Compétitivité et politique

26/08/2012    

Le gouvernement préconise à juste titre de restaurer notre compétitivité. Mais comment ? Plaçons-nous à l’échelle micro-économique, c’est-à-dire à l’intérieur des entreprises. Il y a alors trois façons d’améliorer la compétitivité : baisser les salaires, baisser les charges fiscales et sociales, augmenter la productivité. Quel choix faut-il faire ? La réponse est simple : aucun. Nous devons agir sur les trois facteurs car au niveau actuel de dégradation de notre balance commerciale, il faut impérativement actionner tous les leviers disponibles.

Qu’en est-il dans la réalité ? Pour baisser les salaires, il est inutile de diminuer leur valeur nominale. Avec une inflation annuelle de deux à trois pour cent, il suffit de ne pas les augmenter pour faire baisser la charge. Mais le gouvernement vient d’augmenter le SMIC, donnant ainsi le mauvais signal. Cette voie est déjà condamnée. Pour baisser les charges fiscales et sociales pesant sur les entreprises, il existe un impôt presque magique, puisque sa caractéristique fondamentale est la neutralité fiscale pour le producteur : la TVA. Elle est en effet répercutée sur le consommateur. Nicolas Sarkozy avait courageusement fait adopter, contre l’avis d’une partie de sa majorité, la fameuse « TVA sociale ». Elle ne sera pas mise en œuvre. Si nos socialistes avait été moins dogmatiques, ils auraient parfaitement pu maintenir cette TVA et simultanément transférer vers la CSG une partie des cotisations sociales retenues sur les salaires. Le pouvoir d’achat des  salaires aurait été augmenté, les revenus du capital (soumis à la CSG) auraient participé à l’effort et les charges des entreprises auraient été réduites. Cette deuxième voie est également écartée.

Que reste-t-il ? L’amélioration de notre productivité qui dépend de facteurs organisationnels et techniques, internes à l’entreprise. L’Etat, pour l’instant, a systématiquement pris des décisions anti-compétitivité.

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