Pas de croissance dans les années à venir

14/02/2012    

Nos politiciens nous promettent la croissance pour les années futures. Cette promesse n’est pas le résultat d’une analyse mais une facilité qu’ils se donnent depuis des lustres pour tromper les électeurs. Toute analyse sérieuse conduit à penser que la croissance sera très faible dans les années à venir. La situation est en effet très claire et l’élection présidentielle française de 2012 n’a pratiquement aucune importance pour l’avenir des français. Elle n’a d’importance que pour l’avenir des candidats et de leurs équipes. Explication en trois temps.

1. L’Allemagne a pu imposer son éthique à l’Europe parce qu’elle se l’est d’abord imposée à elle-même : rééquilibrage des finances publiques, compétitivité économique. Les pays déficitaires n’ont aucun moyen de remettre en cause cette réalité, quoiqu’en dise François Hollande par pure démagogie.

2. L’Europe est coupée en deux économiquement. L’Europe du nord (Allemagne, Finlande, Pays-Bas, Belgique) a des excédents commerciaux importants. L’Europe du sud (France, Espagne, Portugal, Italie, Grèce) accumule année après année les déficits commerciaux. Le commerce intra-européen représentant l’essentiel des échanges, c’est le nord qui vend au sud. Le nord produit, le sud consomme en payant à crédit.

3. Le rééquilibrage des finances publiques des pays du sud entraînera nécessairement une réduction de leurs importations par appauvrissement de la population. Les pays du nord seront donc atteints en tant que producteurs. On s’oriente ainsi dans toute l’Europe vers une croissance faible, voir nulle.

Les keynésiens dogmatiques ne peuvent rien contre cette cruelle réalité. Comme d’autres, ils peuvent seulement promettre.

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