Art postmoderne et art contemporain

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Patrick AULNAS

Les deux concepts d'art postmoderne et d'art contemporain ne correspondent pas à un mouvement ou courant artistique particulier. Il s'agit simplement d'une analyse de certains intellectuels ou de critiques d'art sur l'évolution artistique dans la seconde moitié du 20e siècle. La notion d'art postmoderne comporte l'idée de rupture par rapport au passé récent au cours duquel l'art est qualifié de moderne. Quant à l'expression art contemporain, elle a été adoptée précisément pour éviter d'adhérer à la distinction précédente. L'art contemporain est l'art produit aujourd'hui ou dans un passé récent. Mais la dérive complète de cet art contemporain, encouragée par la puissance publique, doit être signalée (point 5 ci-dessous).

 

1. Le concept d'art postmoderne

Le concept de postmodernité a été élaboré par des philosophes, en particulier Jean-François Lyotard (1924-1998) dans son ouvrage La condition postmoderne. Rapport sur le savoir (1979). Il s'agit de constater que les grands métarécits fondés sur des religions ou des idéologies ont beaucoup perdu de leur vigueur. Un métarécit est un discours informel que les individus intériorisent pour légitimer la société dans laquelle ils vivent et l'histoire de cette société. Ainsi, le christianisme propose toute une mythologie, depuis Adam et Eve, qui permet à chacun, à son niveau, de se situer. L'idéologie marxiste, qui a prospéré de la fin du 19e siècle à la chute de l'URSS en 1990, est un autre métarécit auquel adhéraient les militants et les sympathisants communistes. Le métarécit propose en général pour des temps futurs et très hypothétiques un éden (le paradis des chrétiens, la société sans classes des marxistes) qui permet de justifier une éthique : il faut se comporter conformément à l'idéal fixé.
La dislocation des métarécits nous fait passer de la modernité à la postmodernité. Le progrès, analysé par le métarécit comme une évolution vers l'éden, disparaît. Le sens synthétique du concept de progrès (progrès global de l'humanité, essentiellement moral) n'a plus cours et il subsiste un sens analytique que l'on trouve par exemple dans la notion de progrès scientifique et technique (la recherche permet d'accumuler des connaissances que l'humanité peut utiliser pour améliorer sa condition). Au lieu de s'inscrire dans l'histoire longue du métarécit, l'individu postmoderne vit au présent puisque l'avenir est caractérisé par l'incertitude.
Cette analyse présente beaucoup de faiblesses. Signalons seulement que la disparition des métarécits constitue une libération, l'incertitude concernant l'avenir n'étant que de la lucidité. Les métarécits étaient évidemment construits par des hommes aux fins de dominer d'autres hommes. Ils ont toujours cautionné les pouvoirs établis puisque leur fonction était de légitimer les institutions et les normes dominantes de la société considérée. Le marxisme aboutit aux pires dictatures de l'Histoire.
La notion de postmodernité va coloniser le domaine de l'art et l'on distinguera, à partir des années 1980, un art moderne et un art postmoderne. Il ne faut pas perdre de vue qu'il ne s'agit là que d'une analyse conceptuelle, qui, au demeurant, reste très fragile. Selon cette analyse, l'art moderne s'achèverait avec l'art abstrait et l'art figuratif de l'après-guerre (expressionnisme abstrait, abstraction lyrique, néo-expressionnisme) et l'on entrerait ensuite, à partir des années 1970-80, dans l'art postmoderne. Fixer une limite exacte est hasardeux tant le concept de postmodernité lui-même est flou. Mais certains analystes considèrent que le Pop Art constitue la première manifestation de l'art postmoderne. Les principales caractéristiques de ce postmodernisme (1) artistique résultent de l'analyse philosophique concernant la postmodernité. On peut se limiter à deux idées principales.

