La bonne voie

10/12/2011   

Les 26 Etats qui ont conclu un accord lors du sommet européen du 9 décembre sont enfin sur la bonne voie. Il reste beaucoup de chemin à parcourir pour encadrer le pouvoir financier exorbitant que se sont octroyés les politiciens. Mais s’engager à limiter constitutionnellement les déficits publics, avec un mécanisme de sanction en cas de dépassement, constitue un premier pas appréciable. Il faudra encore du temps pour que le mécanisme soit effectif et certains irresponsables ne manqueront pas de tenter d’entraver sa mise en œuvre. Il suffit de reprendre la réaction très médiocre et très politicienne de Martine Aubry pour en être convaincu : « L'accord qui a été conclu ne répond pas à l'urgence, installe l'austérité, renonce à lutter efficacement contre la spéculation et constitue un recul démocratique ». La fille de Jacques Delors, père de l’euro, a l’habitude de se tromper. On reste donc dans la tradition. Pour répondre à l’urgence (sous-entendu faire intervenir massivement la BCE), il faut évidemment avoir d’abord des garanties de la part des Etats mal gérés. Quant au « recul démocratique » (le contrôle juridictionnel de l’équilibre des finances publiques), toute personne sensée pense au contraire qu’il s’agit d’un début de progrès de la démocratie dans le domaine financier. Ce qui est profondément antidémocratique, c’est de laisser des politiciens irresponsables creuser les déficits sans disposer d’aucun moyen d’arrêter leur dérive suicidaire.

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