Le grand scandale de notre époque

16/06/2012    

Si on prend la peine d’aller au-delà des apparences, la prétendue justice sociale dont se réclame la gauche cache la plus profonde des injustices : accabler nos enfants de charges sociales, d’impôts et de dette publique pour s’offrir quelques avantages sociaux supplémentaires. Voilà le grand scandale totalement occulté qui révèle le déclin éthique de notre civilisation.

Ce scandale étouffé prend naissance au début des années 80 avec l’arrivée au pouvoir de François Mitterrand. Très peu de gens osent encore dire que Mitterrand a commis des erreurs historiques majeures. On s’extasie en général sur ses qualités de stratège politique. Mais accéder au pouvoir en 1981 avec l’aide, absolument indispensable, des communistes, constitue une faute impardonnable. Pourquoi ? Parce que ce parti sur le déclin n’avait plus à sa disposition que la démagogie pour survivre. Il fallait promettre tout et n’importe quoi sans tenir compte des réalités économiques et démographiques.

Cette grave erreur historique de François Mitterrand est à l’origine de la plus grande injustice de la fin du 20e siècle et du début du 21e : s’octroyer des avantages en les payant à crédit, c’est-à-dire en les faisant supporter par ses propres enfants. Il faut être un arriviste et un opportuniste de la trempe de Mitterrand pour accepter une telle dérive. Car, bien entendu, un préalable est nécessaire : feindre d’agir pour la justice. En faisant croire que l’on prend aux plus aisés pour redistribuer aux moins favorisés, l’apparence arithmétique de justice existe. Cela suffit pour convaincre les naïfs. Mais la réalité est toute autre. Ce que l’on prélevait pour financer les promesses ne suffisait pas, il s’en faut de beaucoup. D’où l’accumulation d’une dette souveraine insoutenable qui conduit au fil des décennies à aggraver la situation de ceux que l’on prétend défendre car ils devront en supporter la charge. Pour les adeptes de Machiavel qui nous gouvernent, peu importe de laisser à ses enfants une situation gravissime. Pour tous les hommes de bonne volonté qui ont observé avec effarement la gestion publique des trente dernières années, il s’agit de la plus grande injustice de notre époque.

(Voir notre article : Retour à la retraite à 60 ans : injuste et irresponsable)

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