a. S'il a jamais eu droit de cité dans le domaine de l'art, le concept de progrès est désormais considéré comme obsolète. Depuis la fin du 19e siècle, les mouvements artistiques s'étaient succédés et chaque nouveau mouvement prétendait innover. Le postmodernisme en a fini avec la nouveauté. Il ne s'agit plus d'être d'avant-garde, novateur, bref moderne, mais de s'interroger avec ironie sur la fonction même de l'art. Toutes les conventions anciennes ont perdu leur pertinence, même celles qui prétendent innover. Les artistes postmodernes s'autorisent donc à utiliser les schémas esthétiques du passé mais avec un regard ironique, décalé, sur l'œuvre. Ils peuvent s'approprier des motifs artistiques anciens et les traiter de façon critique ou parodique. Le peintre s'amuse à peindre « comme cela » pour interroger son public sur la valeur du « cela ». Tout est possible, mais rien n'est assuré, sinon peut-être la dimension économique : si l'œuvre rencontre le succès, c'est un signe. Mais de quoi ? Il n'y a pas de réponse. Le public lui-même peut se tromper. Comme l'homme postmoderne, l'artiste postmoderne vit au présent et ne prétend jamais être d'avant-garde.


b. Les disciplines artistiques étaient soigneusement cloisonnées : peinture, sculpture, architecture, musique, etc. L'artiste postmoderne récuse ce cloisonnement et ne s'interdit pas de puiser dans toutes les ressources disponibles pour élaborer son œuvre. Parfois, il sera difficile de la qualifier car elle associera peinture, sculpture, photographie par exemple. Il en résulte qu'il devient difficile, voire impossible, de rattacher un artiste à un style, à un courant, comme on le faisait auparavant. D'autant que les créateurs s'accordent toute liberté et peuvent être figuratifs et non figuratifs à la fois, emprunter à tel style puis à tel autre, voire mixer différents styles. L'éclectisme et l'individualisme constituent ainsi deux caractéristiques essentielles de l'art postmoderne.

 

2. Regard critique sur le concept d'art postmoderne

La notion de postmodernisme perd aujourd'hui de son intérêt pour deux raisons essentielles.

a. La principale faiblesse du concept de postmodernisme est de se définir négativement. On est postmoderne parce que l'on récuse les critères de la modernité, en particulier innover dans une certaine direction et donc être catégorisé. Mais le contenu positif du postmodernisme est incertain. Bref, quelque chose a changé par rapport aux cubistes, aux surréalistes et autres modernes, mais il est bien difficile de le définir.

b. La postmodernité est un concept vieillissant, élaboré par des philosophes à la fin de la décennie 1970. La perspective historique de cette analyse est étroite, tout au plus quelques siècles depuis la Renaissance. Si notre incertitude face à l'avenir demeure, nous percevons aujourd'hui que nous sommes engagés dans une révolution technologique de grande ampleur qui modifiera profondément notre devenir historique. Après la révolution agricole entre 10 000 et 5 000 ans avant J.-C. et la révolution industrielle aux 19e et 20e siècles, c'est une troisième révolution technologique qui vient de commencer et elle concerne précisément les technologies de l'information et de la communication mais aussi les biotechnologies. L'art est justement un moyen de communication entre les êtres humains. Il a pris naissance au paléolithique et s'est beaucoup développé au néolithique avec les moyens dont disposaient les humains : supports de pierre, de bois, de toile, de papier, pigments colorés mélangés à un liant, travail de la pierre et agencement, instruments de musique artisanaux, etc. L'art sera évidemment bouleversé de fond en comble dans les siècles futurs car chacun sait qu'il met toujours en œuvre les technologies de son époque. L'art numérique, l'art vidéo sont les premiers exemples de ce bouleversement.

Les différentes pratiques actuelles dans le domaine artistique ne représentent ainsi que les prémices de l'art d'une époque nouvelle de l'histoire ou les dernières manifestations de l'art d'une époque qui s'achève. Les qualificatifs utilisés (moderne, postmoderne) ne sont que des palliatifs de l'incertitude, de pitoyables béquilles pour assumer vaille que vaille notre liberté nouvelle après la résiliation des conventions sécurisantes du passé. On peut se dire postmoderne, c'est mieux que rien, mais le contenu de ce postmodernisme nous échappe parce que le destin des hommes n'est plus inscrit dans aucun récit. L'effacement du religieux, la disparition des idéologies nous plongent dans une des rares périodes de l'histoire où la liberté de l'homme est presque totale. L'art, comme la science, doivent alors poursuivre leurs recherches qui ne sont entravées par aucun préjugé. C'est une opportunité rare et une responsabilité écrasante.

