (1842). Huile sur toile, 134 × 195 cm, National Gallery of Art, Washington. Cette allégorie de la vie humaine en quatre tableaux comporte une connotation morale d’inspiration chrétienne. Au retour de son voyage en Europe, en 1841-42, Cole devient membre de l’Église épiscopale. Il est donc préoccupé de spiritualité lorsqu’il peint ces quatre toiles. Un personnage archétypal parcourt la rivière figurant la vie. Il est accompagné de son ange gardien. Dans la première composition, le bateau de l’enfant sort d’une caverne et arrive dans un paysage paradisiaque où abondent les fleurs. Il va suivre le cours de la rivière jusqu’à la vieillesse.

 

Thomas Cole. Le voyage de la vie : La jeunesse (1842)

Thomas Cole. Le voyage de la vie : La jeunesse (1842). Huile sur toile, 134 × 195 cm, National Gallery of Art, Washington. Cette seconde composition, la plus lumineuse, évoque la vaste perspective qui s’ouvre devant la jeunesse. Cole évoque cette idée en utilisant une perspective profonde le long de laquelle sinue la rivière de la vie qui reste à parcourir.

 

Thomas Cole. Le voyage de la vie : L’âge d’homme (1842)

Thomas Cole. Le voyage de la vie : L’âge d’homme (1842). Huile sur toile, 134 × 203 cm, National Gallery of Art, Washington. La rivière devient torrent car l’homme mûr est confronté aux difficultés de la vie. L’espoir qui animait l’homme jeune dans le tableau précédent se transforme en doute. Les forces de la nature se déchaînent contre lui et son ange gardien, dans le ciel, s’est éloigné et ne le protège plus, car l’homme a péché.

 

Thomas Cole. Le voyage de la vie : La vieillesse (1842)

Thomas Cole. Le voyage de la vie : La vieillesse (1842). Huile sur toile, 133 × 196 cm, National Gallery of Art, Washington. A l’approche de la mort, les eaux deviennent plus calmes mais les nuages s’accumulent et l’ange semble indiquer au vieil homme le chemin du ciel. Cette allégorie en quatre scènes paysagères reflète le destin tragique de l’homme vu par la religion chrétienne. La vie d’ici-bas n’est pas faite pour le bonheur.

 

Thomas Cole. Le pique-nique (1846)

Thomas Cole. Le pique-nique (1846). Huile sur toile, 127 × 137 cm, Brooklyn Museum of Art, New York. « Thomas Cole a réalisé cette peinture à l’automne 1845 pour répondre à une commande du banquier et philanthrope new-yorkais James Brown. Le thème du pique-nique permet à Cole présenter la coexistence idéalisée de la nature et de la civilisation. La demande de ce type de tableaux combinant figures et nature fut le résultat, au moins partiellement, de la popularité croissante des activités de plein air, en particulier les excursions avec pique-nique. Mais cette scène idyllique comporte des symboles du passage du temps et de la mort, comme le tronc d’arbre coupé à la hache, particulièrement apparent au premier plan. » (Commentaire Brooklyn Museum of Art)

 

Thomas Cole. La maison dans les bois (1847)

Thomas Cole. La maison dans les bois (1847). Huile sur toile, 133 × 189  cm, Reynolda House, Museum of American Art, Winston-Salem, Caroline du Nord. Dans la nature vierge, une famille de l’époque de la conquête de l’Ouest a construit une maison de bois en utilisant les ressources naturelles. Le message moral n’est pas absent. « Dans La maison dans les bois, les ravages de la hache sont mis en évidence au premier plan. L'artiste oppose clairement la zone autour de la cabane, dépouillée de ses arbres et jonchée d’objets appartenant à la famille, aux montagnes vierges de l’arrière-plan. Il semble avertir le spectateur que, si les gens arrivent en grand nombre, ces lieux préservés disparaîtront. » (Commentaire Reynolda House, Museum of American Art)

 

 

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