Le vide éthique
23/07/2011
Il faut saluer le sérieux des dirigeants qui se sont réunis à Bruxelles le 21 juillet pour trouver une solution provisoire à la crise de l’euro. Les approches divergentes rendaient l’exercice difficile. A plus long terme, il n’existe que deux orientations pour améliorer la situation actuelle, qui est le fruit amer de l’accumulation de déficits publics depuis plusieurs décennies dans de nombreux Etats, dont la France. Ces deux orientations sont le fédéralisme européen et le désendettement progressif des Etats. Mais à quoi servirait-il de superposer une dette européenne à la dette des Etats si rien ne change dans les modes de gestion ? Le problème fondamental est donc politico-éthique : il devient indispensable de mettre en place une éthique financière rigoureuse qui s’imposerait à la classe politique. Il n’existe aucune raison de laisser les élus libres d’accumuler des promesses électorales coûteuses à seule fin d’assurer leur réélection. Il n’existe aucune raison de laisser des hommes et des femmes politiques, dont beaucoup sont incompétents financièrement, imposer à leur population des risques financiers dont ils ne perçoivent même pas l’ampleur. Mais chacun comprend à quel point l’exercice sera difficile, si même il est tenté : il faudra une véritable révolution culturelle dans le milieu politique. Sinon, nous irons vers le gouffre. Lire notre article « Pour une éthique financière », rubrique politique.
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