 

3. L'art contemporain

Pour contourner la distinction art moderne - art postmoderne, beaucoup de commentateurs utilisent le concept d'art contemporain. Il est tout aussi flou mais présente l'avantage de ne pas s'inscrire dans le débat philosophique sur la postmodernité. Serait art contemporain toute production artistique contemporaine, la limite maximale vers le passé étant fixée à la fin de la seconde guerre mondiale. Le concept d'art contemporain présente deux caractéristiques sémantiques principales.

a. Il refuse la distinction entre une pratique artistique de l'élite et une pratique artistique populaire. L'art contemporain peut emprunter aux beaux-arts traditionnels (peinture, sculpture, etc.) mais aussi aux créations largement diffusées dans le public (affiches, photographie, vidéos, certaines productions artisanales, etc.). La limite de la création artistique n'est donc pas définie a priori. Est artistique ce que la subjectivité de chacun et, sans doute aussi, le regard de la société contemporaine, considèrent comme tel.

b. Il récuse le cloisonnement traditionnel des disciplines artistiques (peinture, sculpture, etc.) rejoignant en cela la notion d'art postmoderne (voir ci-dessus).

La notion d'art contemporain présentant tous les avantages de la non-définition, elle est très accueillante et par conséquent de plus en plus utilisée. L'art contemporain est ainsi l'art qui se crée aujourd'hui au sens le plus large possible du mot art. Bien entendu, chacun perçoit que revendiquer tautologiquement sa contemporanéité constitue un aveu de faiblesse. Il s’agit de signaler lourdement à tous que l’on appartient au présent. Un tel aveu signe le désarroi des créateurs ou de ceux qui les représentent.

 

4. Illustration des concepts précédents dans le domaine de la peinture

 Œuvres

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Art moderne ou

postmoderne ? 

Art contemporain

ou non ? 

Vlaminck. Restaurant La Machine à Bougival, 1905 Vlaminck. Restaurant La Machine à Bougival (1905)

Huile sur toile, 60 × 81,5 cm, musée d'Orsay, Paris

Moderne (fauvisme) :

se prétend

d'avant-garde

en instrumentalisant librement

la couleur.

 Non (avant 1945)

 Piet Mondrian. Composition A (1923)Piet Mondrian. Composition A (1923)

Huile sur toile, Galleria Nazionale d'Arte Moderna e Contemporanea, Rome

Moderne (De Stijl) :

se prétend

d'avant-garde

en s'imposant des contraintes

géométriques.

 Non (avant 1945)

 Jackson Pollock. Argent sur noir, blanc, jaune et rouge (1948)Jackson Pollock. Argent sur noir, blanc, jaune et rouge (1948)

Marouflé, huile, 61 × 80 cm, musée national d'Art moderne, Centre Pompidou, Paris

Moderne (Expressionnisme abstrait) :

se prétend

d'avant-garde

par sa pratique gestuelle

de la peinture.

 Oui (après 1945)

 John Bratby. Les toilettes (1955)John Bratby. Les toilettes (1955)

Huile sur Isorel, 117 × 87 cm, Tate Gallery, Londres

Moderne (Réalisme européen) :

se prétend

d'avant-garde

en peignant le quotidien

des ouvriers anglais.

 Oui (après 1945)

 Andy Warhol. Campbell's Soup Cans (1962)Andy Warhol. Campbell's Soup Cans (1962)

Acrylique sur toile, 32 éléments de 50,8 × 40,6 cm, Musée d'art moderne, New York

Postmoderne (Pop Art) :

ne se prétend pas

d'avant-garde

sur le plan artistique,

au contraire tourne en dérision

l'œuvre d'art traditionnelle.

 Oui (après 1945)

 Richard Estes, Café Express (1975)Richard Estes, Café Express (1975)

Huile et acrylique sur toile, 61 × 91,4 cm, Art Institute of Chicago

Postmoderne (hyperréalisme) :

ne se prétend pas

d'avant-garde

sur le plan artistique,

utilise la photographie et tente de faire

mieux techniquement dans le réalisme.

