Le romantisme

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Patrick AULNAS

ENVIRON 1770-1850

Le romantisme est d’abord un courant littéraire qui prend naissance en Allemagne au 18e siècle avec Clemens Brentano (1778-1842) et Achim von Arnim (1781-1831). Il s’étend à l’Angleterre avec George Gordon Byron (1778-1824), John Keats (1795-1821) et à la France avec François-René de Chateaubriand (1768-1848), Victor Hugo (1802-1885), Alfred de Musset (1810-1857). Le romantisme touchera ensuite les autres disciplines artistiques et en particulier la peinture et la musique.

Les premières œuvres picturales romantiques sont anglaises, mais le mouvement s’étendra rapidement à l’Allemagne, la France et l’Espagne. Voici quelques peintres romantiques parmi les plus célèbres.

 

Angleterre

Füssli. Le Cauchemar (1781)

Heinrich Füssli (1741-1825)
Le Cauchemar (1781) représente le monde intérieur, le rêve.
Huile sur toile, 101,6 × 127,7 cm, Detroit Institute of Art.

 

Turner. Pêcheurs en mer (1796)

William Turner (1775-1851)
Pêcheurs en mer (1796) propose une représentation de l’homme confronté aux forces de la nature.
Huile sur toile, 91 × 122 cm, Tate Gallery, Londres.

 

William Blake. La résurrection (1805)

William Blake (1757-1827), poète, peintre et graveur.
La Résurrection (1805), illustration romantique d'un thème religieux, la résurrection du Christ.
Plume, encre, aquarelle, 41,2 × 30 cm, Victoria and Albert Museum, Londres.

 

Allemagne

Runge. Le grand matin (1809-10)

Philipp Otto Runge (1777-1810)
Le grand matin (1809-10) est une allégorie du commencement (naissance de l'homme, naissance du jour)
en relation avec une conception religieuse de notre monde (Dieu, la nature et l'homme).
Huile sur toile, 152 × 113 cm, Kunsthalle, Hambourg.

 

Friedrich. Le Voyageur au-dessus de la Mer de brume (1817-18)

Caspar David Friedrich (1774-1840)
Voyageur au-dessus de la mer de brume (1818) évoque le héros romantique solitaire face aux splendeurs de la nature.
Huile sur toile, 95 × 75 cm, Kunsthalle, Hambourg.

 

Schinkel. Cathédrale gothique avec Palais impérial (1805)

Karl Friedrich Schinkel (1781-1841)
Cathédrale gothique avec palais impérial (1805) propose un paysage grandiose imprégné de religiosité et de nostalgie.
Huile sur toile, 94 × 140 cm, Nationalgalerie, Berlin.

 

France

Eugene Delacroix. La liberté guidant le peuple (1830)

Eugène Delacroix (1798-1863)
La Liberté guidant le peuple (1830) est le plus célèbre des tableaux représentant une insurrection (la révolution de 1830 en France).
L’allégorie de la liberté et la réalité des barricades cohabitent, donnant à l’œuvre toute sa puissance évocatrice.
Huile sur toile, 260 × 325 cm, Musée du Louvre, Paris.

 

Géricault. Le Radeau de la Méduse (1819)

Théodore Géricault (1791-1824)
Le Radeau de la Méduse (1819) représente l’homme confronté à la puissance de la nature.
Le naufrage avait réellement eu lieu trois ans auparavant.
Huile sur toile, 491 × 716 cm, Musée du Louvre, Paris.

 

Espagne

Goya. Tres de Mayo (1814)

Francisco de Goya (1746-1828)
Tres de mayo ou Le trois mai 1808 (1814) allie, avec une rare puissance, romantisme et observation critique.
La scène représentée est un évènement réel, l’exécution par des soldats français d’hommes
ayant soutenu la rébellion contre l’occupation de l’Espagne par Napoléon.
Huile sur toile, 266 × 345 cm, Musée du Prado, Madrid.

 

L’art romantique cherche à se départir des conventions antérieures (scènes religieuses, portraits de grands personnages, paysages, natures mortes) pour mettre l’accent sur les émotions individuelles, parfois portées à leur paroxysme. Il s’agit également d’une réaction contre le rationalisme du siècle des Lumières : le sentiment doit prévaloir sur la raison, l’imagination importe plus que l’analyse critique. Les émotions peuvent provenir de mouvements sociaux ou de guerres (La Liberté guidant le peuple, Tres de Mayo), des forces de la nature (Le Radeau de la Méduse, Voyageur au-dessus d’une mer de brume, Pêcheurs en mer) ou encore des profondeurs de la psychologie avec ses aspects oniriques (Le Cauchemar).

Comme l’a remarqué Baudelaire,  « le romantisme n’est précisément ni dans le choix des sujets ni dans la vérité exacte, mais dans la manière de sentir ». L’individu et sa perception subjective sont donc au centre de la création artistique. Mais il ne s’agit pas d’une subjectivité à la recherche de la quiétude. L’exaltation des sentiments, la violence des rapports humains, parfois la folie, sont privilégiés.

 

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