 Oui (après 1945)

 

5. Art contemporain, marché de l’art et étatisme

Des sommes gigantesques s’échangent aujourd’hui sur le marché de l’art. Selon le rapport annuel Art Basel UBS de 2018, le produit mondial des ventes a été de 63,7 milliards de $ en 2017, dont 27,3 milliards pour les États-Unis. La Chine vient au deuxième rang avec 13,2 milliards de $, puis le Royaume-Unis (12,9 milliards), la France (4,1 milliards). Ces montants concernent aussi bien les échanges de chefs-d’œuvre du passé que les créations contemporaines. Mais on comprendra aisément que cette financiarisation de l’art puisse avoir un impact important sur la création elle-même. Les artistes ne sont pas de purs esprits. La réussite sociale et financière leur importe.

La cote d’un créateur ou pseudo-créateur dépendant de la demande sur le marché, les manœuvres financières et commerciales comptent davantage que la créativité artistique. Les œuvres de l’un des plus célèbres artistes rattaché à l’art dit contemporain, l’américain Jeff Koons, atteignent ainsi des prix considérables. Par exemple, la sculpture Balloon Flower (magenta) s’est vendue plus de 25 millions de $.

 

Jeff Koons. Balloon Flower (magenta)

Jeff Koons. Balloon Flower (magenta)
Acier inoxydable à haute teneur en chrome avec revêtement de couleur transparente, 340 × 285 × 260 cm

 

Pour atteindre un tel prix pour un produit dont chacun appréciera librement les qualités, il faut tout simplement que la demande soit très supérieure à l’offre sur le marché. Les acheteurs potentiels de Koons n’éprouvent pas nécessairement une attirance esthétique irrésistible pour de telles sculptures. Nombreux sont ceux qui spéculent. La renommée de l’artiste est telle que sa production pourra se revendre encore plus cher quelques années plus tard. La plus-value latente attachée à une œuvre est au cœur du marché de l’art. Cette financiarisation conduit évidemment à des erreurs majeures. Il y a des gagnants et des perdants. Quelle sera la cote de Koons en 2050 ?

Outre le marché, l’État joue un rôle important dans l’orientation de l’art d’aujourd’hui. Le rôle de l’État est variable selon les pays. Il est très important en France où le ministère de la Culture régente directement ou indirectement la création et les expositions. Les subventions publiques sont essentielles pour les jeunes créateurs sélectionnés par des fonctionnaires du ministère. Il est bien évident que ces fonctionnaires font prévaloir leurs choix esthétiques, voire idéologiques, puisque dans le domaine artistique tout est subjectif.

L’immixtion de l’État dans la création artistique n’est certes pas récente mais les États actuels disposent de sommes beaucoup plus importantes que par le passé, tout simplement parce que les dépenses publiques sont devenues considérables par rapport à l’ensemble de la production d’un pays (57% du PIB en France). Un tel pouvoir économique se manifeste souvent par la connivence entre décideurs publics et décideurs privés. Mais les premiers utilisent de l’argent qui ne leur appartient pas, l’argent public, c’est-à-dire le nôtre.

Un seul exemple permettra de comprendre l’ambiguïté des politiques publiques. Le génial Koons, encore lui, a « offert » à la ville de Paris une sculpture monumentale et multicolore censée représenter un bouquet de tulipe.

 

Jeff Koons. Bouquet of Tulips

Jeff Koons. Bouquet of Tulips
Bronze polychrome, acier inoxydable et aluminium, 1040 (1166 avec base) × 835 × 1017 cm

 

Le cadeau ne concerne que la création in abstracto (le dessin), la réalisation industrielle de l’œuvre et la mise en place incombant au donataire. Le chef-d’œuvre de 35 tonnes coûterait donc 3,5 millions d’euros à son malheureux bénéficiaire. Le ministère de la Culture s'étant déclaré favorable à l’acceptation, beaucoup d’opposants se sont manifestés. Finalement, il a été décidé d’accepter le cadeau intentionnellement empoisonné et de le placer, à nos frais, dans les jardins du Petit Palais. Le mécénat a été évoqué, mais eu égard aux avantages fiscaux dont il bénéficie, ce sont toujours les contribuables français qui paieront l’essentiel.

L’épisode est particulièrement révélateur du rôle de l’État, qui n’hésite pas à engager l’argent des contribuables dans des aventures individuelles (celle de Koons) relevant davantage du sens des affaires que de la création artistique. Il ne s’agit que d’un exemple parmi des milliers. L’aveuglement de nos dirigeants, conseillés par les hauts-fonctionnaires du ministère de la Culture, n’a pas de bornes dans ce domaine.

 

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(1) Le mot postmodernité est plutôt utilisé au sens philosophique. On réserve habituellement le terme postmodernisme au domaine artistique.

Commentaires

  • ulysse
    Bonjour

    l'art moderne, c''est arrivé vers 1907 quand Einstein a inventé la relativité et la république a inventé la laïcité.
    Ensuite on a appelé post-moderne un tas de truc qui ne méritait pas ce triste qualificatif et puis la contemporéanité cela démarre avec la jeunesse des auteurs et cela continue aujourd'hui, donc un tel classement c'est une vaste rigolade.
    Se soucier du fric dans l'art c'est pareil. Les religieux et les nobles puissants payaient les peintres et imposaient leurs choix sauf quand de fortes têtes peignaient quand même ce qu'ils voulaient. Combien nos arrières grands parents ont-ils payés avec leurs impôts d'immenses toiles de pompiers quand les toiles impressionnistes ne nourrissaient pas leurs auteurs. Koons est l'arbre qui cache la forêt.
    Plus de religieux... et pourtant Ronchamp du Corbusier c'est quelque chose! et au lieu d'églises on construit des musées Guggenheim de New-york, de Bilbao, Beaubourg, etc... l'art est une nouvelle religion laîque bien plus intellectuelle que le foot.
    Vous ne nous parlez pas des artistes qui sont des sentinelles :
    - les nouveaux réalistes nous alertaient sur la société : Arman emballait des poubelles, ou accumulait des objets industriels, César compressait notre veau d'or, la voiture, Niki de St Phalle nous évoquait la libération de la femme.
    - Le pop art a mis sur un piédestal une image de la vie courante : une boite de soupe, une photo de Liz taylor (Warhol) une vignette de bande dessinée stylisée et agrandie énormément (Roy Lichtenstein)
    - Christo emballe a géographie ou l'histoire.
    De nos jours Ernest Pignon Ernest, Hervé di Rosa, Speedy Graphito, bansky décorent nos rues
    et dernièrement Fairey Shepard qui se retrouve sur les murs de l'Elysée

    Alors bien sûr il y a aura toujours quelques plaisanteries (merde en boîte) mais c'est l'arbre qui cache la forêt. Même Koons qui m'énerve a inventé quelques bons trucs.
  • Henri GILABERT
    • 2. Henri GILABERT Le 31/01/2019
    bonjour,
    je travail depuis plusieurs mois sur une analyse philosophique de l'art depuis l'antiquité à nos jours et, plus particulièrement en ce moment sur l'art moderne et contemporain. Du point de vue de mon travail j'ai trouvé ce commentaire particulièrement clair et je partage l'analyse qui y est développée comme la perspective d'un art totalement libre, ce qui est plutôt une bonne nouvelle, mais aussi d'un art qui ne cherche plus à dire quoi que ce soit, sauf à se moquer de lui-même.
  • Bagolut
    • 3. Bagolut Le 23/03/2015
    La seule limite à cette critique du postmodernisme réside dans la fragilité de cette proposition qui résonne très datée en 2015:
    "L'effacement du religieux, la disparition des idéologies nous plongent dans une des rares périodes de l'Histoire où la liberté de l'homme est presque totale"; le religieux s'est effécé? Ce n'était qu'une illusion apparemment...
    • rivagedeboheme
      • rivagedebohemeLe 24/03/2015
      Le religieux a considérablement régressé depuis deux siècles en Occident. Par exemple le pouvoir politique était juridiquement considéré comme d’origine divine jusqu’au 18e siècle sous la monarchie. Il existait une religion officielle. L’athéisme était pratiquement inexistant. Une liberté beaucoup plus large s’est installée peu à peu. Dans les pays à dominante musulmane, la confrontation avec la liberté a lieu aujourd’hui. Elle est d’autant plus violente que le fossé entre l’archaïsme religieux et la liberté occidentale est considérable. Le terrorisme islamique est évidemment une instrumentalisation de la religion à des fins politiques pour maintenir l’ordre politico-religieux traditionnel. Cela n’aura pas lieu, c’est encore une évidence. L’histoire de l’humanité est une dynamique. Mais la résistance des fondamentalistes peut durer des décennies, voire plus, et elle cherchera à déstabiliser l’Occident car c’est la haine de la liberté qui l’anime.

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